Poème calligraphié par l'empereur Huizong

Anthologie bilingue de la poésie chinoise tardive : Vent du Soir

Poèmes chinois

La poésie chinoise du repli des Song au Sud : après l’invasion, l’héroïsme vain et les désillusions

Dynastie chinoise des Song du Sud 南宋 (1127 – 1279) – première partie

李清照   Lĭ Qīng Zhào (1084 – après 1149)
Sans titre

孔夷   Kŏng Yí (12ème siècle)
Sur l’air de « Les rivages du sud »

劉子翬   Liú Zĭ Huī (1101– 1147)
Sur le Fleuve

Note sur le poète

Après qu’il eut tenu quelques postes de magistrat local, la maladie conduisit Liu Zihui 劉子翬 à se retirer au Mont Wuyi 武夷山. Versé dans l’étude du Yijing (易經 ou 周易), il eut comme élève Zhu Xi 朱熹, le fondateur du néo-confucianisme.


岳飛   Yuè Fēi (1103 – 1142)
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »
À l’Île-aux-Étages le pavillon des collines bleutées
Sur l’air de « Petite chaîne de montagnes »

Note sur le poète

Yuè Fei 岳飛 est un héros national chinois de première importance et on lui a même dressé un temple à Hangzhou 杭州. Né d’une famille pauvre du Henan, c’est un élève assidu qui se passionne aussi pour les écrits militaires et les arts martiaux. Il rejoint l’armée des Song comme simple soldat à dix-neuf ans et se distingue rapidement par ses capacités au combat, sa bravoure et son intelligence. A partir de 1133, il combat les envahisseurs avec acharnement, à la tête d’une armée disciplinée et soigneusement entraînée que ses succès viennent grossir de volontaires et qui atteindra 100 000 hommes. Il mène en 1140 une offensive victorieuse et semble sur le point de reprendre aux Jürchen l’essentiel du nord de la Chine, mais doit revenir vers le sud à l’instigation de l’ignoble premier ministre Qin Hui qui prône la négociation avec les Jin. Qin Hui accusera Yue Fei de trahison, et le général sera emprisonné puis assassiné. Il sera réhabilité dès 1162 à l’avènement du l’empereur Xiaozong 宋孝宗.


韓元吉   Hán Yuán Jí (1118 – 1187)
Sur l’air d’« Un bonheur s’approche »

陸游   Lù Yóu (1125 – 1210)
La lune aux Monts des Passes
Le jardin Shen (Deux poèmes)
Sur l’air d’« Un maître en divination »
Voyage dans les collines au Village-de-l’Ouest
Sur l’air de « Publier le fond d’un cœur »

Note sur le poète

Lu You 陸游, issu d’une famille de lettrés et de fonctionnaires dévoués à l’Empire qui durent fuir vers le sud l’avance des Jürchen, fut élevé dans un esprit patriotique. Très jeune, il excella au pinceau comme à l’épée. Il fut reçu major à l’examen du Ministère des Rites à trente ans mais fut écarté par l’abject premier ministre Qin Hui. En 1172, il eut l’occasion au Sichuan de participer au premier rang à des opérations militaires qui l’encouragèrent dans son projet de participer à la reconquête du nord de la Chine. En 1175, Fan Chengda 范成大, nommé gouverneur à Chengdu 成都 au Sichuan, l’appelle comme conseiller. Les deux poètes s’entendent à merveille, mais le refus des conventions et l’amour de la boisson de Lu You scandalisent ses collègues et il est démis de ses fonctions au printemps 1176. Sa carrière fut ensuite durablement perturbée par ses prises de position en faveur de la libération du nord du pays. Il se retira en 1190 et dut renoncer à la fin de sa vie à son espérance de reconquête de sa patrie perdue.

Lu You, qui fut aussi un bon prosateur, est l’un des plus grands poètes chinois. Sa poésie est le reflet de cette ferveur patriotique et des désillusions qu’elle lui causa, mais elle s’attache également à décrire les régions qu’il a pu traverser et la vie de leurs habitants.


范成大   Fàn Chéng Dà (1126 – 1193)
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »

楊萬里   Yáng Wàn Lĭ (1127– 1206)
La mouche transie
Collines d’automne
En traversant en jonque Fonder-la-Bienveillance

Note sur le poète

Comme Fan Chengda 范成大, Yang Wanli 楊萬里 est un patriote partisan de la reconquête du nord de la Chine et un illustre poème des Song du Sud. Il occupa différents postes, surtout en province, avant de démissionner en 1192. Ses poèmes très personnels sont marqués, comme celui présenté ici, par la spontanéité de la vision et par l’humour : on doit notamment à ce grand lettré le célèbre poème Ne lisez pas de livres 書莫讀.


朱熹   Zhū Xī (1130–1200)
Dans l’estuaire vogue le navire

Note sur le poète

Zhu Xi 朱熹, l’auteur de ce petit poème paysager, est l’un des philosophes dont l’influence sur l’histoire de l’humanité a été la plus grande. Il prend place en effet dans l’histoire de la pensée chinoise comme le théoricien de néo-confucianisme qui s’imposera comme la doctrine politique de l’Empire sous les dynasties Yuan 元, Ming 明 et Qing 清 jusqu’au début du XXe siècle.

Zhu Xi réussit à dix-neuf ans le concours mandarinal et assuma pendant quelques années à partir de 1151 différents postes préfectoraux auxquels il préféra à partir de 1158 une charge d’administrateur de temple qui lui laissait plus de temps pour la réflexion et l’enseignement. Il fut néanmoins plusieurs fois sollicité pour des postes officiels. En 1175, nommé préfet de la région militaire de Nankang 南康軍, il fit renaître l’académie de la Grotte du Daim Blanc 白鹿洞書院 où il enseigna sa vision du confucianisme et y attira de nombreux élèves et les meilleurs esprits de son temps. Son franc-parler, ses prises de position en faveur de réformes profondes de l’Empire, qu’il défendit plusieurs fois en rédigeant des mémoires à l’attention personnelle de l’empereur, ses critiques virulentes contre les hauts fonctionnaires corrompus lui valurent de nombreux ennemis ; souvent limogé des postes qu’on lui avait confiés, il fut finalement accusé en 1196 des crimes les plus divers et un pétition circula même pour réclamer son exécution. Critiquées à la fin de sa vie, ses conceptions philosophiques retrouvèrent la faveur de l’élite chinoise au cours de la décennie suivante, et en 1208 l’empereur Ninzong 宋寧宗 le réhabilita en lui conférant le titre de « Vénérable Lettré ». En 1241, sa tablette funéraire fut placée dans le temple de Confucius à Qufu 曲阜, et il rejoignit ainsi Confucius, Mencius et leurs disciples parmi les maîtres du confucianisme.

Zhu Xi parvint à faire la synthèse la plus cohérente des différents courants néo-confucéens des Song (en particulier les réflexions de Zhang Zai 張載, des frères Cheng 程 et de Zhou Dunyi 周敦頤) qui s’efforçaient de revivifier le confucianisme, agnostique et devenu purement formel, face au taoïsme et surtout au bouddhisme. Son objectif fut de restaurer la vitalité de la culture chinoise et l’intégrité des responsables politiques afin que l’empire des Song pût faire face à ses difficultés. Zhu Xi publia ainsi des éditions commentées des Classiques Chinois et distingua parmi eux les Quatre Livres 四書 (La Grande Étude 大學, l’Invariable Milieu 中庸, les Analectes de Confucius 論語, et le Mencius 孟子) comme le fondement de la doctrine. Ces commentaires des Quatre Livres devinrent l’essence de l’orthodoxie confucéenne et, à partir de 1313, sous l’empereur Renzhong des Yuan 元仁宗, les ouvrages fondamentaux du programme des concours mandarinaux, et ceci jusqu’à leur abolition en 1905. Cette philosophie domina aussi au Japon durant l’ère Edo (1603-1867) ; elle constitua en Corée durant la dynastie Yi (1392-1910) l’orthodoxie officielle et influa considérablement sur la société et la mentalité coréennes jusqu’à aujourd’hui.

Zhu Xi fut également un calligraphe original et très apprécié.


朱淑真   Zhū Shū Zhēn (vers 1131)
« Sur un air limpide et tranquille »

Note sur le poète

Zhu Shuzhen 朱淑真 est une grande poétesse chinoise dont on a pu recueillir plus de trois cent cinquante poèmes ; elle fut également calligraphe et musicienne. Les dates de sa vie sont très mal connues ; on estime couramment que son activité poétique correspondrait aux années 1095-1131, mais d’autres la rattachent au Song du Sud.

Après une enfance heureuse et libre, elle exprima son chagrin et sa mélancolie d’épouse délaissée en évoquant les souvenirs d’un premier amour perdu et le passage des saisons dans un recueil intitulé Le cœur brisé (斷腸集 pour les 詩, 斷腸詞 pour les 詞).


張孝祥   Zhāng Xiào Xiáng (1132 – 1169)
« Ballade chantée des Six Provinces »
Sur l’air de «  La lune sur le fleuve de l’ouest » ***NOUVEAU***

Note sur le poète

Fonctionnaire zélé, fervent partisan de la lutte contre les Jin comme le montre le présent poème, Zhang Xiaoxang 張孝祥 fut jeté en prison pour dissidence par l’abject premier ministre Qin Hui et n’en sortit qu’à la mort de ce dernier. Le style épique de ses 詞 a été comparé à celui de Su Dongpo 蘇東坡.


辛棄疾   Xīn Qì Jí (1140 – 1207)
Sur l’air d’« En souvenir d’une charmante suivante »
Sur l’air de « Le printemps au palais des Han »
Sur l’air d’« Une table basse de lazurite »
Sur l’air de « La saison des perdrix »
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »
« Sur un air limpide et tranquille »
Sur l’air de « Taquiner le poisson »
Sur l’air d’« Un fils du Midi »
Sur l’air de « Complainte du Dragon des eaux »
Sur l’air de « La lune sur le fleuve de l’ouest »
Sur l’air de « La lune sur le fleuve de l’ouest »
Sur l’air de « Les vagues lavent le sable »
Sur l’air d’« En enfonçant les lignes ennemies »
Sur l’air d’« En souvenir d’une charmante suivante » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Complainte du Dragon des eaux » ***NOUVEAU***

Note sur le poète

Né au Shandong, centre de la résistance aux envahisseurs Jin, Xin Qiji 辛棄疾 se joint à l’âge de vingt-deux ans à une armée de résistants où il se distingue par ses actions d’éclat. Il rallie ensuite les Song du Sud et tient différents postes de second ordre en multipliant sans résultat à l’attention de l’empereur des conseils et des propositions de service afin de reconquérir la plaine du Fleuve Jaune, qui finissent par irriter : il doit démissionner en 1181. Il se retire alors près de Shangrao 上饒 à l’est du lac Poyang 鄱陽 et se consacre à son œuvre littéraire ; il recevra notamment les visites de Fan Chengda 范成大, Lu You 陸游, Zhu Xi 朱熹 et Jiang Kui 姜夔.


Lĭ Qīng Zhào (1084 – après 1149) :
Sans titre

無題




生當作人傑
Shēng
dāng
zuò
rén
jié
死亦為鬼雄


wèi
guĭ
xióng
至今思項羽
Zhì
jīn

Xiàng

不肯過江東

kěn
guò
jiāng
dōng
李清照



Qīng

Zhào

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Mots-clefs : li-qingzhao héroïsme patriotisme

Kŏng Yí (12ème siècle) :
Sur l’air de « Les rivages du sud »

La bise                             l’air du Khan qui       fois                  tourelles des                                                                              Et vole    neige           les villages                          une à     s’éteignent                                    les          un                          voltigent     -mêle.             cris                   effrayées         quittent                                  pour                                                sous         -       bleuté       pâle        Jusqu’aujourd’hui,               l’âme      soit        En songe    retourne          pays                                                  accable                            servent                     mystérieux                                                 de        -aimée, de                   se                  en                                     de verdure                                           de             fais face               

                l’oliphant,                           trois      tombe        les               portes.          trouver refuge                                                      la                              écartés. Des                                                         qu’en frappe     fenêtres    fouillis de feuilles               pêle-      Lançant des                                                       eaux                                        les nuées            Qu’il fait           le      -                                                              où                 ravie.          je          dans mon                 les                         tristesse         une      de                           consolation leur            parfum, leur charme distingué,        la pensée           -          dix       gouttes    livre    plainte    traînées.     doute        paravent            se             ; Les      sourcils           regrets,                            

        afflige             Résonne                                    depuis                           Que pour                galopant galopant chevauchent les voyageurs,                  à travers                           bistroquets       une             les lanternes, Tandis                                                   qui               -                       répétés, les oies           Soudain          les      brumeuses, Criaillantes      traverser           glaciales.            bon,         clair-obscur        d’une      lune !                    nulle part          n’en                                                natal sous     pruniers fleuris, Où la                       robe    soie verte. Me         de                                                            Mais à              ma bien-              mille                  ma                      Nul       que le                        manifestera       deux          lourds             je           au crépuscule.

南浦

Nán


風悲畫角
Fēng
bēi
huà
jiăo
聽單于三弄落譙門
Tīng
Chán

sān
lòng
luò
qiáo
mén
投宿駸駸征騎
Tóu

qīn
qīn
zhēng

飛雪滿孤邨
Fēi
xuĕ
măn

cūn
酒市漸闌燈火
Jiŭ
shì
jiàn
lán
dēng
huŏ
正敲窗亂葉舞紛紛
Zhèng
qiāo
chuāng
luàn


fēn
fēn
送數聲驚雁
Sòng
shuò
shēng
jīng
yàn
乍離煙水
Zhà

yān
shuĭ
嘹唳度寒雲
Liáo


hán
yún
好在半朧淡月
Hăo
zài
bàn
lóng
dàn
yuè
到如今無處不消魂
Dào

jīn

chù

xiāo
hún
故國梅花歸夢

guó
méi
huā
guī
mèng
愁損綠羅裙
Chóu
sŭn

luó
qún
為問暗香閒豔
Wéi
wèn
àn
xiāng
xián
yàn
也相思萬點付啼痕

xiāng

wàn
diăn


hén
算翠屏應是
Suàn
cuì
píng
yīng
shì
兩眉餘恨倚黃昏
Liăng
méi

hèn

huáng
hūn
孔夷

Kŏng


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Mots-clefs : exil amour espoir

Liú Zĭ Huī (1101– 1147) :
Sur le Fleuve

江上

Jiāng

shàng
江上潮來浪薄天
Jiāng
shàng
cháo
lái
làng

tiān
隔江寒樹晚生煙

jiāng
hán
shù
wăn
shēng
yān
北風三日無人渡
Bĕi
fēng
sān


rén

寂寞沙頭一簇船


shā
tóu


chuán
劉子翬

Liú



Huī

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Mots-clefs : fleuve vent brouillard

Yuè Fēi (1103 – 1142) :
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »

De colère mes                  d’assaut                         rampe         vent,                 l’averse cesse.                    loin           vers le ciel                             puissance        cœur                                                   dont           marquera    poussière et           Sur                   de                     équipées              et                   pas     l’inaction                 jeunes                                   ait                   humiliation,                         N’est              lavé l’affront.            des                       s’éteindra- -     ? Menons nos chars        à        et                          du   -                   suprême,               de                  des          du                         ce sera assoiffés    boire    sang              espère avant                                  et fleuves                  se rendre   l’audience    palais          

              cheveux                      bonnet, J’agrippe la                     siffle, siffle,                        les      au         dressé              en un                 Cette              mon         transporte et m’embrase ! Pour                      l’honneur          la              la            huit                 routes ouvertes              entre nuages    lune,                                            nos                          le chagrin                   De cette                                            toujours                                    sujets fidèles, Quand           -t-elle                             rompre    écraser      les              -     Notre volonté          c’est affamés            la chair     Barbares    Nord, Notre récréation,                   de       le          Huns.                 tout            rassembler                  coutumiers,                à            du                 

                      prennent          le                            dans le                                       Jetant     yeux         et                           long hurlement,                 en          me                                trente exploits                                            terre,          cents lieues                    aux                                N’attendons     que            ait blanchi            têtes, Qu’en vain            nous     mutilés.                       nos empereurs capturés,                pas                 La rancœur                                     - -                        lourds                     Dans     brèches    He-Lan,                                         dévorer                                                                                     des       On                   ressaisir,            monts                        Pour                                  impérial.

滿江紅

Măn

jiāng

hóng
怒髮衝冠


chōng
guān
憑闌處瀟瀟雨歇
Píng
lán
chù
xiāo
xiāo

xiē
擡望眼仰天長嘯
Tái
wàng
yăn
yăng
tiān
cháng
xiào
壯懷激烈
Zhuàng
huái

liè
三十功名塵與土
Sān
shí
gōng
míng
chén


八千里路雲和月

qiān


yún

yuè
莫等閒白了少年頭

dĕng
xián
bái
liăo
shăo
nián
tóu
空悲切
Kōng
bēi
qiè
靖康恥
Jìng
kāng
chǐ
猶未雪
Yóu
wèi
xuĕ
臣子恨
Chén

hèn
何時滅

shí
miè
駕長車踏破
Jià
cháng
chē


賀蘭山缺

Lán
shān
quē
壯志饑餐胡虜肉
Zhuàng
zhì

cān


ròu
笑談渴飲匈奴血
Xiào
tán

yĭn
xiōng

xiè
待從頭收拾舊山河
Dài
chóng
tóu
shōu
shí
jiù
shān

朝天闕
Cháo
tiān
quē
岳飛

Yuè

Fēi

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Ce poème, comme celui qui suit, est à la fois l’expression de la détermination de Yuè Fei et de sa loyauté, une vertu dont il est devenu en Chine un symbole.

Dans ce dialogue silencieux que je tente de poursuivre avec les poètes chinois morts, je ne traduis Yuè Fei qu’en tremblant. D’abord parce que les quelques poèmes qu’il a écrit, très connus en Chine, prennent un poids particulier en ces temps (2015) de nationalisme et de militarisme chinois exacerbés. Ensuite et surtout parce qu’il est celui dont je crains le plus qu’il vienne me donner un grand coup sur la tête au cas où ma traduction lui paraîtrait trop faible. Cette appréhension personnelle est salutaire, car elle m’évite au moins le travers d’édulcorer son message, comme le font systématiquement les traductions venues de la Chine continentale. Mais je ne dois pour ma part de comptes qu’à ces morts.

Au début du second verset, le texte original mentionne 靖康 : il s’agit du nom de règne 年號 de l’empereur Qinzong 宋欽宗 qui succéda à Huizong 宋徽宗 avant de se voir capturé avec lui en 1126 ; j’ai précisé l’allusion, évidente pour un Chinois de l’époque, en mentionnant directement la cause de l’humiliation, « nos empereurs capturés ». Le huitième vers porte 笑談, littéralement « riant et bavardant », dans une tentative de structure parallèle, omniprésente en chinois classique, avec le vers précédent ; j’ai cru bon de reconstruire ce parallélisme en français avec « notre récréation ». Pour le reste, la traduction est « calquée à la vitre ».

Les septième et huitième vers, que d’autres que moi ont cru bon de censurer, ne devraient nullement surprendre des lecteurs français, familiers depuis leur plus tendre enfance du « Qu’un sang impur abreuve nos sillons » : on remarquera que l’idée est bien la même, par céréales interposées.

Le Helan 賀蘭山 (transcription phonétique du mongol « Cheval racé ») est une chaîne de montagnes située au Ningxia actuel. L’allusion est ici métonymique : les Jürchen viennent plutôt du nord-est. Les Xiongnu 匈奴, qui avaient constitué une confédération de tribus nomades, occupèrent la Mongolie actuelle (notamment la vallée de l’Orkhon) à partir de la dynastie Han 漢 en menaçant la Chine. Une partie d’entre eux ayant émigré vers l’ouest, on les a parfois identifiés aux Huns qui envahirent l’Occident. Par métonymie, ils désignent les « barbares » du nord.

Mots-clefs : chant guerre libération

Yuè Fēi (1103 – 1142) :
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »

           haut               la Grue                                      la        Centrale                                       de       et faubourgs,    me                ces années-là     fleurs cachaient               couvraient    Tour du            Pavillon    Dragon, les                                                            perles    d’émeraude enlacées, Sur                          la salle du                           s’élevaient,        qu’à             sabots         couvrent                                        bourrasques    poussière. Où sont             ? Ils                             pointes et                d’épées. Où                   ? Ils             leurs corps                   douves. On                         fleuves                           de       villages                      Quand      viendra                                          troupes                               d’éperons                          claires              de    Luo,                                    route      l’Adret-de-la-                                    

Pensées            la      de         Jaune Quand                 loin sur                                 vapeurs                                               souviens                 -                        et                                  Phénix, le          du             demeures impériales. Devant les             Sa          de        et                                    Immortels                  Palais, musique    chants              Tandis                                             capitale et               D’atroces                                       soldats       graissent de      chair les                tranchants                  nos                comblent                les                                        perdu             et les       d’autrefois,    mille          déserts et dévastés.       donc         le jour    l’on appellera l’élite                  lever             D’un coup                 à travers     eaux                   et                 s’en retournant,           la                   -  -  -          enfourcher la      Jaune ?

        du      de    Tour                        je considère au             Plaine          Derrière les         des friches tant    cités               Je             qu’en           -   les                     les saules            La                                                                            collines de    Majesté,                                       l’Île des           dans                             et                                 présent des        d’acier          la             ses banlieues                       de                    nos                            leur                      les                        sont     citoyens                de                 fossés et les            gémit d’avoir       les                monts                                                                                où                        de nos         à       l’étendard,                     droit           les              du Fleuve       la      Puis                  reprendre          vers        -  -  -Han, Pour               grue        

滿江紅

Măn

jiāng

hóng
登黃鶴樓有感
Dēng
Huáng

Lóu
yŏu
găn
遙望中原
Yáo
wàng
zhōng
yuán
荒煙外許多城郭
Huāng
yān
wàixŭ
duō
chéng
guō
想當年花遮柳護
Xiăng
dāng
nián
huā
zhē
liŭ

鳳樓龍閣
Fèng
lóu
lóng

萬歲山前珠翠繞
Wàn
suì
shān
qián
zhū
cuì
rào
蓬壺殿裡笙歌作
Péng

diàn

shēng

zuò
到而今鐵蹄滿郊畿
Dào
ér
jīn
tiĕ

măn
jiāo

風塵惡
Fēng
chén
è
兵安在
Bīng
ān
zài
膏鋒鍔
Gāo
fēng
è
民安在
Mín
ān
zài
填溝壑
Tián
gōu
huò
歎江山如故千村寥落
Tàn
jiāng
shān


qiān
cūn
liáo
luò
何日請纓提銳旅


qǐng
yīng

ruì

一鞭直渡清河洛

biān
zhí

qīng

luò
卻歸來再續漢陽遊
Què
guī
lái
zài

hàn
yáng
yóu
騎黃鶴

huáng

岳飛

Yuè

Fēi

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La plaine centrale 中原 : voir Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) Sur l’air de « Tintements d’une pluie sans fin ».

Mots-clefs : hymne résistance lutte

Yuè Fēi (1103 – 1142) :
À l’Île-aux-Étages le pavillon des collines bleutées

池洲翠微亭

Chí

zhōu

cuì

wēi

tíng
經年塵土滿征衣
Jīng
nián
chén

măn
zhēng

特特尋芳上翠微


xún
fāng
shàng
cuì
wēi
好水好山看不足
Hăo
shuĭ
hăo
shān
kàn


馬蹄催趁月明歸


cuī
chèn
yuè
míng
guī
岳飛

Yuè

Fēi

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Mots-clefs : chevauchées voyage paysage

Yuè Fēi (1103 – 1142) :
Sur l’air de « Petite chaîne de montagnes »

La nuit                                                                                         cent                 C’était déjà                                -même                l’escalier           Personne,            travers                   lueur                lune. Que               blanchie                      la          Sur les                  pins                         Empêché le                   Je                         j’ai                                           que    son                    brisée       pourra             

        dernière, les          d’automne           cessé    grésiller. En sursaut je reviens                                              Je me levai,      à moi-                               tortueux.                    À                        la       blafarde de              peut une               pour            pour    gloire           collines d’antan                 dépérissent,            voyage    retour.    voudrais            que                  à    cithare de       Je sais     le                                                       ?

                      grillons           n’avaient       de                                  de      lieues de rêve,              minuit.              seul      -     pour descendre                                silence,           les persiennes                      la                    tête               l’honneur,                ?                               et bambous                                de                     confier ce          sur le cœur   la            jade,                    faillira, La corde        – qui        l’entendre  

小重山

Xiăo

chóng

shān
昨夜寒蛩不住鳴
Zuó

hán
qióng

zhù
míng
驚回千里夢
Jīng
huí
qiān

mèng
已三更

sān
gēng
起來獨自繞階行

lái


rào
jiē
xíng
人悄悄
Rén
qiăo
qiăo
簾外月朧明
Lián
wài
yuè
lóng
míng
白首為功名
Bái
shŏu
wèi
gōng
míng
舊山松竹老
Jiù
shān
sōng
zhú
lăo
阻歸程

guī
chéng
欲將心事付瑤琴

jiāng
xīn
shì

yáo
qín
知音少
Zhī
yīn
shăo
弦斷有誰聽
Xián
duàn
yŏu
shuí
tīng
岳飛

Yuè

Fēi

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Mots-clefs : exil déréliction

Hán Yuán Jí (1118 – 1187) :
Sur l’air d’« Un bonheur s’approche »

                 lors d’une                                   la musique    conservatoire, j’en     saisi.          m’arrétais     le       de          bassin, À peine    -                et        que                                          mélodies                                     cheveux blancs n’en          supporter.                           n’ont       part    fuir la           du                       côté                        surgit. Mais               ruisselets    palais                    s’ils savaient qu’à                                 

     la                                          en                      du                     fus        Comme je            sur    jaspe                                -          vents                               traversa.        plus             au Parc des          Que        mes                                         Les             en fleurs       nulle                 tristesse                                        le brouillard                        les            du                     Comme                                quelqu’un sanglotait.

Dans    capitale            réception impériale,    entendant                                                                                  l’ancien                 eus-je écouté          cordes     la tristesse me           Il est      de                      Poiriers     jamais                         pourront                abricotiers                            où                      printemps, Tandis que      campagne                            voici que                          se sont tus,                           leur place                      

好事近

Hăo

shì

jìn
汴京賜宴
Biàn
jīng

yàn
聞教坊樂有感
wén
jiāo
fáng
yuè
yŏu
găn
凝碧舊池頭
Níng

jiù
chí
tóu
一聽管絃淒切

tīng
guăn
xián

qiè
多少梨園聲在
Duō
shăo

yuán
shēng
zài
總不堪華髮
Zŏng

kān
huá

杏花無處避春愁
Xìng
huā

chù

chūn
chóu
也傍野煙發

bāng

yān

惟有御溝聲斷
Wéi
yŏu

gōu
shēng
duàn
似知人嗚咽

zhī
rén


韓元吉

Hán

Yuán


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Mots-clefs : musique nostalgie tristesse

Lù Yóu (1125 – 1210) :
La lune aux Monts des Passes

   paix extérieure a              et                          Les généraux ne se battent      ils                                   Derrière     portes                                                                      l’écurie,     chevaux             à             arcs     cordes                         de guet                              accéléré                       Trente        service         voici mes cheveux                        de        qui               le      des              Confins-des-                 brillent     ossements des                   expédia.        Plaine          où           des                          Ne          -       les                                     descendance                                                 voir l’Empire                              cette                               larmes         

                     été décrétée           années ont passé,                                     campent désœuvrés aux frontières.                                 au      profond     danses             par     chants, À           les         engraissent   crever, aux                      rompues. Les               et              d’alerte ont          le         des lunes,            de                                                     airs               reconnaîtrait    cœur            ? Aux        -   -                          les                                          Sur           Centrale    le fracas                                 resterait-   que              ennemis qui                              Le peuple abandonné         la mort                         rétabli   En tant d’endroits       veillée             trace des        versées.

La                                   quinze                                              pas,                                                les        vermeilles,    plus         les        se rythment     les                                                                les        sont              tours            les marmites                          passage                   ans            armé et                   blanchis. Sur des         pipeau                               braves              -   -Sables vainement                            contingents qu’on              la                                  armes aussi s’entendait,             -il         barbares             essaiment leur             ?                     souffre         et espère                       ;                                  a laissé la                          

關山月

Guān

shān

yuè
和戎詔下十五年

róng
zhào
xià
shí

nián
將軍不戰空臨邊
Jiàng
jūn

zhàn
kōng
lín
biān
朱門沉沉按歌舞
Zhū
mén
chén
chén
àn


廐馬肥死弓斷弦
Jiù

féi

gōng
duàn
xián
戍樓刁斗催落月
Shù
lóu
diāo
dŏu
cuī
luò
yuè
三十從軍今白髮
Sān
shí
cóng
jūn
jīn
bái

笛裏誰知狀士心


shuí
zhī
zhuàng
shì
xīn
沙頭空照征人骨
Shā
tóu
kōng
zhào
zhēng
rén

中原干戈古亦聞
Zhōng
yuán
gān



wén
豈有逆胡傳子孫

yŏu


chuán

sūn
遺民忍死望恢復

mín
rěn

wàng
huī

幾處今宵垂淚痕

chù
jīn
xiāo
chuí
lèi
hén
陸游



Yóu

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Mots-clefs : patriotisme histoire occupation

Lù Yóu (1125 – 1210) :
Le jardin Shen (Deux poèmes)

Sur la       le soleil               oliphant                                              le bassin ni    terrasse                                sous         les                    verdissent,         jadis qu’un cygne s’effrayait de                    s’y           Rêve               dissipé depuis          années,                    saules                     plus       chatons.                           la                      laissant pour                coulée de larmes.

       ville                      un          s’afflige,                    ne        plus                                   Pour un cœur                  pont     rides printanières                                                                  venant                                                 quarante         Au jardin Shen les                 n’expirent                     De                 former          du                                   qu’une                  

                       s’incline,                        Au jardin Shen, on    trouve                   la          d’antan.              meurtri,      le                                         C’était                                  votre image            refléter.      brisé, parfum                                                           vieillis                 leurs             ce corps j’irai           terre    mont Ji, Ne               vestige                         

沈園二首

Shěn

yuán

èr

shŏu
城上斜陽畫角哀
Chéng
shàng
xié
yáng
huà
jiăo
āi
沈園非復舊池臺
Shěn
Yuán
fēi

jiù
chí
tái
傷心橋下春波綠
Shāng
xīn
qiáo
xià
chūn


曾是驚鴻照影來
Céng
shì
jīng
hóng
zhào
yĭng
lái
夢斷香消四十年
Mèng
duàn
xiāng
xiāo

shí
nián
沈園柳老不吹綿
Shěn
Yuán
liŭ
lăo

chuī
mián
此身行作嵇山土

shēn
xíng
zuò

shān

猶弔遺蹤一泫然
Yóu
diào

zōng

xuàn
rán
陸游



Yóu

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Mots-clefs : nostalgie jardin souvenirs

Lù Yóu (1125 – 1210) :
Sur l’air d’« Un maître en divination »

Un                    l’écart de         -       près         rompu, Silencieux, solitaire,    fleurit à                         crépuscule, et                                             avec la             intention                              printemps,                                fragrances              Que            fanent             réduites         et                                                      

         au prunier À                    -route,      du                                    il           sa        Voici                        seul   son         Il               le vent         pluie. Sans                              gagner                      soutenir d’une                        jalousie.     ses fleurs           tombent,          en         poussière,            toujours    parfum comme avant.

   chant                         la grand-               pont                                               guise.       déjà le                     à     chagrin    subira encore                                       de s’acharner pour        le            Seul à                volée de            la                                 et                      boue               Subsistera          ce                    

卜算子



suàn


詠梅
Yŏng
méi
驛外斷橋邊

wài
duàn
qiáo
biān
寂寞開無主


kāi

zhŭ
已是黃昏獨自愁

shì
huáng
hūn


chóu
更著風和雨
Gèng
zhuó
fēng


無意苦爭春



zhēng
chūn
一任群芳妒

rèn
qún
fāng

零落成泥碾作塵
Líng
luò
chéng

niăn
zuò
chén
只有香如故
Zhĭ
yŏu
xiāng


陸游



Yóu

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Le prunier apparaît ici encore comme un symbole de résistance à l’adversité. Voir Sur l’air de « D’un regard si charmeur ».

Mots-clefs : prunier destin

Lù Yóu (1125 – 1210) :
Voyage dans les collines au Village-de-l’Ouest

               si             l’hiver préparent        trouble,            années,        de           son         de                              collines                               redoublés,                       le                   les         éclatant    fleurs, surgit un                    tambours         cortège                 du                      chapeaux,                              à                  Désormais si         donne             à    faveur de          Appuyé        canne, à      moment la nuit, j’irai                   

           pas    ces paysans                                   Les bonnes                   passage a     content           et            Par les                        les cours                                trouver    chemin,       par                      de                                                                       l’autel    printemps, Habits et                      naturels, restent   l’ancienne                       m’en                                  la              sur ma                                      toquer aux        

Ne souriez                                      ce vin                             l’hôte                             poules    porcelets.                  répétées, par           d’eau            on doute d’en                    Caché         saules,                               village. Flûtes et          forment         jusqu’à                                           simples et                                mode.              je            la liberté,   la              lune,                        tout                                   portes.

遊山西村

Yóu

shān



cūn
莫笑農家臘酒渾

xiào
nóng
jiā

jiŭ
hún
豐年留客足雞豚
Fēng
nián
liú



tún
山重水復疑無路
Shān
chóng
shuĭ




柳暗花明又一村
Liŭ
àn
huā
míng
yòu

cūn
簫鼓追隨春社近
Xiāo

zhuī
suí
chūn
shè
jìn
衣冠簡樸古風存

guān
jiăn


fēng
cún
從今若許閑乘月
Cóng
jīn
ruò

xián
chéng
yuè
拄杖無時夜叩門
Zhŭ
zhàng

shí

kòu
mén
陸游



Yóu

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Il y a décidément chez Lu You une liberté et un non-conformisme d’inspiration taoïste qui se reflète dans ce second quatrain.

Mots-clefs : hiver village campagne

Lù Yóu (1125 – 1210) :
Sur l’air de « Publier le fond d’un cœur »

            mille        d’ici                       d’honneur,          pour        la frontière                                 et                            rêve sont                      a terni mon       manteau de                      n’ont pas              Mes tempes                                       larmes                        cette vie     pourrait         Mon âme                          Célestes, Mon       vieillit      la                 

          à                               me couvrir                          garder                 la Province du Pont.            rivières dans le bris                passés.    poussière                              martre. Les                        balayés,            sont      touchées par l’automne, Mes           vain s’écoulent.              qui                ?             restée sur     Monts                                      Province        

Autrefois         lieues       je voulais                       À cheval                          de                      Défilés                          d’un                   La                       vieux                        Barbares           été                          déjà                                    en                  De                        juger           est            les                     corps          dans             d’Azur.

訴衷情



zhōng

qíng
當年萬里覓封侯
Dāng
nián
wàn


fēng
hóu
匹馬戍梁州


shù
liáng
zhōu
關河夢斷何處
Guān

mèng
duàn

chù
塵暗舊貂裘
Chén
àn
jiù
diāo
qiú
胡未滅

wèi
miè
鬢先秋
Bìn
xiān
qiū
淚空流
Lèi
kōng
liú
此生誰料

shēng
shuí
liào
心在天山
Xīn
zài
tiān
shān
身老滄洲
Shēn
lăo
cāng
zhōu
陸游



Yóu

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Mots-clefs : désillusion vieillesse

Fàn Chéng Dà (1126 – 1193) :
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »

                          d’une perche entière    surface des eaux,      les touffes d’herbes                             oui ;            couvre                   berges,    bateau        se        glisser      les                  virages,                   -Transversale                 demeure                              sont très         les                    tardifs. Au         village,    sud             Pour                           est        à                      blé               les                                  coûtent                                nouilles,          les               

La crue                                        la                                             pleines d’odeurs, des oies,          verdure        sous la       les                   décoré                   dans     méandres en                            Digue-                                                                            froids,                 champs             nord                                     la                            encore                     Le     en épis comme     feuilles            des collines         si                  goûter               cueillir     cocons neufs !

        printanière élève                                           Dans                                                        La                        brise             Le                  laisse                              cent          La pagode de      -             s’approche mais         distante. Les pays du Fleuve                       travaux des                         du          au     du village,         pluie des céréales, on              labourer partout.                                   de muriers                         peu. Allons donc        les                                      

蝶戀花

Dié

liàn

huā
春漲一篙添水面
Chūn
zhàng

gāo
tiān
shuĭ
miàn
芳草鵝兒
Fāng
căo
é
ér
綠滿微風岸

măn
wēi
fēng
àn
畫舫夷猶灣百轉
Huà
fǎng

yóu
wān
băi
zhuăn
橫塘塔近依前遠
Héng
táng

jìn

qián
yuăn
江國多寒農事晚
Jiāng
guó
duō
hán
nóng
shì
wăn
村北村南
Cūn
bĕi
cūn
nán
穀雨才耕遍


cái
gēng
biàn
秀麥連岡桑葉賤
Xiù
mài
lián
gāng
sāng

jiàn
看看嘗麵收新繭
Kàn
kàn
cháng
miàn
shōu
xīn
jiăn
范成大

Fàn

Chéng


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Mots-clefs : croisière fleuve paysage

Yáng Wàn Lĭ (1127– 1206) :
La mouche transie

凍蠅

Dòng

yíng
隔窗偶見負暄蠅

chuāng
ŏu
jiàn

xuān
yíng
雙腳挼挲弄曉晴
Shuāng
jiăo
nuó
suō
lòng
xiăo
qíng
日影欲移先會得

yĭng


xiān
huì

忽然飛落別窗聲

rán
fēi
luò
bié
chuāng
shēng
楊萬里

Yáng

Wàn


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Ce qui est extraordinaire ici, ce n’est pas seulement que le poète ait choisi de composer à partir d’un sujet en apparence aussi insignifiant que les mouvements d’une mouche devant le carreau d’une fenêtre. C’est aussi que le texte est écrit littéralement du point de vue de la mouche, qui, mue par l’instinct, se déplace vers la source de chaleur : vie animale à l’état pur. Ainsi, aucun sentiment, aucun symbole, aucune moralité à tirer de la fable, ne viennent parasiter la description. Cette capacité à envisager la Nature dans une œuvre littéraire sans filtre anthropomorphiste est rarissime en Occident.

Mots-clefs : mouche fenêtre description

Yáng Wàn Lĭ (1127– 1206) :
Collines d’automne

秋山

Qiū

shān
烏臼平生老染工

jiù
píng
shēng
lăo
răn
gōng
錯將鐵皂作猩紅
Cuò
jiāng
tiĕ
zào
zuò
xīng
hóng
小楓一夜偷天酒
Xiăo
fēng


tōu
tiān
jiŭ
卻倩孤松掩醉容
Què
qiàn

sōng
yăn
zuì
róng
楊萬里

Yáng

Wàn


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Mots-clefs : colline bois arbres

Yáng Wàn Lĭ (1127– 1206) :
En traversant en jonque Fonder-la-Bienveillance

舟過安仁

Zhōu

guò

ān

rén
一葉漁船兩小童



chuán
liăng
xiăo
tóng
收篙停棹坐船中
Shōu
gāo
tíng
zhào
zuò
chuán
zhōng
怪生無雨都張傘
Guài
shēng


dōu
zhāng
săn
不是遮頭是使風

shì
zhē
tóu
shì
shĭ
fēng
楊萬里

Yáng

Wàn


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Mots-clefs : enfants barque parapluie

Zhū Xī (1130–1200) :
Dans l’estuaire vogue le navire

水口行舟

Shuĭ

kŏu

xíng

zhōu
昨夜扁舟雨一蓑
Zuó

piān
zhōu


suō
滿江風浪夜如何
Măn
jiāng
fēng
làng



今朝試卷孤篷看
Jīn
zhāo
shì
juăn

péng
kàn
依舊青山綠樹多

jiù
qīng
shān

shù
duō
朱熹

Zhū


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Mots-clefs : navire estuaire tempête

Zhū Shū Zhēn (vers 1131) :
« Sur un air limpide et tranquille »

Un                                  Ennuyée de                   rosée, Retenue un moment                  lui               en            dessus    lac aux fleurs de        Toute     bruine,                      pluie                                                        Toute          assoupie                        … Enfin       qu’on se       les mains, c’est l’heure    s’en                 s’accouder à              

   jour                                                       de                          je demeure, Pour              main                      du                                            aux               de       fine. Charmante              craindre qu’il    devine,                         renversée sur                  voici                                         De                lente              la           

        d’été, promenade sur le lac            brume, trempée                                                  tenir la         chemin, au                             lotus,       une             prunes mûres,                          ingénue sans                me               habillée                        son cœur                        lâche                                  retourner                       coiffeuse.

清平樂

Qīng

píng

yuè
夏日遊湖
Xià

yóu

惱煙撩露
Năo
yān
liāo

留我須臾住
Liú



zhù
攜手藕花湖上路

shŏu
ŏu
huā

shàng

一霎黃梅細雨

shà
huáng
méi


嬌癡不怕人猜
Jiāo
chī


rén
cāi
和衣睡倒人懷


shuì
dào
rén
huái

最是分攜時候
Zuì
shì
fēn

shí
hòu
歸來懶傍妝臺
Guī
lái
lăn
bàng
zhuāng
tái
朱淑真

Zhū

Shū

Zhēn

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Ce poème de jeunesse est l’évocation de ce premier amour. Au regard des critères de bienséance de l’époque des Song, selon lesquels une femme ne saurait se promener en tenant la main d’un homme, même si c’est son mari, et plus encore par la scène de tendresse décrite au 6ème vers, il est d’une indécence absolue, et montre bien la liberté d’esprit de la jeune femme, qui se reflète aussi dans l’originalité de certaines images, notamment celles du premier vers, et dans l’expression sans détour de l’ensemble du poème.

« Deviner » 猜 une femme semble faire partie du jeu amoureux à l’époque des Song. Li Qingzhao 李清照 écrira de même ainsi dans le poème Sur l’air de « Laver le sable du torrent » au troisième vers :

眼波才動被人猜

« D’une œillade décochée j’ai le chic de toucher pour qu’il me devine… »

Mots-clefs : amants promenade lac

Zhāng Xiào Xiáng (1132 – 1169) :
« Ballade chantée des Six Provinces »

         arrêté à              passes            la          friches, La                                 La violence d’un vent                        confins    deuil, Ensevelis    tristesse. Reviennent           les malheurs de     années                                  faillit.        plaine                                                                Sur         rive                                                  les                     Murailles en      et    travers Voyez les                  nuit                                           les flots. Les          des           des                  Épouvantent                                                      taille, Des            les                              vermine.             est-          ? Le temps    vite perdu, Les                    vain, Nos années se                            la                       des       antiques                                                                          dignitaires                            tous            si le                  dit          la                    peuple abandonné           les      au sud, d’espérer    dais et                couleurs                                                          Des        sujets                      la poitrine En        se                        

                                      laissées à    paix                               routes encrassée,                       glacial,                                                                    obsédants                 ces                 du              courage              la        de Confucius,          musique    chant, Une                       l’autre      les tentes    feutre, Le        descend              troupeaux. Vers                  long    en                   rois tartares                 ;   cheval     torches illuminent                plaintes                   tambours                     ceux qu’on y envoie. Je me          des flèches à la             épées                     Désagrégés par la          Enfin qu’en    -                     si                 cœurs vaillants                                               vue    Ville         Le lieu                              éloigné.                silencieuses Désertées    soldats. Nos                mission Qui                                   cœur   était.                    Plaine          le                  Ne            yeux                              l’étendard                           Lorsque des                    jusqu’à          loyaux           colère qui                       larmes    déverse                

L’espoir          la Huai, Les                           des             poussière des                                                  Les échos des         en                  de                                                            Maudites    destin Où le                  Sur                         Terre de         et            puanteur de bouc.                             de            soleil         derrière                     les                                                         la      chasser   À        les                                                flûtes et              nomades                                        souviens                                    dans     fourreaux,                                           -il advenu                                               en                     flétrissent. Perdue de              Sacrée,             rites          se révère          Tours d’alarme                        de                          en             galopent en      sens Comme            y        On     que dans           Centrale                        cesse,                            le                    aux          de l’Empire.             messagers arrivent         eux,                   la            gonfle                                  comme torrents.

六州歌頭

Liù

zhōu



tóu
長淮望斷
Cháng
huái
wàng
duàn
關塞莽然平
Guān
sài
măng
rán
píng
征塵暗
Zhēng
chén
àn
霜風勁
Shuāng
fēng
jìn
悄邊聲
Qiăo
biān
shēng
黯銷凝
Àn
xiāo
níng
追想當年事
Zhuī
xiăng
dāng
nián
shì
殆天數
Dài
tiān
shù
非人力
Fēi
rén

洙泗上
Zhū

shàng
弦歌地
Xián


亦膻腥

shān
xīng
隔水氈鄉

shuĭ
zhān
xiāng
落日牛羊下
Luò

niú
yáng
xià
區脫縱橫

tuō
zòng
héng
看名王宵獵
Kàn
Míng
Wáng
xiāo
liè
騎火一川明

huŏ

chuān
míng
笳鼓悲鳴
Jiā

bēi
míng
遣人驚
Qiăn
rén
jīng
念腰間箭
Niàn
yāo
jiān
jiàn
匣中劍
Xiá
zhōng
jiàn
空埃蠹
Kōng
āi

竟何成
Jìng

chéng
時易失
Shí

shī
心徒壯
Xīn

zhuàng
歲將零
Suì
jiāng
líng
渺神京
Miăo
Shén
Jīng
干羽方懷遠
Gàn

fāng
huái
yuăn
靜烽燧
Jìng
fēng
suì
且休兵
Qiĕ
xiū
bīng
冠蓋使
Guān
gài
shĭ
紛馳騖
Fēn
chí

若為情
Ruò
wéi
qíng
聞道中原遺老
Wén
dào
Zhōng
Yuán

Lăo
常南望翠葆霓旌
Cháng
nán
wàng

băo

jīng
使行人到此
Shĭ
xíng
rén
dào

忠憤氣填膺
Zhōng
fèn

tián
yīng
有淚如傾
Yŏu
lèi

qīng
張孝祥

Zhāng

Xiào

Xiáng

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Au vers 12 on trouve 膻 (odeur rance de bouc ou de mouton) et 腥 (odeur rance de viande crue). On ne peut que partager l’indignation et comprendre la rancœur du poète face aux terribles dévastations infligées par les envahisseurs et à la servitude misérable où s’est trouvée réduite une bonne partie du peuple chinois. Toutefois, sauf s’il s’agit d’une métaphore, ce qui peut être le cas ici, l’évocation de « l’odeur de bouc » des nomades, qu’on retrouve dans d’autres textes d’autres auteurs de la même époque, est elle-même une idée reçue assez nauséabonde. Et, pour ce que j’ai pu constater, tout à fait fausse. Pour avoir notamment caressé des biquettes lors d’une traite en plein désert de Gobi, je puis attester ici que ces animaux au poil propre et brillant ne sentaient pas, pas plus que les chameaux d’ailleurs, et que l’atmosphère à l’intérieur des yourtes de nomades, où j’ai eu l’occasion de passer quelques nuits, était sensiblement moins pestilentielle que celle des beaux quartiers parisiens. Mais l’antagonisme du nomade éleveur et du cultivateur sédentaire est l’un des plus fondamentaux et des plus radicaux de l’histoire de l’Asie de l’Est.

La plaine centrale 中原 : voir  Liŭ Yŏng (987 ? – 1053 ?) Sur l’air de « Tintements d’une pluie sans fin ».

Mots-clefs : occupation oppression nationalisme

Zhāng Xiào Xiáng (1132 – 1169) :
Sur l’air de «  La lune sur le fleuve de l’ouest »

Donnez-                                                le          lacs,         le              comme depuis trois      Le                                                          lacs,                                  les            caressent    visage.     chemins           à                   parcourus,    cœur-là         se trouve       aise.         lumière        sous    kiosque          ressemblent    ciel, D’une             prend              me      l’âme tout         

      -        nouvelles                                       des       Puisque    voici                                        d’est        la        sur laquelle je traverse les                            saules tous     chatons me           le                     du                         ai                   -                       son       Dans            froide      le                              au             mouette qui       son             sens                    

      -moi des           des couleurs du printemps sur    bord                            revenu                    ans.    vent       pousse    jonque                                    Des peupliers et des                                                 Les            siècle   présent je les               Ce     -   partout           à                la                                les eaux                                                  envol je                    entière.

西江月



Jiāng

Yuè
問訊湖邊春色
Wèn
xùn

biān
chūn

重來又是三年
Chóng
lái
yòu
shì
sān
nián
東風吹我過湖船
Dōng
fēng
chuī

guò

chuán
楊柳絲絲拂面
Yáng
liŭ



miàn
世路如今已慣
Shì


jīn

guàn
此心到處悠然

xīn
dào
chùyōu
rán
寒光亭下水如天
Hán
guāng
tíng
xià
shuĭ

tiān
飛起沙鷗一片
Fēi

shā
ōu

piàn
張孝祥

Zhāng

Xiào

Xiáng

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Mots-clefs : printemps allégresse

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« En souvenir d’une charmante suivante »

                  -             mur    village        mare champêtre                          Une              pressés, pressés,                  les       de la                   - -           vent       d’égarer               ce             un          de        cache le                              sinueuses     verres                            pleureurs                                                       séparation.    pavillon     vide,                                                                                                                           de l’extrémité          passants longuement                            si             lune. Peines           qu’au           les                                               les nuages et montagnes mille      itérés.                                          une coupe      de                                                 jeunesse       cueille si                                                  : Depuis                        cheveux          ?

      aux         -d’Est     un                Sur                              sont                   encore,                   ils sont             jours       Pure          Qu’a-t-                                        dans         ? Tout    oreiller                          pusillanime.                                empoignés, Sous                          chevaux attachés, C’est ici     s’est déroulée                                         est        Des promenades            son vol              pourrait parler. J’entends dire que dans les quartiers                           Les                                        rideaux             la                                                             sans finir, Peines nouvelles                               fois                                    matin,                          fois je verrai Dans le miroir                la                                Et voilà       réponse, étonné,                      peu combien     de ces         blanchis  

Écrit     Courants-      sur        du             la                les fleurs      tombées,     fois                                    passés,                      Lumière.     - -il pris au      d’est          l’errant         rêve                       nuages          froid              Aux rives           les                        les saules           les                             que                la             Le          est       on     parti,                d’alors en         l’hirondelle                                                        dorés                est,                         regardent Sous les            délicate                 anciennes       printemps     rivières coulent                                                                         J’avais deviné qu’au clair        Devant           tant                                  cette fleur de             qu’on            mal.          qu’en                  j’interroge                      ont                          

念奴嬌

Niàn



jiāo
書東流村壁
Shū
dōng
liú
cūn

野塘花落

táng
huā
luò
又悤悤過了清明時節
Yòu
cōng
cōng
guò
liăo
qīng
míng
shí
jié
剗地東風欺客夢
Chăn

dōng
fēng


mèng
一枕雲屏寒怯

zhĕn
yún
píng
hán
qiè
曲岸持觴

àn
chí
shāng
垂楊繫馬
Chuí
yáng


此地曾經別


céng
jīng
bié
樓空人去
Lóu
kōng
rén

舊遊飛燕能說
Jiù
yóu
fēi
yàn
néng
shuō
聞道綺陌東頭
Wén
dào


dōng
tóu
行人長見
Xíng
rén
cháng
jiàn
簾底纖纖月
Lián

xiān
xiān
yuè
舊恨春江流未盡
Jiù
hèn
chūn
jiāng
liú
wèi
jìn
新恨雲山千叠
Xīn
hèn
yún
shān
qiān
dié
料得明朝
Liào

míng
zhāo
尊前重見
Zūn
qián
chóng
jiàn
鏡裏花難折
Jìng

huā
nán
zhé
也應驚問

yīng
jīng
wèn
近來多少華髮
Jìn
lái
duō
shăo
huá

辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : séparation souvenir méditation

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Le printemps au palais des Han »

      de printemps              déjà s’en             Voyez comme    dessus de         des Belles                    printemps l’oriflamme   Quand rien            le         la        On ne                à                                de              d’autres années, les             Prévoyaient           -là d’aller                            l’Ouest.         trouble    ne distingue          mandariniers                      leur          Ni,       -                                                                       vent       désormais,                                   s’épancher les saules,          que         ai                Si           m’était                                   transformée                          de ma jeunesse. Si distinct                             le               saura disperser    cercle        chaînes      sens grandir l’effroi                        fleurs tombent     fleurs,                les         devant moi                         

                                              revenu,             au                              Bruisse         du                       !                          vent                    se résigne       endurer les derniers reliquats    froidure. En                      hirondelles                   nuit-                 jusqu’aux                     Dans            je                                    jaunes qui offraient                   disait-    la ciboulette           débordait     plats.               rire         d’est            Qui      embaumer                                        D’autant                                  ce                laissé            miroir, commuée             serait    mine                                       ce chagrin               Je    demande :                     le        de nos                                       voir, s’ouvrent                                Au                 passes,                  sauvage retourner.

Début              Le printemps           est                                  la tête                    bruisse                                       ne retient         et    pluie,                  pas                                                                                               cette     -           rêver           jardins de               ce                         plus les                                        liqueur,           -on,               verte qui           des        J’ai cessé de      au                           fait          les pruniers et                                     je n’en    pas le loisir.       loisir                encore, Au                                    la      vermeille                                        ininterrompu,                 qui                                          ? Je                       de                 les                les            matin, vers                        l’oie                   

漢宮春

Hàn

gōng

chūn
立春日

chūn

春已歸來
Chūn

guī
lái
看美人頭上
Kàn
mĕi
rén
tóu
shàng
裊裊春幡
Niăo
niăo
chūn
fān
無端風雨

duān
fēng

未肯收盡餘寒
Wèi
kĕn
shōu
jìn

hán
年時燕子
Nián
shí
yàn

料今宵夢到西園
Liào
jīn
xiāo
mèng
dào

yuán
渾未辨黃柑薦酒
Hún
wèi
biàn
huáng
gān
jiàn
jiŭ
更傳青韮堆盤
Gèng
chuán
qīng
jiŭ
duī
pán
卻笑東風從此
Què
xiào
dōng
fēng
cóng

便薰梅染柳
Biàn
xūn
méi
răn
liŭ
更沒些閒
Gèng
méi
xiē
xián
閒時又來
Xián
shí
yòu
lái
鏡裏轉變朱顏
Jìng

zhuăn
biàn
zhū
yán
清愁不斷
Qīng
chóu

duàn
問何人會解連環
Wèn

rén
huì
jiĕ
lián
huán
生怕見花開花落
Shēng

jiàn
huā
kāi
huā
luò
朝來塞雁先還
Zhāo
lái
sài
yàn
xiān
huán
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : vieillesse chagrin invasion

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« Une table basse de lazurite »

                  de la                             dans la                              sur               Et                                    étoiles                            précieux, voitures            les effluves baignent         La          phénix                           vase de      qui            toupine, Toute la               et                  Coiffes              saules    neige, jaunes           d’or, Rires et bavardages   profusion                                    Dans la       je cherche                         occasions,      à coup              tête, Cette                                 Où         du feu des        décline,    

La           nuit       première lune                       nuit   éparpillé les             mille arbres,              souffle a            les               de la                                                                               flûte           qui résonne     anime, Le                                               nuit poissons            dansent.                                                                                  à                   effluve discret s’échappe.         foule                    à mille et cent            Tout        je                       personne, ô surprise, la                              lampes             

   quinzième                          Le vent d’est              a               pétales                      même d’un           fait choir             comme       pluie. Chevaux                    ouvragées,                       la rue.          du                    les                   jade     brille les                                    dragons                  de phalènes,        de               broderies                                       d’où un                                                     l’Autre                                           tourne la                                      voici,    l’éclat                            là.

青玉案

Qīng



àn
元夕
Yuán

東風夜放花千樹
Dōng
fēng

fàng
huā
qiān
shù
更吹落星如雨
Gèng
chuī
luò
xīng


寶馬雕車香滿路
Băo

diāo
chē
xiāng
măn

鳳簫聲動
Fèng
xiāo
shēng
dòng
玉壺光轉


guāng
zhuăn
一夜魚龍舞



lóng

蛾兒雪柳黃金縷
É
ér
xuĕ
liŭ
huáng
jīn

笑語盈盈暗香去
Xiào

yíng
yíng
àn
xiāng

眾裏尋他千百度
Zhòng

xún

qiān
băi

驀然回首

rán
huí
shŏu
那人卻在

rén
què
zài
燈火闌珊處
Dēng
huŏ
lán
shān
chù
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : nuit fête rencontre

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « La saison des perdrix »

        en revenant       -   -      malade   mon        Si      place oreiller et                                 du                   annonce l’automne,                                       sur       quand    soir       se                      rouges                                                          ivres, Des oiseaux                                        leur chagrin. Écrire          «      las !    Et      «                                                   prestance et         J’ignore à            force            déclinent, Mais                                          du         pavillon.

                       Lac-   -Oies,        à     lever.    l’on                   natte de            la terrasse    torrent,                             Des                    qui s’appuient                                                 lotus        s’épaulent              pour jaillir             étaient                                voix                tout à                                            »,    puis         fini   », Un         un fossé                                               quel point                                          depuis     s’approcher l’apathie    haut du          

Composé             du    -des-                                                             bambou sur                         le froid                        lambeaux de nuages                    l’eau       le      vient    dissipent. Les                         l’un l’autre              comme s’ils                            blancs sans      s’immobilisent                             en l’air   Las,                    Fini,      !       tertre,          : telles sont              gloire.                             et vigueur                 ressens        peu                                           

鷓鴣天

Zhè



tiān
鵝湖歸病起作
É

guī
bìng

zuò
枕簟溪堂冷欲秋
Zhĕn
diàn

táng
lĕng

qiū
斷雲依水晚來收
Duàn
yún

shuĭ
wăn
lái
shōu
紅蓮相倚渾如醉
Hóng
lián
xiāng

hún

zuì
白鳥無言定自愁
Bái
niăo

yán
dìng

chóu
書咄咄
Shū
duō
duō
且休休
Qiĕ
xiū
xiū
一邱一壑也風流

qiū

huò

fēng
liú
不知筋力衰多少

zhī
jīn

shuāi
duō
shăo
但覺新來懶上樓
Dàn
jué
xīn
lái
lăn
shàng
lóu
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : automne abattement destin

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »

               -  -                          de    Brèche-au-Pont-   -Barques.                             Mélancolique, les       du        limpide,                combien                                           Nord-      s’apercevrait       -Paix,       sont désolantes                                                   qu’on         effacer,            c’est                le                  Le soir                        vient    désoler,    tréfonds des           s’entend            grise.

Écrit à l’Ouest-du-        Sur l’escarpement             -  -    -des-             la terrasse                               flots    fleuve                lesquels            passants        mêlé leurs larmes ! Au     -Ouest               Longue-      Comme                 ces              montagnes ! Les        montagnes                             finir       vers       que            emporte.         du fleuve,       qu’il                   Du              montagnes          la               

               -  -Fleuve,                      la       -  -    -   -         Sur             de Solitude                                            Parmi                  de          auront                            -                          -                                innombrables                 noires                 ne peut          Pour                  l’est        courant                             voici             me                                                perdrix       

菩薩蠻





mán
書江西造口壁
Shū
jiāng

zào
kŏu

鬱孤臺下清江水


tái
xià
qīng
jiāng
shuĭ
中間多少行人淚
Zhōng
jiān
duō
shăo
xíng
rén
lèi
西北望長安

bĕi
wàng
Cháng
Ān
可憐無數山

lián

shù
shān
青山遮不住
Qīng
shān
zhē

zhù
畢竟東流去

jìng
dōng
liú

江晚正愁余
Jiāng
wăn
zhèng
chóu

山深聞鷓鴣
Shān
shēn
wén
zhè

辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : invasion fleuve tristesse

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
« Sur un air limpide et tranquille »

Nuit                          dans               Maître                            de                  Des              renversent la                           Au dessus    refuge          sont balayés                          Entre              au papier                      en               -                   du          Passes        du                                                               Enveloppé du       des                             d’un                      mille        de cours d’eaux et          

               sur                    cassine                La paillasse                                  pipistrelles                             leur danse.                                           de                pluie,                                       je me tiens    causerie à moi-               vie    Nord des                                  suis retourné                       blanchis.                        ténèbres            je                       mes                                      de       

     solitaire     le Mont Bo      la         de        Wang              assiégée    souris affamées,                                loupiote dans                       du        les pins                 bourrasques de              les fenêtres           déchiré,                              -même. Toute ma                        au Sud    Fleuve, Je m’en               vieillard aux cheveux                        voile              d’automne,    sors      rêve : Sous     yeux       lieues                       monts.

清平樂

Qīng

píng

yuè
獨宿博山王氏庵



Shān
Wáng
Shì
ān
遶牀饑鼠
Răo
chuáng

shŭ
蝙蝠翻燈舞
Biān

fān
dēng

屋上松風吹急雨

shàng
sōng
fēng
chuī


破紙窗間自語

zhĭ
chuāng
jiān


平生塞北江南
Píng
shēng
sài
běi
jiāng
nán
歸來華髮蒼顏
Guī
lái
huá

cāng
yán
布被秋宵夢覺

bèi
qiū
xiāo
mèng
jué
眼前萬里江山
Yăn
qián
wàn

jiāng
shān
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : nuit méditation souvenirs

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Taquiner le poisson »

                                        Rameau          de                                le     -   -     jusqu’au    -   -Lacs        Grand                d’un                      du fonctionnaire Wang le Juste                                                                                               quelques bourrasques                   Si pressé, le           sera reparti. Qui                                           que                                      pire        lorsque le               infiniment   Ô printemps,       donc ici.             dit                des prairies    des landes, nul chemin                                         ne parle      Au moins faut-il reconnaître       est attentionné   Sur             peintes                                                                          de duvets.                            des Longues           perdent encore                                       phalènes                            d’autrui.                       d’or                 les vers de       Ru,            cœur                                        ?               cessez cette           !         -     donc                 -  -Jade                -en-                         et poussière ?                           est    plus cruel. Je n’irai plus                                  -     où                       Rejoint            brouillasseux                       

        du         Tronc    du                                          descendant depuis    Nord-   -Lacs             -des-                  Canal    cours              en compagnie                                sous                                   fait cette composition.                                                     de vent et pluie,                                           veut                         adoré craint                   s’ouvrent tôt,    sera      encore                  pleuvra                                           On              qu’à l’horizon              et                        ne          Je déplore que    printemps          pas.              -                                           les                                                 toute la                      des volées            Tout                                                            les moments                        de          subirent                             Mais avec mille onces      même                                                        mes                      confier   Messeigneurs,                          Ne voyez-              que d’Anneau-de-     et             -  -Vol ne restent     terre                Le tourment de                                                          la haute           Là-           soleil qui décline         les                      qui           le      

L’année    Sixième       et    Douzième        de l’ère    Pure Gloire,                          -des-              Sud-   -     sur le             au            banquet                                                  le petit kiosque montagnard, j’ai                         Qu’encore puissent se dissiper                                                      printemps                        voir durer le printemps                  les fleurs ne                Ce                             rouge                    !              reste              m’a bien                                                              revient.                le                                      -               qu’il                 ;         poutres         aux toiles d’araignées Viennent          journée s’entremêler                            comme dans l’intrigue             Portes Se                            propices. Des sourcils                      alors la jalousie                                           pour payer             Xiang     Cœur gros,      muet,     espérances à qui les                                      mascarade           -vous      pas             -  -        d’Hirondelle-  -               que                                     l’inaction     le                            m’appuyer à          rambarde,   -même    le                                saules                   déchirent    cœur.

摸魚兒





ér
淳熙己亥
Chún


Hài
自湖北漕移湖南


Bĕi
cáo


Nán
同官王正之置酒小山亭
tóng
guān
Wáng
Zhèng
zhī
zhì
jiŭ
xiăo
shān
tíng
為賦
wéi

更能消幾番風雨
Gèng
néng
xiāo

fān
fēng

悤悤春又歸去
Cōng
cōng
chūn
yòu
guī

惜春長怕花開早

chūn
cháng

huā
kāi
zăo
何況落紅無數

kuàng
luò
hóng

shù
春且住
Chūn
qiĕ
zhù
見說道天涯芳草無歸路
Jiàn
shuō
dào
tiān

fāng
căo

guī

怨春不語
Yuàn
chūn


算祇有殷勤
Suàn
zhĭ
yŏu
yĭn
qín
畫檐蛛網
Huà
yán
zhū
wǎng
盡日惹飛絮
Jìn


fēi

長門事
Cháng
mén
shì
準擬佳期又誤
Zhǔn

jiā

yòu

蛾眉曾有人妒
É
méi
céng
yŏu
rén

千金縱買相如賦
Qiān
jīn
zòng
măi
Xiāng


脈脈此情誰訴



qíng
shuí

君莫舞
Jūn


君不見玉環飛燕皆塵土
Jūn

jiàn

Huán
Fēi
Yàn
jiē
chén

閒愁最苦
Xián
chóu
zuì

休去倚危欄
Xiū


wēi
lán
斜陽正在
Xié
yáng
zhèng
zài
煙柳斷腸處
Yān
liŭ
duàn
cháng
chù
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : fuite temps frustration

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« Un fils du Midi »

Recueillement en             le                               -  -la-            donc apercevoir le                                             paysage           Donjon                splendeurs et décadences passées            d’épisodes ?                                     le      Fleuve   grands                                    dix       casques                            au    -                sans relâche,                           qui             rivaux                Pei     Avoir         digne              -Dessein !  

                                       du      de             -de-  -Capitale                       Domaine Impérial            s’emplissent                             du Nord.                                           combien                                                                          flots s’écoulent.                      mille         d’acier         l’illusion       -Est, combattant                             de ce                                    Cao, Liu     !         un fils       de     Second-           

                 montant sur    Donjon    Nord    l’Embouchure-  -  -         Où                                     ? Mes yeux              du         depuis le                 Mille                                  et                      Roulent, roulent, Inépuisables dans    Long        à                          Dans sa jeunesse                           Rompant               Sud-                              Dans l’Empire       héros     étaient les        ? Cao                «                        Sun       -          »

南鄉子

Nán

xiāng


登京口北固亭有懷
Dēng
jīng
kŏu
bĕi

tíng
yŏu
huái
何處望神州

chù
wàng
shén
zhōu
滿眼風光北固樓
Măn
yăn
fēng
guāng
bĕi

lóu
千古興亡多少事
Qiān

xīng
wáng
duō
shăo
shì
悠悠
Yōu
yōu
不盡長江袞袞流

jìn
cháng
jiāng
gŭn
gŭn
liú
年少萬兜鍪
Nián
shăo
wàn
dōu
móu
坐斷東南戰未休
Zuò
duàn
dōng
nán
zhàn
wèi
xiū
天下英雄誰敵手
Tiān
xià
yīng
xióng
shuí

shŏu
曹劉
Cáo
liú
生子當如孫仲謀
Shēng

dāng

sūn
zhòng
móu
辛棄疾

Xīn




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Le Donjon du Nord 北固亭 était une pagode dressée sur le mont Beigu 北固山, situé sur la rive sud entre Nankin et l’embouchure du Yangzi.

La seconde strophe est une évocation de Sun Zhongmou 孫仲謀 ou Sun Quan 孫權, fondateur de la dynastie des Wu 吳 et qui succéda en 200 à dix-huit ans, à son père, seigneur de la guerre qui dominait la rive droite de l’embouchure du Yangzi. « 曹劉 » (avant-dernier vers) désigne ses deux rivaux de l’époque des Trois Royaumes, Cao Cao 曹操 et Liu Bei 劉備 (voir Sur l’air de « Souvenir d’une gracieuse enfant »). Le dernier vers reprend le soupir d’admiration pour son jeune adversaire que Cao Cao aurait laissé échapper en combattant Sun Quan en 213.

Mots-clefs : décadence vieillesse héros

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Complainte du Dragon des eaux »

           par les Épées du Sud, au          des Deux-          Quand                        -                  qui                                 ciel, il                     une        épée. On               profond                                        dragon                                       des montagnes    hauteur,     gouffres                                             la                        pâleur   J’attends            l’embrasement sous                                           recule, effrayé     vent                                                  eaux. Étranglé          gorges,                                                           vertigineuse             s’élancer et             retient.                                                       de                             glacée                                  de splendeur et                                   et           D’un seul regard        contemple.                                                 sablonneuse Pour                         décline  

En passant                                           -Rivières.                       au     -           nuages     flottent Devant mille lieues             y          employer     longue          dit qu’ici                                         voit                                          discerne               la                                          la fraîcheur, De    lune    clarté,                       !                                         la pointe                              je                 Que         tonnerre n’excitent             du dragon des                dans                fleuve        face   moi se                    la                   il                       pourtant se          Quand Yuan                      vieux,                   se retirer           cruche        et                          âges                    ruine,      années    chagrins       rires,                  je les            Qui vient encore D’affaler la                                    s’amarrer au        qui         ?

                                    Pavillon         -                je lève la tête    nord-ouest, ces                                         de            faudrait                                         Au         de la nuit bien souvent l’on      D’un        cornu l’éclat étincelant. Je                                    Des          l’abîme, des ondes                  la                 des étoiles la                    d’observer                              acérée, Appuyé à la rambarde                             et                     la férocité                                   les         le        viride      à        soulève, Dépassant    tour                 voudrait                                              le Dragon fut devenu        Il trouva bien               Entre une                  une natte fraîche. Mille                      de        Cent        de             de                                                                         voile sur la rive                               soleil              

水龍吟

Shuĭ

lóng

yín
過南劍雙溪樓
Guò
nán
jiàn
shuāng

lóu
舉頭西北浮雲

tóu

bĕi

yún
倚天萬里須長劍

tiān
wàn


cháng
jiàn
人言此地
Rén
yán


夜深長見

shēn
cháng
jiàn
斗牛光燄
Dŏu
niú
guāng
yàn
我覺山高

jué
shān
gāo
潭空水冷
Tán
kōng
shuĭ
lĕng
月明星淡
Yuè
míng
xīng
dàn
待燃犀下看
Dài
rán

xià
kàn
憑欄卻怕
Píng
lán
què

魚龍慘
Fēng
léi

風雷怒

lóng
căn
峽束蒼江對起
Xiá
shù
cāng
jiāng
duì

過危樓欲飛還斂
Guò
wēi
lóu

fēi
hái
liăn
元龍老矣
Yuán
lóng
lăo

不妨高臥

fáng
gāo

冰壺涼簟
Bīng

liáng
diàn
千古興亡
Qiān

xīng
wáng
百年悲笑
Băi
nián
bēi
xiào
一時登覽

shí
dēng
lăn
問何人
Wèn

rén
又卸片帆沙岸
Yòu
xiè
piàn
fān
shā
àn
繫斜陽纜

xié
yáng
lăn
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : contemplation visionnaire

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « La lune sur le fleuve de l’ouest »

De         chemin sur              Sables Jaunes.    clair                                                       Sous    vent                                cigale               Dans           des fleurs de riz    se félicite de la bonne            l’année,              grenouilles                vaste étendue.         huit         détachées du       Deux ou                         collines.                                     sur    lisière     Bois                      chemin               le torrent         on            

   nuit               la                          Au          lune     une branche isolée             s’effraie,                    au           la nuit une            stridule.         parfum                   on                                                                      chanter     la                     ou                                               ondées                      L’auberge         au      de chaume     la         des                 détour           qui                      soudain               

        en               route des                         de      sur                    une pie qui                 le      frais    milieu de                    qui                le                                                     récolte de          J’écoute les                     sur                   Sept         étoiles              ciel,         trois        devant les                     d’antan    toit                                   Sacrés, Au        du            passe sur                       l’aperçoit.

西江月



jiāng

yuè
夜行黃沙道中

xíng
Huáng
Shā
dào
zhōng
明月別枝驚鵲
Míng
yuè
bié
zhī
jīng
què
清風半夜鳴蟬
Qīng
fēng
bàn

míng
chán
稻花香裏說豐年
Dào
huā
xiāng

yuè
fēng
nián
聽取蛙聲一片
Tīng


shēng

piàn
七八箇星天外



xīng
tiān
wài
兩三點雨山前
Liăng
sān
diăn

shān
qián
舊時茆店社林邊
Jiù
shí
máo
diàn
Shè
Lín
biān
路轉溪橋忽見

zhuăn

qiáo

jiàn
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : paysage nocturne

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « La lune sur le fleuve de l’ouest »

Dans           je                      et de                            ne me        pas                                      à        que dans     livres des                trouve       part à      se fier           La nuit             lisière     pins                                demandai aux                                                 j’ai              des             me              l’ai             la         criant       -t-       

     l’ivresse       goinfre de gaieté       rire,         la tristesse                       habile. Récemment                 saisir          les                        ne        nulle                     vraiment.                  en         des                m’avait           Je                   à quoi ressemblait mon ivresse.                                       venait    secourir,         repoussé            en            Va- -     ».

                  me                               Vouloir                    rendra     plus                   j’ai commencé                                  Anciens, On                        quoi                           dernière                     l’ivresse         renversé,                 pins                                 Mais quand      cru que l’un     pins                     Je               de    main           : «   - -en !   

西江月



jiāng

yuè
醉裡且貪歡笑
Zuì

qiĕ
tān
huān
xiào
要愁那得功夫
Yào
chóu


gōng

近來始覺古人書
Jìn
lái
shĭ
jué

rén
shū
信著全無是處
Xìn
zháo
quán

shì
chù
昨夜松邊醉倒
Zuó

sōng
biān
zuì
dăo
問松我醉如何
Wèn
sōng

zuì


只疑松動要來扶
Zhĭ

sōng
dòng
yào
lái

以手推松曰去

shŏu
tuī
sōng
yuē

辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : ivresse gaieté

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Les vagues lavent le sable »

Au                          pleine                une         J’ai passé    vie dans                     Tout    ce                 Depuis             ces        ou                              souffle    vent,                Les trônes              palais         ? En                    le                                    et                                          en        nuit                                          sursaut              de         je                           Balaie                            

          de la          en             j’entends                        ma          une tasse                de              vain.        l’antiquité               cinq héros,           pluie,         le       où                            Han, les        des          rêve    retrouvais    tumulte de    jeunesse De             de        toute                                                                      Réveillé en           la                          trouve pas le sommeil,           terre    vent           

   temple       montagne           nuit               cloche.                                  d’alcool,            monde est                              quatre                Frappe la                            sont passés            des                     Qin           je                          ma             chansons       danses       affairée. Un vieux moine    pleine      par méprise sonna la cloche,                     à    fenêtre    l’ouest    ne                               la       le      d’automne.

浪淘沙

Làng

táo

shā
山寺夜半聞鐘
Shān


bàn
wén
zhōng
身世酒杯中
Shēn
shì
jiŭ
bēi
zhōng
萬事皆空
Wàn
shì
jiē
kōng
古來三五個英雄

lái
sān


yīng
xióng
雨打風吹何處是


fēng
chuī

chù
shì
漢殿秦宮
Hàn
diàn
qín
gōng
夢入少年叢
Mèng

shăo
nián
cóng
歌舞匆匆


cōng
cōng
老僧夜半誤鳴鐘
Lăo
sēng

bàn

míng
zhōng
驚起西窗眠不得
Jīng


chuāng
mián


捲地西風
Juăn


fēng
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : nostalgie tourment

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« En enfonçant les lignes ennemies »

     composé cette                  l’envoyer             -Fratrie.      l’ivresse               la       j’examine mon                   me          à             trompe sur un                    À                   bannières            bœuf de Quatre-                        -     des        un air                       Sur    champ                       des                     Mon cheval vole aussi      que    des Trois Royaumes, Mon                                                terrifie. En                   Seigneur               affaires de           Je                             à           la                                   cheveux             !

J’ai                           pour           à      D’une-                        à la       de                        épée, En       je    retrouve                             chapelet    forts,            sous les           un rôti de               -              À jouer   -         passes                      cordes,                 bataille   l’appel     troupes                                            Lu                         arc      les cordes          comme    tonnerre                                         Souverain les                                             présente                               Quelle         mes         ont          

                   ode exaltée                  Chen      -         Dans                lueur       lampe                        songe                  souffler la                        de          partager                                             -vingt Lieues,         au-delà                   sur cinquante             le       de          à                     en automne.                       vite                                    dont            claquent       le                       concluant pour le                                    l’Empire,    consacrerai la vie            conquérir    gloire future.        misère,                 blanchi  

破陣子



zhèn


為陳同甫賦壯詞以寄
Wèi
chén
tóng


zhuàng



醉裡挑燈看劍
Zuì

tiăo
dēng
kàn
jiàn
夢回吹角連營
Mèng
huí
chuī
jiăo
lián
yíng
八百里分麾下炙

băi

fēn
huī
xià
zhì
五十弦翻塞外聲

shí
xián
fān
sài
wài
shēng
沙場秋點兵
Shā
chăng
diăn
qiū
bīng
馬作的盧飛快

zuò
de

fēi
kuài
弓如霹靂弦驚
Gōng



xián
jīng
了卻君王天下事
Liăo
què
jūn
wáng
tiān
xià
shì
贏得生前身後名
Yíng

shēng
qián
shēn
hòu
míng
可憐白髮生

lián
bái

shēng
辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : rêve gloire reconquête

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air d’« En souvenir d’une charmante suivante »

       sur un mur du village    Coule-    -l’Est                                                        fois, pressée,         passe                                              vent              oppresse                             l’oreiller solitaire                       n’évite le                       le        sinueux, une       en       Sur                                                bien ici       advint                          Le          est              quitté,     flâneries                            pourraient            m’a               la limite               beaux            Les                                  dessous des         un           fin, comme                                                             sans                            sur     montagnes en mille                       savais      que le                               coupe                                      un miroir                                                              :                            de                          

                                     -    -      Dans    bassin          les fleurs tombent, Encore                    pressée       la saison         Lumière.                le         printemps              rêves    voyageur, Pour                         paravent de                   froid qu’à               rivage                                 les saules                               C’est                           nous      séparâmes.                 vide,                Des                               en                               rapporté                                                            ont           aperçu Au                        pied                 la lune. Ancienne              le                                                                                                         Je                    lendemain       Si devant                                                                   des fleurs. Alors               sursaut la            Ces derniers       combien    mes         ont blanchi ?

Rédigé                       de      -vers-           le        rustique                            une                                        de Pure          Comme toujours         de                    les       du                                     le             nuages                       peine. Sur                        coupe    main,                pleureurs, un cheval attaché,                qu’il        que      nous               pavillon           on l’a                       d’alors les arondes    vol            parler. On              qu’à           orientale des       quartiers,     passants     longtemps                       rideaux         fin,                              douleur, que    fleuve printanier emporte      épuiser, Nouvelle douleur,     les                    strates de nuages.           bien                  matin           une       je te revoyais, Ce serait comme dans           cueillir                   tombe dans un            question                temps                cheveux              

念奴嬌

Niàn



jiāo
書東流村壁
Shū
dōng
liú
cūn

野塘花落

táng
huā
luò
又悤悤過了清明時節
Yòu
cōng
cōng
guò
liăo
qīng
míng
shí
jié
剗地東風欺客夢
Chăn

dōng
fēng


mèng
一枕雲屏寒怯

zhĕn
yún
píng
hán
qiè
曲岸持觴

àn
chí
shāng
垂楊繫馬
Chuí
yáng


此地曾經別


céng
jīng
bié
樓空人去
Lóu
kōng
rén

舊游飛燕能說
Jiù
yóu
fēi
yàn
néng
shuō
聞道綺陌東頭
Wén
dào


dōng
tóu
行人長見
Xíng
rén
cháng
jiàn
簾底纖纖月
Lián

xiān
xiān
yuè
舊恨春江流不盡
Jiù
hèn
chūn
jiāng
liú

jìn
新恨雲山千疊
Xīn
hèn
yún
shān
qiān
dié
料得明朝
Liào

míng
cháo/zhāo
尊前重見
Zūn
qián
chóng/zhòng
jiàn
鏡裏花難折
Jìng

huā
nán
zhé
也應驚問

yīng
jīng
wèn
近來多少華髮
Jìn
lái
duō
shăo
huá

辛棄疾

Xīn




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Mots-clefs : exil séparation

Xīn Qì Jí (1140 – 1207) :
Sur l’air de « Complainte du Dragon des eaux »

                  du                             du                   de         cent                  limpide,               suivre le      quittent                               les                                                  chagrin,         l’offrande du                                       Spiralé. Au        couchant                                    d’une     esseulée,       errant            Fleuve,          de    à l’examiner                   Cette                  appuyer          Sans que personne                                           haut. À                                                grillée,       le              tombera, le       des                       - -   ? À                         de                       Je              couvrir    honte           talent de                                                                                                                                                pour                    turban       et                                          des héros ?

  Nankin, du haut             de                    Cœur         ciel        sur      lieues d’automne          Les eaux                ciel          l’automne vers                         lointains s’élance    regard, Consacrant             faisant               regret, L’Épingle    Jade, le Chignon                             du      de la tour, Parmi     cris       oie           Exilé        au                 Ce sabre    Wu              encore                             à             partout,                              le      de                d’en         quoi bon           goût           de    perche                   vent                     Cadet                 retournera-t-       se contenter                      et    maisons,                         de       Devant le               Bei. Hélas !     années        au vent et à la pluie         et mélancoliques,            les        grandissent. Quelle                        la prier, Avec            rouge    ses         bleues,                                 

À                    Pavillon    la Réjouissance         Sous le         Chu                                             pour                                        l’infini. Vers     pics                    le                    le                                                  de                              soleil             haut                   les                                          bord du                                            et encore,       balustrade   m’y                                    ne pénètre    sens    ce regard jeté                       parler du      délicieux    la                 Quand         d’ouest                       Aigles s’en           - -il                  d’affaires    champs    de             crains de me                                      Liu              Ces        fuient                       tristes                   Tandis que     arbres                     charmante inviter                     son                     manches         D’essuyer les larmes            

水龍吟

Shuĭ

lóng

yín
登建康賞心亭
Dēng
jiàn
kāng
shăng
xīn
tíng
楚天千里清秋
Chŭ
tiān
qiān

qīng
qiū
水隨天去秋無際
Shuĭ
suí
tiān

qiū


遙岑遠目
Yáo
cén
yuăn

獻愁供恨
Xiàn
chóu
gòng
hèn
玉簪螺髻

zān
luó

落日樓頭
Luò

lóu
tóu
斷鴻聲裏
Duàn
hóng
shēng

江南游子
Jiāng
nán
yóu

把吳鉤看了


gōu
kàn
liăo
闌干拍徧
Lán
gān
pāi
biàn
無人會登臨意

rén
huì
dēng
lín

休說鱸魚堪膾
Xiū
shuō


kān
kuài
儘西風季鷹歸未
Jĭn

fēng

yīng
guī
wèi
求田問舍
Qiú
tián
wèn
shè
怕應羞見

yìng
xiū
jiàn
劉郎才氣
Liú
láng
cái

可惜流年


liú
nián
憂愁風雨
Yōu
chóu
fēng

樹猶如此
Shù
yóu


倩何人喚取
Qiàn

rén
huàn

紅巾翠袖
Hóng
jīn
cuì
xiù
搵英雄淚
Wèn
yīng
xióng
lèi
辛棄疾

Xīn




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Jiankang 建康 fut le nom attribué à Nankin 南京 depuis les Jin de l’ouest 東晉(317 – 420) jusqu’aux Sui 隋 (581– 619).

Mots-clefs : patriotisme frustration

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