Poème calligraphié par l'empereur Huizong

Anthologie bilingue de la poésie chinoise tardive : Vent du Soir

Poèmes chinois

La poésie chinoise de la fin de l’âge d’or des Song : le rêve brisé d’un monde parfait

Dynastie chinoise des Song du Nord 北宋 (960 – 1127) – cinquième partie

毛滂   Máo Páng (1067 – 1120)
Sur l’air de « Le génie des bords du fleuve »

Note sur le poète

Les poésies de Mao Pang 毛滂 étaient très appréciées de Su Dongpo 蘇東坡, avec lequel il passa plusieurs mois à Hangzhou 杭州. Les dates de naissance et de mort de ce poète varient selon les sources avec une grande amplitude.


葉夢得   Yè Mèng Dé (1077 – 1148)
Sur l’air de « Félicitations au nouveau marié »
Sur l’air de « La Belle de Yu »

朱敦儒   Zhū Dūn Rú (1081 – 1159)
Sur l’air d’« Un bonheur s’approche »
Sur l’air d’« Un ciel de perdrix »
Sur l’air d’« Au plaisir de se rencontrer »

Note sur le poète

Zhu Dunru 朱敦儒 se refusa jusqu’à 51 ans à prendre toute charge officielle malgré sa réputation, puis occupa diverses responsabilités au service de l’État à partir de 1132, y compris sous l’autorité de l’ignoble premier ministre Qin Hui 秦檜, à la mort duquel il fut démis de ses fonctions. Ses œuvres, d’abord légères comme celle-ci, prirent ensuite un air de gravité en accord avec les malheurs du pays. Il fut aussi peintre et calligraphe.


宋徽宗 - 趙佶   Sòng Huī Zōng – Zhào Jí (1082 – 1135)
Vent du soir
Jours d’été
Sur l’air de « Le pavillon du Mont des Hirondelles »
Sur l’air de « D’un regard si charmeur »

Note sur le poète

Le pouvoir impérial échut à Zhao Ji 趙佶, l’empereur Huizong 宋徽宗, en 1101 par la suite d’un concours de circonstances ; il n’a pas dix-huit ans, et n’avait été nullement préparé au pouvoir, qu’il exercera bien mal. Pourtant, son règne durera vingt-cinq ans et ne sera interrompu que par l’invasion du pays en 1125 par les Jürchen. Du point de vue politique, c’est la pire chose qui pouvait arriver à la Chine dans le contexte des difficultés rencontrées sur les frontières. Pourtant, c’est aussi Huizong qui, par son action personnelle, conduira la civilisation chinoise vers l’un de ses sommets – avant la chute dans les flammes et le sang.

Car l’empereur n’est pas une personnalité insignifiante. C’est un calligraphe exceptionnel et un grand peintre, comme l’attestent les œuvres qu’il nous a laissées ; les poèmes comme celui-ci, où il retrouve les meilleurs accents de Li Yu 李煜, montrent son talent littéraire. Ce grand collectionneur est aussi un théoricien de l’art pictural très avisé qui ne se contente pas de tenir le pinceau : il fonde et dirige personnellement l’académie impériale de peinture, qui deviendra un très actif centre de réflexion, de formation et de création artistique dans de magnifiques jardins : l’influence de cette institution sera durable dans toute la suite de l’art pictural chinois. Par opposition à la peinture des lettrés comme Su Dongpo 蘇東坡, subjective, spontanée et qui ne cherche pas à cacher les coups de pinceau, la peinture de ce qu’on pourrait appeler l’école de Huizong se consacre à la représentation de fleurs, d’oiseaux, et d’insectes minutieusement observés, mais également à des scènes de genre, dans des compositions élégantes parfaitement exécutées. Ainsi coexistent à l’époque Song les deux grandes tendances de la sensibilité picturale de la peinture chinoise qui se manifestent tout au long de son histoire.

Mais l’empereur n’a ni goût ni talent pour les affaires d’État. La Cour devient le lieu de toutes les intrigues et la corruption sévit. Les réformateurs sont revenus au pouvoir : les charges qui écrasent les paysans modestes sont consacrées à entretenir une armée aussi inefficace que pléthorique. Face à l’adversité, Huizong s’affole, laissant précipitamment le trône à son fils pour fuir lors de la première attaque des Jürchen sur Kaifeng en 1125. Puis, capturé avec lui et une partie de la Cour en 1127, il sera emmené en exil et mourra en captivité vers 1135, à un âge prématuré pour un Chinois de son époque et de sa condition.


李綱   Lĭ Gāng (1083 – 1140)
Sur l’air de « Six odes infimes »

Note sur le poète

L’un des hommes politiques les plus célèbres des Song du Sud, Li Gang 李綱 assura en 1126 la défense de Kaifeng attaquée par les Jin en organisant une armée de volontaires et fut nommé l’année suivante premier ministre par le nouvel empereur Gaozong 宋高宗. Il fut le chef de la faction résolue à reprendre le nord de la Chine aux envahisseurs mais ne put rester longtemps en poste, et lors d’une seconde offensive Kaifeng tomba définitivement. En butte à la faction pacifiste, il fut finalement exilé sur l’île de Hainan, puis, gracié, se retira de la vie publique à partir de 1130. La paix signée avec les Jin en 1139, par laquelle les Song se reconnaissaient comme vassaux et payaient tribut, le plongea dans une telle indignation qu’il en mourut l’année suivante. C’est donc toute la résolution d’un authentique patriote contraint à l’exil et à l’inaction qui s’exprime ici.


蔡伸   Cāi Shēn (1088 - 1156)
Sur l’air de « Chanson de Sterculier-Glauque »

Note sur le poète

Cai Shen 蔡伸, mandarin en 1115, fut un fonctionnaire capable et consciencieux qui assuma de nombreux postes au cours de sa carrière. Il répondit à l'appel du futur empereur Gaozong pour prendre part à l’état-major mis en place pour faire face à l'invasion des Jin. Après le repli au sud du gouvernement des Song, il fut notamment magistrat à Zhengzhou, où, à la suite d'une série d'incendies qui avaient ravagé l'intérieur de la ville, il ouvrit aux sinistrés sans-toit les bâtiments administratifs et les temples pour les abriter, et assuma la responsabilité personnelle d'ouvrir les greniers impériaux pour les alimenter. Refusant ensuite une position importante de son ancien camarade d'études, l'infâme premier ministre Qin Kui, il suscita sa colère, fut accusé d'être du parti de l'opposant Zhao Ding 赵鼎, et rétrogradé à des postes subalternes. Son talent le fit par la suite devenir Ministre du Revenu. C'est un auteur de ci reconnu dont il subsiste 175.


陳與義   Chén Yŭ Yì (1090 – 1138)
Sur l’air de « Le génie des bords du fleuve »

張元幹   Zhāng Yuán Gàn (1091 – vers 1170)
Sur l’air de « Le prince de la colline aux orchidées »
Sur l’air de « La contrée des roches » (lento)
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »

Note sur le poète

Zhang Yuangan 張元幹 a laissé peu de traces dans les annales historiques du temps. Proche de Li Gang 李綱 avec lequel il participa à la défense de Kaifeng, et homme de conviction et de courage, il osa provoquer le vil premier ministre pacifiste Qin Hui dans un 詞 en louange aux parti de la résistance aux Jin, ce qui lui valu entre autres ennuis d’être éliminé des liste des fonctionnaires. Sa poésie qui prolonge le style épique de Su Dongpo 蘇東坡 influença son successeur Qin Xiji 辛棄疾.


劉一止   Liú Yī Zhĭ (1094 – 1160)
Sur l’air de « Dans la joie le loriot a déplacé son nid »

Máo Páng (1067 – 1120) :
Sur l’air de « Le génie des bords du fleuve »

A    Capitale, le                   la première       J’entends dire qu’à          -        la      se coiffe                                  et                               Des          Immortels                     légers          les            toits,                          les       d’azur,                                                                            le                                                   erre                                  ?             petit                    de          qui condense     parfums. L’alcool et le                             Par                         ébréchée          à              

                  quinzième                                               Fondation-Pérenne                   de            Voitures              chevaux précieux       nuées.          aux                     clairs                               des                      Jade                         Le monde argenté    libère du crépuscule.                 au Sud du Fleuve    voyageur         et triste                    qui            dans la poussière parfumée   Derrière                 il             ce froid                                                                             fenêtre sous                                rejoindre.

  la                        jour de             lune.                              -           nuit              lanternes,          ouvragées                     comme            Îles               les flots        et        épousent     arêtes            L’Empereur de      ouvre     cieux                          se                       Qui rencontrera                              amaigri           En extrême chagrin          atone                                       un       écran,    s’abrite                          les                         printemps l’amènent en rêve     la              la lune          chercher   la           

臨江仙

Lín

jiāng

xiān
都城元夕

chéng
yuán

聞道長安燈夜好
Wén
dào
cháng
ān
dēng

hào
雕輪寶馬如雲
Diāo
lún
băo


yún
蓬萊清淺對觚棱
Péng
Lái
qīng
qiăn
duì

léng
玉皇開碧落

huáng
kāi

luò
銀界失黃昏
Yín
jiè
shī
huáng
hūn
誰見江南憔悴客
Shuí
jiàn
jiāng
nán
qiáo
cuì

端憂懶步芳塵
Duān
yōu
lăn

fāng
chén
小屏風畔冷香凝
Xiăo
píng
fēng
pàn
lĕng
xiāng
níng
酒濃春入夢
Jiŭ
nóng
chūn

mèng
窗破月尋人
Chuāng

yuè
xún
rén
毛滂

Máo

Páng

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Chang’An 長安, que je traduis selon les poèmes par « Longue-Paix » ou « Fondation-Pérenne » ne désigne pas chez les poètes de ce recueil l’ancienne capitale de l’empire des Tang 唐, mais bien celle des Song 宋, c’est-à-dire Bianjing 汴京, l’actuelle Kaifeng 開封.

L’ île Penglai 蓬萊, « l’île aux herbes ébouriffées », est l’une des trois îles légendaires où résideraient les Immortels. Par extension, ce terme désigne aussi l’ensemble de ces trois îles.

L’empereur de jade玉皇 est l’une des principales divinités célestes du panthéon taoïste.

Mots-clefs : fête exil déréliction

Yè Mèng Dé (1077 – 1148) :
Sur l’air de « Félicitations au nouveau marié »

Lorsque                      les voix     pouillots              se                                       des          du      du              confusion                      ! Pétales           c’en est fini     fleurs fanées,          pour                                   saules qui                                     tièdes                      les          légères,                        prendront        le visage                       quand obscure           se                     passera    faisan       la                               regret                                                                         des       du fleuve,     vagues                       les                crue de verdure,            atmosphère                         Sans                        des vagues                    Qui cueillera                         pour                                        au                           sur                            de              moment                  - -     le        S’il            l’oie            au              montagnes s’interposent.       mon intention Chantera   Le Pavillon d’or    

                                                    errants,        couvre    mousse       les                                    soir,                                                                         des                personne      les                 reste     les            se          à                    en        vapeurs                                        éventails                                           pleine       Et               l’opacité    répandra, au                du        argus                  tressaille d’un        ancien,         saisi               du        mon rêve       au travers     îlots                                                 vignes      en                         une               brouillard                      face au pavillon                                                        des pommiers      me     envoyer   Alors déçu               loin la barque d’orchidée     son                                                                - -elle    port ?                       solitaire,           mille                          Qui à                        «                  » ?

        du sommeil me tirent          des                    Que           de        verte     treillages     fenêtres    côté          Quelle           de rouge innombrable           soufflés,                                                    regarder, Il ne       que                   prennent   danser. Graduelles                   vont revenir     chaleurs          Les           précieux           encore           de la        lune,                                            dessus                            cavalière. Je                                Soudain       ainsi… Au Sud    Fleuve          cesse                                 Les        s’accrochent au ciel,            sont                     Flotte                de            et pluie.      terme                             azurées l’attente,               les fleurs                      les         ?            je regarde                                      erre, Par mille lieues    nuées à quel        la voile touchera-t-                    accompagne                     regard                                                                                   

賀新郎



Xīn

Láng
睡起流鶯語
Shuì

liú
yīng

掩蒼苔房櫳向晚
Yăn
cāng
tái
fáng
lóng
xiàng
wăn
亂紅無數
Luàn
hóng

shù
吹盡殘花無人見
Chuī
jìn
cán
huā

rén
jiàn
惟有垂楊自舞
Wéi
yŏu
chuí
yáng


漸暖靄初回輕暑
Jiàn
nuăn
ăi
chū
huí
qīng
shŭ
寶扇重尋明月影
Băo
shàn
chóng
xún
míng
yuè
yĭng
暗塵侵上有乘鸞女
Àn
chén
qīn
shàng
yŏu
chéng
luán

驚舊恨
Jīng
jiù
hèn
遽如許



江南夢斷橫江渚
Jiāng
nán
mèng
duàn
héng
jiāng
zhŭ
浪黏天葡萄漲綠
Làng
nián
tiān

táo
zhăng

半空煙雨
Bàn
kōng
yān

無限樓前滄波意

xiàn
lóu
qián
cāng


誰采蘋花寄取
Shuí
căi
píng
huā


但悵望蘭舟容與
Dàn
chàng
wàng
lán
zhōu
róng

萬里雲帆何時到
Wàn

yún
fān

shí
dào
送孤鴻目斷千山阻
Sòng

hóng

duàn
qiān
shān

誰為我
Shuí
wèi

唱金縷
Chàng
Jīn

葉夢得



Mèng


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Mots-clefs : rêverie printemps attente

Yè Mèng Dé (1077 – 1148) :
Sur l’air de « La Belle de Yu »

Après                        de       -Renommé    Cai     -Cher,       l’on venait                   sous            de                         suit.     pétales          emportés dans                      la                                                                venue, la cour                  à                    rouge       Et           chatons de saules     flottent en                         dans                                                                                             encore             nos                                  à                      sourcils    phalènes, Nous       sommes bien sous le        ; Comment éviter    moment où             terminera  

      la pluie,    compagnie        Le-               Très-      comme                       à boire      les           pommiers,    fis    qui       Les                                le              dans    danse,                 la pluie      crépuscule       L’aurore                intérieure         moitié couverte                         les                   Qui             volutes de mille             le      dégagé.                       les                         la         vider une                                                   les Belles   faire palpiter                                  aussi                                             le                                  

                en              Gan   -        et         -                        de servir                  fleurs              je     ce                       détachés                  vent entrent                En accompagnant          d’un            ocre.                                    s’est                   de       fané,    voici                                                        toises         ciel         En cercle intime sous     fleurs réunis main dans    main, À           fois        l’alcool de     verres. Rien n’oblige                             leurs          de                                          charme                               l’alcool se           ?

虞美人



mĕi

rén
雨後同幹譽才卿置酒來禽花下作

hòu
tóng
Gàn

Cái
Qīng
zhì
jiŭ
lái
qín
huā
xià
zuò
落花已作風前舞
Luò
huā

zuò
fēng
qián

又送黃昏雨
Yòu
sòng
huáng
hūn

曉來庭院半殘紅
Xiăo
lái
tíng
yuàn
bàn
cán
hóng
惟有游絲
Wéi
yŏu
yóu

千丈裊晴空
Qiān
zhàng
niăo
qíng
kōng
殷勤花下同攜手
Yĭn
qín
huā
xià
tóng

shŏu
更盡杯中酒
Gèng
jìn
bēi
zhōng
jiŭ
美人不用斂蛾眉
Mĕi
rén

yòng
liăn
é
méi
我亦多情


duō
qíng
無奈酒闌時

nài
jiŭ
lán
shí
葉夢得



Mèng


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Mots-clefs : soirée fête

Zhū Dūn Rú (1081 – 1159) :
Sur l’air d’« Un bonheur s’approche »

Pluie    printemps fine comme                     la      les chatons des saules               jaune.         secoue                              écartant       la      de la fenêtre        glacial.                                                                  pleurs         sur                                 d’offrir encens et           la                     Elle s’enquiert     nouvelles             lointain.

                              poussière,                                         font                 Le             les         brodés       les          Perce    gaze               d’azur                   indolemment        la                         Pince des        appuyée                de       En revenant                    cierges                                                           l’Orient          

      de                                 Derrière    tour                             infusion           vent            rideaux        et en                                                          La Belle             taille    chandelle des Lumières,                              la cithare    jade.                                        à    Demoiselle Pourpre,                 des           de                   

好事近

Hăo

shì

jìn
春雨細如塵
Chūn



chén
樓外柳絲黃濕
Lóu
wài
liŭ

huáng
shī
風約繡簾斜去
Fēng
yuē
xiù
lián
xié

透窗紗寒碧
Tòu
chuāng
shā
hán

美人慵翦上元燈
Mĕi
rén
yōng
jiăn
shàng
yuán
dēng
彈淚倚瑤瑟
Tán
lèi

yáo

卻上紫姑香火
Què
shàng


xiāng
huŏ
問遼東消息
Wèn
liáo
dōng
xiāo

朱敦儒

Zhū

Dūn


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Honorée comme une divinité mineure comme le montre ce poème, la Demoiselle Pourpre 紫姑, dite « l’Esprit des Latrines » 廁神 car elle aurait été une concubine tuée par jalousie en ces lieux, fait partie des traditions légendaires et religieuses de la Chine. Il ne s’agit pas d’une entité unique et il en existe de nombreuses représentantes. Les jeunes femmes en confectionnaient la nuit du 15ème jour du 1er mois lunaire une représentation avec des balais et des branchettes qu’elles habillaient de broches et de fleurs. Elles leur confiaient aussi leurs affaires de cœur. On leur attribuait un don de prophétie. On les honorait également sous la forme d’une planchette écrite.

Dame He 何氏, la Demoiselle Pourpre la plus éminente, devenue contre son gré concubine d’un gouverneur sans scrupule de Shouyang 壽陽 (ville située entre Chang’An et Luoyang) entre 685 et 689, fut ainsi assassinée par l’épouse jalouse dans les latrines. Ces circonstances furent confirmées par le grand écrivain Su Dongpo 蘇東坡 qui eut l’occasion de la rencontrer le 1er février 1081 à Huangzhou 黃州 et nous a livré dans ses Commémorations 東坡記 un témoignage circonstancié de cette entrevue. La Demoiselle, après avoir composé devant lui une dizaine de poèmes et répondu à ses questions, demanda à l’éminent lettré de faire connaître son existence. Su Dongpo prit soin aussi de relater les propos qu’ils échangèrent dans un autre texte intitulé Entretien avec la Demoiselle Immortelle 仙姑問答 et composa également en 1082 un 詞 (Sur l’air d’« Un voyage de jeunesse » 少年遊) à propos de cette rencontre.

Mots-clefs : printemps femme attente

Zhū Dūn Rú (1081 – 1159) :
Sur l’air d’« Un ciel de perdrix »

                         l’Ouest                   pour     monts    les eaux    service du Souverain du                          paresse                                                                           l’adresse                                    l’ordonnance                               envoyé              aux                       qu’ils             au           lunaire. De         dix              ;                             -je              attention   rendre visite aux marquis et     princes                          des palais       la nonchalance                  voilà,                                                        -sur-la-Luo.

        à la          de            suis                          et          au                         Ciel,             que de         et d’indolence soit           désinvolture. J’ai déjà exercé            à           de la rosée      qu’elle                                   Maintes fois, j’ai        des rapports                      afin                                                               pièces                               -          prêté           à                              aux           Des pavillons                                                        Me                  de prunier fleuri,         résidence   Soleil-   -  -    

Composé      Capitale            Je      assistant      les                                                    Qui a mandé                                    ceinte ma                                la censure                         pour         soutienne              des vents,                                            nuages suspendus             se réfèrent    règlement             poésie,     mille          d’alcool, mille timbales. Ai-   jamais                                                            ?               de jade,            d’or,                m’a détourné.           empanaché                    prendre           à       -   -  -    

鷓鴣天

Zhè



tiān
西都作


zuò
我是清都山水郎

shì
qīng

shān
shuĭ
láng
天教嬾慢帶疏狂
Tiān
jiāo
lăn
màn
dài
shū
kuáng
曾批給露支風敕
Céng

gĕi

zhī
fēng
chì
累奏留雲借月章
Lĕi
zòu
liú
yún
jiè
yuè
zhāng
詩萬首酒千觴
Shī
wàn
shŏu
jiŭ
qiān
shāng
幾曾著眼看侯王

céng
zhuó
yăn
kàn
hóu
wáng
玉樓金闕慵歸去

lóu
jīn
què
yōng
guī

且插梅花住洛陽
Qiĕ
chā
méi
huā
zhù
Luò
Yáng
朱敦儒

Zhū

Dūn


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Mots-clefs : portrait poète

Zhū Dūn Rú (1081 – 1159) :
Sur l’air d’« Au plaisir de se rencontrer »

Dans la         Colline-Dorée,         monté                         Pour    pencher                limpide.                  le soleil    soir       vers    terre,          fleuve           La                 est                                                               - -   ? Allons prier             s’afflige,          son souffle porte              -                 

        cité de        -       je suis       sur    tour                                  l’automne                                                        la        le                                  centrale                  Nobles et mandarins dispersés. Quand la reprendra-t-on                le                          que                   nos larmes   -delà de Yangzhou.

                       -                         la      de l’ouest,      me         vers                    Sur mille lieues           du      tombe                   grand        s’écoule.    plaine              bouleversée,                                                  - -                     vent qui            pour                                  au-                 

相見歡

Xiāng

jiàn

huān
金陵城上西樓
Jīn
líng
chéng
shàng

lóu
倚清秋

qīng
qiū
萬里夕陽垂地大江流
Wàn


yáng
chuí
dìdà
jiāng
liú
中原亂
Zhōng
yuán
luàn
簪纓散
Zān
yīng
sàn
幾時收

shí
shōu
試倩悲風吹淚過揚州
Shì
qiàn
bēi
fēng
chuī
lèi
guò
yáng
zhōu
朱敦儒

Zhū

Dūn


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Mots-clefs : couchant invasion

Sòng Huī Zōng – Zhào Jí (1082 – 1135) :
Vent du soir

                       l’approche     calices             Radieuse             cœur             En                          rosée m’imprègne –                     déclin, les                    s’embrasent comme                      et          art           sous                                        seule                                             égaré de la          parfum, Grâce légère     volète à la                           

Somptueuse           à                        d’émeraude,                                                                                                     !                nuées érubescentes                              Vermillon                 laborieux      le pinceau, La Création                      détient               Voltige d’un                            du                      qui                       du vent du      

           fragrance              des                              élégance au      de la cour.    infimes gouttelettes, la                    quelle ivresse   Au                                                  en fusion.              glauque,                                            en son ouvrage               l’excellence.              papillon             route                                         poursuite            soir.

穠芳依翠萼
Nóng
fāng

cuì
è
煥爛一庭中
Huàn
làn

tíng
zhōng
零露霑如醉
Líng

zhān

zuì
殘霞照似融
Cán
xiá
zhào

róng
丹青難下筆
Dān
qīng
nán
xià

造化獨留功
Zào
huà

liú
gōng
舞蝶迷香徑

dié

xiāng
jìng
翩翩逐晚風
Piān
piān
zhú
wăn
fēng
宋徽宗 - 趙佶

Sòng

Huī

Zōng



Zhào


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Le titre «Vent du soir» a été donné par le traducteur et non par l’empereur.

Mots-clefs : vent soir papillon

Sòng Huī Zōng – Zhào Jí (1082 – 1135) :
Jours d’été

          de la                 est                    des                          est          tranquille,                      mûres                  s’abat. Un soleil        cristallise                                       parfumé nous               rejoindre le pavillon          Les                                           qui les        Les         couvertes                d’herbes folles, semblent                       ne          s’éventer         pour          à l’oppressante moiteur   Aux        qu’on         verres    plats en                claire !

La saison       douceur             passée,    verdure     rameaux             Tout           et                                        la                                 ardent             la                d’émeraude,    vent                                                                               sont                 haie         étaye,                             doublure                           s’être                   cesse de           de soie      échapper                         ;                  dispose        et          face de l’onde         

                        limpide             la                     s’épaissit.          calme                quand sur les prunes          pluie soudain                                         Han en étendue             Le                   effleure pour                       vermeil.     lotus du bassin      venus cacher la                         allées,           d’une                                           assouplies. On                                                                           repas,                                                         

夏日

Xià


清和節後綠枝稠
Qīng

jié
hòu

zhī
chóu
寂寞黃梅雨乍收


huáng
méi

zhà
shōu
畏日正長凝碧漢
Wèi

zhèng
cháng
níng

hàn
薰風微度到丹樓
Xūn
fēng
wēi

dào
dān
lóu
池荷成蓋閑相倚
Chí

chéng
gài
xián
xiāng

逕草鋪裀色更柔
Jìng
căo

yīn

gēng
róu
永晝摇紈避繁溽
Yŏng
zhòu
yáo
wán

fán

杯盤時欲對清流
Bēi
pán
shí

duì
qīng
liú
宋徽宗 - 趙佶

Sòng

Huī

Zōng



Zhào


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Mots-clefs : été rivière chaleur

Sòng Huī Zōng - Zhào Jí (1082 – 1135) :
Sur l’air de « Le pavillon du Mont des Hirondelles »

          vers le         la                                  de               découpée,                                 épaisseurs,                   de      rouge                  un                          poudrées,           qui    répandent    vapeurs parfumées,                                                        Perles                   facilement                                                               vent et            indifférents             souffrance,                  cour lugubre    désolée, Combien            soleil                                                      le fiel                  redoublé,                                - -il                   humain              Ciel          terre lointaine,         mille             et mille        Qui          trouver                          ? Comment    pas         et            ce            les       où                                      espoir,                  de             que je                

En marche               à    vue de fleurs d’abricotiers         glace taillée                                                       Une légère           fard       appliquée, C’est                     beautés           Élégantes                  en                             feraient                                             en          Comme                  flétrissent                                   encore au                                                         Qui sait      la              et                     fois           du           s’est        ?                                  de l’exil                            d’hirondelles,       - -         saisît                 propos ?      distant,                  Par                                monts,     saura                              palais                  méditer          ? Si          dans     rêves    il m’arrivait             C’est sans               aux rêves,    vrai,              n’en           

                  nord,                                  Soie                            De délicates pliures en maintes                        touche                                   nouveau style de                                 se                                 De honte          mourir les Immortelles du Palais des           Boutons.                  elles             et s’éparpillent, Plus nombreuses                   à la pluie              ! Tourment,                      dans                                     de      le           printemps       couché   Pour s’ouvrir et confier                   doublé           Ce couple                arriva-t-   Qu’il        d’un        les                                             dix       cours d’eau                           où         ailleurs l’ancien                  ne                juger         n’est                                 d’échapper.                    Quand                     voici             fais plus.

燕山亭

Yān

shān

tíng
北行見杏花
Bĕi
xíng
jiàn
xìng
huā
裁翦冰綃
Cái
jiăn
bīng
xiāo
輕叠數重
Qīng
dié
shù
chóng
淡著燕脂勻注
Dàn
zhuó
yān
zhī
yún
zhù
新樣靚妝
Xīn
yàng
jìng
zhuāng
艷溢香融
Yàn

xiāng
róng
羞殺蕊珠宮女
Xiū
shā
ruĭ
zhū
gōng

易得凋零


diāo
líng
更多少無情風雨
Gèng
duō
shăo

qíng
fēng

愁苦
Chóu

問院落淒涼
Wèn
yuàn
luò

liáng
幾番春暮

fān
chūn

憑寄離恨重重
Píng


hèn
chóng
chóng
者雙燕何曾
Zhĕ
shuāng
yàn

céng
會人言語
Huì
rén
yán

天遙地遠
Tiān
yáo

yuăn
萬水千山
Wàn
shuĭ
qiān
shān
知他故宮何處
Zhī


gōng

chù
怎不思量
Zĕn


liáng
除夢裏有時曾去
Chú
mèng

yŏu
shí
céng

無據


和夢也新來不做

mèng

xīn
lái

zuò
宋徽宗 - 趙佶

Sòng

Huī

Zōng

-

Zhào


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Mots-clefs : exil désespoir huizong

Sòng Huī Zōng – Zhào Jí (1082 – 1135) :
Sur l’air de « D’un regard si charmeur »

                  Jade           souvenirs              splendeurs                                                                             de la         de       Des matinées                   les           les                    où    succédaient            et le                      Fleurs    l’a                                 désolation. Un                                  les                  Les             chez      je     ai perdues.    faut souffrir                                                 disperser les             pruniers.

De la Capitale de           sont           vieillis les            et les fastes. À                     la                   Du Bois    Rubis,       Galerie                       où                    cordes et     vents,                se                 flûtes       vielles. La Cité            on                         c’est                      mirage                               sables                                        les             Il                          les        tartares          jusqu’à               pétales              

                       déjà                                                         mille lieues ici de    Maison Impériale,         de                         Jade,                 retentissaient                          Des soirées                   les                               des               quittée, maintenant       morne                       de printemps tournoie sur            barbares,     collines de      moi,                                     d’entendre     flûtes          Souffler                               des          

眼兒媚

Yăn

ér

mèi
玉京曾憶昔繁華

jīng
céng


fán
huá
萬里帝王家
Wàn


wáng
jiā
瓊林玉殿
Qióng
lín

diàn
朝喧弦管
Zhāo
xuān
xián
guăn
暮列笙琶

liè
shēng

花城人去今蕭索
Huā
chéng
rén

jīn
xiāo
suŏ
春夢繞胡沙
Chūn
mèng
rào

shā
家山何處
Jiā
shān

chù
忍聽羌笛
Rĕn
tīng
qiāng

吹徹梅花
Chuī
chè
méi
huā
宋徽宗 - 趙佶

Sòng

Huī

Zōng



Zhào


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Ce poème a été écrit sur le chemin de son exil. On remarque ici l’image de la fleur de prunier soufflée par la flûte barbare qui va commencer à s’imposer dans l’idéologie politique chinoise : Huizong est encore l’initiateur de ce qui sera le symbole de la résistance et du renouveau de la nation chinoise sous la dynastie mongole des Yuan 元. Selon Marie-Anne Destrebecq, la fleur de prunier avait été dès le Ve siècle le symbole du pays natal. Comme symbole de la résistance à l’oppression, l’image sera reprise après l’invasion mongole par Wang Mian 王冕 (1287 – 1359), auquel on doit notamment ces vers, dans un quatrain intitulé Les fleurs de prunier 梅花 :

一聲羌管無人見

無數梅花落野橋

Survient le chant d’une flûte mongole mais on ne voit personne,

Innombrables, les fleurs de pruniers tombent sur le pont désert.

J’ai traduit ici qiang 羌 par « mongol » dans le contexte, mais c’est bien le même caractère que celui utilisé par Huizong.

Sur la fleur de prunier, la référence indispensable est la thèse de Marie-Anne Destrebecq, Le personnage conceptuel de la Fleur de Prunier dans la philosophie, la politique et l'esthétique chinoises (voir Bibliographie).

Mots-clefs : exil nostalgie désolation

Lĭ Gāng (1083 – 1140) :
Sur l’air de « Six odes infimes »

                                      la                                      »              -  -monde, lors              à l’Adret-   -               le Long        sur             Le                    l’onde,            s’espacent.     chants               sous     arbres                l’espace                            résonner    son des                                    et                rêve.         et                           d’épouvante, la      :                                                           Combien          - -   vu                  se faire        ou                        flots,        des        de                     Du                  forestière                   aura       au         son retour,               si           infligées à                         ?      si                  l’hiver    l’âge                               sera                               Du                 quelqu’un    détermine Appuyé            les yeux fixés          Seul              vieux pêcheur     un       fleuve de       

Composé en         sur les          «            d’Or                   passé   par He Revenu-  -            d’un banquet          -   -           Par         Fleuve                    brouillard                 les                               s’enfouissent                 enneigés,                       vieux temple                le         cloches. Des Six                                           Sereine                    les temps                 lune   Soldats    armes anéantis,          et                            de fois a- -on                              pleine    croissant   Reflux des                   flots,    l’infini des vagues           une masse                   surgi. Qui      égard                        Et aux           longtemps                        à              Même       route jusqu’à                                    volonté, il                de    lui                   de la                se                  à                                       se                         sur                    neige.

           réponse         rimes de      Colline      – Pour évoquer le                      -au-                                  -des-Semailles.                        cent lieues               affadit             nuages             Des                           les                  Dans          vide du              vient                                      Époques splendeur    ruine semblent                  recueillie dans                                          et                 Richesse    gloire effondrées,                  -t-      l’astre d’argent                              ?                   montée                                      fleuve                      aurait                          banni à                    plaies                          l’honneur,   la dignité           la                       de       est longue, Cette                  difficile    la     arracher.    haut       tour                                 la rampe                au loin,         dresse le                      plein                 

六麼令

Liù



lìng
次韻和賀方回金陵懷古

yùn


Fāng
Huí
jīn
líng
huái

鄱陽席上作

yáng

shàng
zuò
長江千里
Cháng
jiāng
qiān

煙淡水雲闊
Yān
dàn
shuĭ
yún
kuò
歌沈玉樹

chén

shù
古寺空有疏鐘發


kōng
yŏu
shū
zhōng

六代興亡如夢
Liù
Dài
xīng
wáng

mèng
苒苒驚時月
Răn
răn
jīng
shí
yuè
兵戈淩滅
Bīng

líng
miè
豪華銷盡
Háo
huá
xiāo
jìn
幾見銀蟾自圓缺

jiàn
yín
chán

yuán
quē
潮落潮生波渺
Cháo
luò
cháo
shēng

miăo
江樹森如發
Jiāng
shù
sēn


誰念遷客歸來
Shuí
niàn
qiān

guī
lái
老大傷名節
Lăo

shāng
míng
jié
縱使歲寒途遠
Zòng
shĭ
suì
hán

yuăn
此志應難奪

zhì
yīng
nán
duó
高樓誰設
Gāo
lóu
shuí
shè
倚闌凝望

lán
níng
wàng
獨立漁翁滿江雪



wēng
măn
jiāng
xuĕ
李綱



Gāng

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Mots-clefs : fleuve histoire résolution

Cāi Shēn (1088 - 1156) :
Sur l’air de « Chanson de Sterculier-Glauque »

蒼梧謠

Cāng



yáo
Tiān
Tiān
休使圓蟾照客眠
Xiū
shĭ
yuán
chán
zhào

mián
人何在
Rén

zài
桂影自嬋娟
Guì
yĭng

chán
juān
蔡伸

Cāi

Shēn

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Selon les légendes chinoises, reprises par d'innombrables poèmes, la lune serait habité par un crapaud, ou abriterait un cannelier. 嬋娟 désigne à la fois la beauté et le charme des belles femmes et … la lune. Tout le poème, remarquable, s'articule autour de cette double signification, que la traduction tente de suivre.

Le poème reprend le thème de la lune qui éclaire également simultanément les amis (voir en particulier le poème de Su Dongpo Sur l’air de « Premier chant mélodique sur l’eau » ou les couples séparés.

Mots-clefs : ciel lune

Chén Yŭ Yì (1090 – 1138) :
Sur l’air de « Le génie des bords du fleuve »

                                         me sont                         d’alors     la            revient                                         le      nous                     qui                                            braves et des                     Canal                  qui                  bruit ;           vacillante                 en                      fifre         l’aurore.                      passées       en                vivre         mais             -je                                                              pour voir venir         nouveau et beau,           antiques   nos                          !                               ; il     minuit.

Une nuit, ayant gravi    petit pavillon,         revenues                        sur         Il me                                                    pont      buvions, Parmi          s’asseyaient,                          des               sages.        Grand                                        sans           l’ombre                                                                            Plus    vingt                comme    rêve, Me voici                    supporterais-                              temps    gravir le petit pavillon                 un jour                      temps                           de                 chant des pêcheurs s’élève      est        

                      le                                  les promenades                Luo.               qu’autrefois au Pont Méridien quand sur                             ceux                   pour beaucoup, c’étaient                          Sur le             flottait la lune     s’esquivait              À                    des abricotiers    fleurs, On jouait du       jusqu’à                de       années                                       encore,                  -   l’épouvante ? J’ai pris le       de                                                                   Des                à     jours, que    péripéties   Le                                            

臨江仙

Lín

jiāng

xiān
夜登小閣憶洛中舊遊

dēng
xiăo


luò
zhōng
jiù
yóu
憶昔午橋橋上飲



qiáo
qiáo
shàng
yĭn
坐中多是豪英
Zuò
zhōng
duō
shì
háo
yīng
長溝流月去無聲
Cháng
gōu
liú
yuè


shēng
杏花疏影裏
Xìng
huā
shū
yĭng

吹笛到天明
Chuī

dào
tiān
míng
二十餘年如一夢
Èr
shí

nián


mèng
此身雖在堪驚

shēn
suī
zài
kān
jīng
閒登小閣看新晴
Xián
dēng
xiăo

kàn
xīn
qíng
古今多少事

jīn
duō
shăo
shì
漁唱起三更

chàng

sān
gēng
陳與義

Chén




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Mots-clefs : souvenirs méditation nocturne

Zhāng Yuán Gàn (1091 – vers 1170) :
Sur l’air de « Le prince de la colline aux orchidées »

        je                                       matinale sous                  était                        côté de                                                                                                  les marches pour s’assortir                       d’est,                                                               les                    bout des           Derrière                                  la       du        se          parfumer, Entourée                     pas le        vouloir                                      capitale d’alors sur         Pour corriger            de                                         l’égarement                                les selles                                                                     les grandes         on circulait           Dans     parcs           on           la      ;      les lampes               commençait,     on         rendez-                             errances              ?                          conserve        cœur ces               ; De        poussière se                        de                                                           corail, disque    jade lunaire,          printemps comme autrefois.                   quand elles                  colonne                                               grues.    que l’amour                                se                                      un                 

Lorsque    déroulai                     La pluie               un       couvert       suspendue ; De l’autre         la             des saules               modulent l’éclaircie,            aromatiques                                         aux              vent        que    jalousie des fleurs                       pour             tendres coroles                                        qui           montagnes,    fumée    santal    lasse de                       buveurs, je n’ai             à         me         Je                                                Luo,                   années    jeunesse    désinvolture, Baignées dans                        et     rires,                             les carrosses                      à la                              avenues                                       impériaux       tenait           Sous                                      tôt    prenait       -vous.                                                Silencieuse et seule,                mon          réjouissances                          sont        les revers       veste,                        se      tus ? Rameaux de                                                                     Quelle                               quitté la                                 retournèrent     deux        Ce                                   quand on    laisse                                  instant         

                    le store de perles,                           léger                                                 balustrade,            brouillasseux                       Les herbes             envahissent                                 pivoines. Le                 sa                     rend méchant, Souffle      ravager                     au          branches.          l’écran     cache les                                                              de                         cœur              servir.    recherche en pensée la                      la                    des                    la                                         des chants    des        Quand            laquées et               vernissés conviaient      coquetterie. Sur                                  ensemble,      les                    se           main                   quand la nuit                                  -      Mais sur quoi reposent          et aventures                         Je          en                                 quelle                   ternis               ma        Tandis que les violons    sont                                 de               c’est un                                   déception,             eurent                   sculptée, Qu’ainsi s’en              les                            ne permet pas, C’est,                    aller à l’ivresse, de trouver            d’oubli.

蘭陵王

Lán

líng

wáng
捲珠箔
Juăn
zhū

朝雨輕陰乍閣
Cháo

qīng
yīn
zhà

闌干外煙柳弄晴
Lán
gān
wài
yān
liŭ
lòng
qíng
芳草侵階映紅藥
Fāng
căo
qīn
jiē
yìng
hóng
yào
東風妒花惡
Dōng
fēng

huā
è
吹落梢頭嫩萼
Chuī
luò
shāo
tóu
nèn
è
屏山掩沈水倦熏
Píng
shān
yăn
shĕn
shuĭ
juàn
xūn
中酒心情怯杯勺
Zhōng
jiŭ
xīn
qíng
qiè
bēi
sháo
尋思舊京洛
Xún

jiù
jīng
luò
正年少疏狂
Zhèng
nián
shăo
shū
kuáng
歌笑迷著

xiào

zháo
障泥油壁催梳掠
Zhàng

yóu

cuī
shū
lüè
曾馳道同載
Céng
chí
dào
tóng
zài
上林攜手
Shàng
lín

shŏu
燈夜初過早共約
Dēng

chū
guò
zăo
gòng
yuē
又爭信飄泊
Yòu
zhēng
xìn
piāo

寂寞


念行樂
Niàn
xíng

甚粉淡衣襟
Shèn
fĕn
dàn

jīn
音斷絃索
Yīn
duàn
xián
suŏ
瓊枝璧月春如昨
Qióng
zhī

yuè
chūn

zuó
悵別後華表
Chàng
bié
hòu
huá
biăo
那回雙鶴

huí
shuāng

相思除是
Xiāng

chú
shì
向醉裏暫忘卻
Xiàng
zuì

zhàn
wàng
què
張元幹

Zhāng

Yuán

Gàn

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Mots-clefs : matin nostalgie obsession

Zhāng Yuán Gàn (1091 – vers 1170) :
Sur l’air de « La contrée des roches » (lento)

Glacée                   ruisselets,     sensations                        reviennent,               des grèves               s’étale.                                  sous                            s’exhale    parfum, Par                                                                            ce                Combien    fois    verrai-je me          l’âme ?                                             -                 se                                                      les                           revenue,                                                    de la villa                                   que je voudrais voir    vent d’est,           consume          de                            je                                        pluie, Devant                                 L’espoir               de mon                            désespoir                  C’est, en                                          rentrerez me réjouir.                   pourrons                 l’autre      retrouver, Ainsi    seront passées     années               

                      en             Les            printanières                               bords                                   Des pruniers proches                                                      le             les            boutons                      tentent           Des horizons    regret                         le       -                       À         les portes de           galerie là-bas les collines    répètent et             Lorsqu’infiniment    remplit             verdure, La                          du          Ce           si vif, Au                                              Alors                      le                secret         la             chair.      la solitude    languis     l’oreiller                               la       après le halo                   avivé    fond        cœur, Fortifié     tant de           et d’affliction,           recueillement dans l’attente, quand vous                       Lorsqu’enfin nous          de                                            ce                                         

       l’eau s’écoule                                            peu à peu             Sur les                  le brouillard                               du torrent,      la lumière des éclaircies,                             frimas les         sur tant de branches         d’éclore.                        ancien,         de               -      chavirer           travers               la grande           -                                s’empilent.                   me             yeux la             voici          la saison    chagrin.    sentiment            fond             ornée profondément recluse,                                           En                   neige    ma        Dans                        sur            après nuages et                  coupe               lunaire.                au                            par                                                                                                                                           nouveau l’un         nous                                    les        de séparation.

石州慢

Shí

zhōu

màn
寒水依痕
Hán
shuĭ

hén
春意漸回
Chūn

jiàn
huí
沙際煙闊
Shā

yān
kuò
溪梅晴照生香

méi
qíng
zhào
shēng
xiāng
冷蕊數枝爭發
Lĕng
ruĭ
shù
zhī
zhēng

天涯舊恨
Tiān

jiù
hèn
試看幾許消魂
Shì
kàn


xiāo
hún
長亭門外山重疊
Cháng
tíng
mén
wài
shān
chóng
dié
不盡眼中青

jìn
yăn
zhōng
qīng
是愁來時節
Shì
chóu
lái
shí
jié
情切
Qíng
qiè
畫樓深閉
Huà
lóu
shēn

想見東風
Xiăng
jiàn
dōng
fēng
暗消肌雪
Àn
xiāo

xuĕ
孤負枕前雲雨


zhĕn
qián
yún

尊前花月
Zūn
qián
huā
yuè
心期切處
Xīn

qiè
chù
更有多少淒涼
Gèng
yŏu
duō
shăo

liáng
殷勤留與歸時說
Yĭn
qín
liú

guī
shí
yuè
到得再相逢
Dào

zài
xiāng
féng
恰經年離別
Qià
jīng
nián

bié
張元幹

Zhāng

Yuán

Gàn

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Mots-clefs : paysage chagrin attente

Zhāng Yuán Gàn (1091 – vers 1170) :
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »

   dernier                   lunaire,                une           raccompagner le           et                                      qui          printemps     fuit                      Vieillard, comment pourrais-je                           ? L’ivresse        la              en                              décidée à           empêcher !              fleurs, puis             la danse,                       et         en            Levons notre                             printemps,                 les fleurs    moquer de       

           jour    3ème                  pris part       fête pour                                                                                          qui      nous                                            -                                         venue,             est    transe, Ma           blanche                                   piquer                        dans                       l’entrain    l’éclat        lieux.                    ensemble,          le                                       se                !

Le              du      mois          je           à                               printemps    j’improvisais ce texte. Le printemps     vient le                         fait vieillir ;                            -   entraîner les jeunes gens                       jeunesse                   moustache                   n’en rien            Se        de              entrer                Administrer                         ces                     verre           retenons               Ne laissons pas                         nous  

菩薩蠻





mán
三月晦送春有集
Sān
yuè
huì
sòng
chūn
yŏu

坐中偶書
zuò
zhōng
ŏu
shū
春來春去催人老
Chūn
lái
chūn

cuī
rén
lăo
老夫爭肯輸年少
Lăo

zhēng
kĕn
shū
nián
shăo
醉後少年狂
Zuì
hòu
shăo
nián
kuáng
白髭殊未妨
Bái

shū
wèi
fáng
插花還起舞
Chā
huā
hái


管領風光處
Guăn
lĭng
fēng
guāng
chù
把酒共留春

jiŭ
gòng
liú
chūn
莫教花笑人

jiāo
huā
xiào
rén
張元幹

Zhāng

Yuán

Gàn

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Malgré les vicissitudes, Zhang Yuangan était d’une nature optimiste et ce poème de circonstance montre tout à fait qu’il savait s’amuser.

Mots-clefs : fête jeunesse printemps

Liú Yī Zhĭ (1094 – 1160) :
Sur l’air de « Dans la joie le loriot a déplacé son nid »

Marcher au          jour Aux                                                      l’oiseau                   nuit n’a                        La      -                   lui s’éveillera.       là                         par    campagne,                         les gens    lèvent, La                            au travers     bosquets et fourrés.     traces    larmes                                                    par l’alcool,    affronte le       encore fugace. Pour                 gémit    lassitude, La                                                               vent                 la                     ! À la               souvenirs,                       Dans           tant    choses dix mille                Sans qu’on                   l’oie           à         confier.                         jadéite                 ce                 que           tiédit                  en            instables        d’errances        de                                m’ennuyez et            Il n’est rien                                       et porter. Le      amer    cette condition, j’espère               s’apaiser et              Ce     si           revenu.

           point du                    l’aube       retentit la        J’écoute                niche      la              tressailli            basse-     voisine                        Ça       s’insinue le                                                              se            lune                                                           Des                                de       à       solidifié, Revigoré               on                                       le                                     tristesse est               :       encore    s’exposerait Au      de           de             sur la            poursuite des                  s’être séparés,                     de                  fois                                trouver                       les          La         charmante                   loin, Et    paravent            le                 Comment                                années            ? Lune                    de dépit,                                            de tout ceci        n’ai dû traverser                                                            viendra              se dissiper,           récemment        

                             lueurs de        quand             corne,          :          qui       pour             pas            encore,         -cour         avant                     et                 brouillard     la           Les chevaux hennissent,                             décroissante apparaît            des                                 de        font un ruban    givre   peine                                                  froid                        voyageur qui       sa                             insurmontable   comme        il                         poussière       capitale        Luo                                 après                      nos cœurs                               reprises,            parvînt à               messagère   qui                 tenture           de         est si                      courbe        parfum        :         saisir    pensée ces                                       rancœur, fleurs           vous              m’irritez,                            que je                                 goût      de                           qu’il                                      mal                     

喜遷鶯



qiān

yīng
曉行
Xiăo
xíng
曉光催角
Xiăo
guāng
cuī
jiăo
聽宿鳥未驚
Tīng

niăo
wèi
jīng
鄰雞先覺
Lín

xiān
jué
迤邐煙村


yān
cūn
馬嘶人起


rén

殘月尚穿林薄
Cán
yuè
shàng
chuān
lín

淚痕帶霜微凝
Lèi
hén
dài
shuāng
wēi
níng
酒力衝寒猶弱
Jiŭ

chōng
hán
yóu
ruò
歎倦客
Tàn
juàn

悄不禁重染
Qiăo

jīn
hóng
răn
風塵京洛
Fēng
chén
jīng
Luò
追念人別後
Zhuī
niàn
rén
bié
hòu
心事萬重
Xīn
shì
wàn
chóng
難覓孤鴻託
Nán


hóng
tuō
翠幌嬌深
Cuì
huăng
jiāo
shēn
曲屏香暖

píng
xiāng
nuăn
爭念歲華飄泊
Zhēng
niàn
suì
huá
piāo

怨月恨花煩惱
Yuàn
yuè
hèn
huā
fán
năo
不是不曾經著

shì

céng
jīng
zhuó
者情味望一成消減
Zhĕ
qíng
wèi
wàng

chéng
xiāo
jiăn
新來還惡
Xīn
lái
huán
è
劉一止

Liú



Zhĭ

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Mots-clefs : matin errance amertume

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