Poème calligraphié par l'empereur Huizong

Anthologie bilingue de la poésie chinoise tardive : Vent du Soir

Poèmes chinois

La poésie chinoise au début des Qing : entre oppression et déréliction

Dynastie mandchoue des Qing (1644 – 1911) – première partie

錢謙益   Qián Qiān Yì (1582 – 1664)
En réponse à Sheng Joie-De-Collectionner - La chute des feuilles ***NOUVEAU***
Au Monastère de Toute-Fragrance, offert au doyen Retiré-En-Lui-Même ***NOUVEAU***

馮班   Féng Bān (1602 – 1671)
Écrit pour un ami - Une barque où écouter la pluie ***NOUVEAU***

陳子龍   Chén Zĭ Lóng (1608 – 1647)
Cette nuit d’octobre

金聖歎   Jīn Shèng Tàn (1608 –1661)
Une nuit passée au temple champêtre

吳偉業   Wú Wĕi Yè (1609 – 1672)
Sur l’air de « Comme en songe »
Sur l’air de « La croissance d’un coing »
Sur l’air de « Le printemps au parc de la Rivière-Cœur »
Je tombe par hasard sur un vieil ami

Note sur le poète

Après avoir été membre de l’académie impériale, Wu Weiyè 吳偉業 tenta brièvement de servir en 1644 le dernier prétendant des Ming réfugié au Sud au cours de la conquête de la Chine par les Mandchous, puis dut s’enfuir et se cacher avec sa famille. Soumis à de fortes pressions du fait de sa réputation d’excellent lettré, il finit par se résoudre à accepter un poste à Pékin pour la nouvelle dynastie dans les années 1654-1656, avant de se retirer définitivement sous le prétexte d’un deuil familial.


黃宗羲   Huáng Zōng Xī (1610 – 1695)
Au dernier jour du premier mois lunaire, avec mes compagnons, nous apercevions le monastère et j’évoquais le passé avec Ge Rendu-à-sa-destinée.
Départ matinal vers l’ouest depuis le monastère de la Contemplation Lumineuse, en compagnie de Zhi Mon-Garçon.
En traversant la chaîne du Stupa

Note sur le poète

Huang Zongxi 黃宗羲 est un penseur, écrivain et propagandiste renommé et influent au cours la période charnière de la transition des Ming aux Qing, dans les domaines de la politique, de l’histoire et de l’éducation. Il s’intéressa également à l’astronomie et aux mathématiques. Il se distingua en toutes ces matières par ses positions personnelles ; il critiqua ainsi le régime autocratique dans un célèbre ouvrage 明夷待訪錄 et le système des concours. Il refusa de servir la nouvelle dynastie mais veilla à la fin de sa vie à préserver la pérennité de ses travaux.


張蓋   Zhāng Gài (XVIIème siècle)
En songeant au passé
Lors d’un séjour en montagne une nuit d’automne, avec des amis assis à regarder la lune.
La gloriette de Meng

Note sur le poète

Pour fuir les troubles de la fin des Ming, Zhang Gai 張蓋 se retira avec quelques autres écrivains dans les montagnes de Guangyang 廣陽 dans le Hebei 河北. Après la prise de pouvoir par les Mandchous, renonçant à toute carrière officielle, il mena d’abord une vie d’errance en pleine nature, puis s’enferma dans une habitation en terre et demeura dans une réclusion complète jusqu’à sa mort.


方以智   Fāng Yĭ Zhì (1611 – 1671)
Partir seul

釋函可   Shì Hán Kĕ (1612 - 1660)
Sous une pluie continuelle
Arrivée à Paix Perpétuelle
Une nuit à la Passe des Monts Maritimes
Face à la lune
Souvenir des Mille Collines
Improvisé dans les Milles Collines
Composé par une nuit froide
Lors de ma libération, en quittant mes compagnons d’infortune
Libération
Question à la statue
En lisant les poèmes de Du Fu

Note sur le poète

Après la mort de son père, directeur du Bureau des rites des empereurs Ming 明, Hán Zōng Lái 韓宗騋 rejoignit à vingt-neuf ans l’un des cinq courants de la secte 曹洞宗 du bouddhisme Chan 禪 et prit alors le nom de Hán Kĕ 函可 (le qualificatif 釋 indique cette appartenance au bouddhisme). En 1647, il fut arrêté pour avoir écrit une chronique historique non officielle des années 1645-1646 sous la nouvelle dynastie des Qing 清, qui évoquait notamment les atrocités commises par les armées mandchoues ; soumis à la torture, il refusa d’impliquer d’autres personnes, et fut, premier à subir ce sort, déporté à Shen Yang 瀋陽 en Mandchourie : on le considéra par la suite comme le premier intellectuel dissident prisonnier de l’époque des 清 "清代第一宗文字獄". Il créa avec d’autres déportés le Cercle poétique des jours glacés 冰天詩社. Il bénéficia d’une amnistie en 1651 (évoquée ici dans plusieurs poèmes) mais demeura en exil. Il mourut en 1660 à 瀋陽.


今釋澹歸   Jīn Shì Dàn Guī (1614 – 1680)
Sur l’air de « Petite chaîne de montagnes »

顧炎武   Gù Yán Wŭ (1619 – 1682)
Chanson sous les passes
Composition pour saisir les branches de saules

朱彝尊   Zhū Yí Zūn (1629 – 1709)
Sous le palais d’osmanthe en automne
Sur l’air de « La haute terrasse au soleil » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur » ***NOUVEAU***
Sur l’air de « Le génie des bord du fleuve » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« En souvenir de nos jeunes années » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Une feuille tombe » ***NOUVEAU***
Sur l’air d’« Une plainte depuis la galerie » (lento) ***NOUVEAU***

屈大均   Qū Dà Jūn (1630 – 1696)
Devant les fleurs
Composé en Pure Clarté, l’année du neuvième tronc et du onzième rameau
Une nuit passée au temple des Trésors Accumulés
Rencontre aux frontières avec Li Bisaïeul-Martial
Bivouac aux Grottes des Sables d’Or

Note sur le poète

Poète du début de la dynastie des Qing, Qu Dajun 屈大均 participa à plusieurs occasions à des mouvements de résistance aux Mandchous, ce qui valut à son œuvre d’être mise à l’index à partir de l’empereur Qianlong 乾隆. Il s’efforça de revenir aux sources de la poésie chinoise en s’inspirant de Qu Yuan 屈原 et Li Bo 李白.


陳忱   Chén Chén (1615 - 1670)
À la Bastide-aux-Bignones, retour en barque en pleine neige

Note sur le poète

Après la chute des Ming, Chen Chen 陳忱 renonça à poursuivre une carrière officielle et mena d’abord une vie d’errance, puis subsista non sans peine comme diseur de bonne aventure. Vers la fin de sa vie, il donna avec 水滸後傳 "Dernières Chroniques des Bords de l’eau" une suite, imprégnée de la nostalgie de la dynastie des Ming 明 disparue, du célèbre roman 水滸傳 "Chroniques des Bords de l’eau".


夏完淳   Xià Wán Chún (1631 – 1647)
En quittant le pays des nuages

查慎行   Chá Shèn Xíng (1650 – 1727)
Par une nuit glaciale, une halte au mont Pan Min – Sur la rime initiale
Sur une barque de nuit pour décrire ce qu’on voit

納蘭性德   Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685)
Sur l’air d’ « Une touche de rouge aux lèvres »
Sur l’air de « Comme en songe »
« Sur un air limpide et tranquille »
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »
Sur l’air de « Les divinités des rivières et des fleuves »
Sur l’air de « Les chroniques du fleuve »
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »
Sur l’air d’« Une coupe de feuilles de lotus »
Sur l’air de « Pour évoquer les fleurs de pêchers » (lento)

金農   Jīn Nóng (1687 – 1764)
Les saules

黃慎   Huáng Shèn (1687 – 1768)
Écrit sur une peinture – Le pêcheur s’en retourne

厲鶚   Lì È (1692 – 1752)
Inscrit sur l’escarpement du belvédère au lac

Qián Qiān Yì (1582 – 1664) :
En réponse à Sheng Joie-De-Collectionner - La chute des feuilles

En         la                        montagne       dix       arbres clairsemés, Fanées,                                             en poussière          Je               rosée    jade        vent       est hâtée,                               Nankin            a                                 Beauté         ne gagna        son arbre,      fouler                               dûment              bosquets florissants sont            ternes          désert de                  lieues dans                                                        

   automne    vieille             la                                                                toutes             sont réduites              volante.            si          de          le      frais            Mais                       de        le           failli.         sur    lune,                            rien                          le        la Fée d’Azur              dévêtue.                                       et        comme un                  Sur                            glacé, une                           retourne.

                      cloche dans             parmi     mille                            dévastées,        les plantes                                        ne sais    la               par                               j’affirme qu’aux rois              souffle           Perchée     la       la        Candide               à            Pour           givre,               s’est                 Les                           désolés                              sable,     mille             l’espace            oie sauvage esseulée s’en          

和盛集陶落葉



shèng



táo

Luò


秋老鐘山萬木稀
Qiū
lăo
zhōng
shān
wàn


凋傷總屬劫塵飛
Diāo
shāng
zŏng
shŭ
jié
chén
fēi
不知玉露涼風急

zhī


liáng
fēng

只道金陵王氣非
Zhĭ
dào
jīn
líng
wáng

fēi
倚月素娥徒有樹

yuè

é

yŏu
shù
履霜青女正無衣

shuāng
qīng

zhèng


華林慘澹如沙漠
Huá
lín
căn
dàn

shā

萬里寒空一雁歸
Wàn

hán
kōng

yàn
guī
錢謙益

Qián

Qiān


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Mots-clefs : automne déclin dynastie

Qián Qiān Yì (1582 – 1664) :
Au Monastère de Toute-Fragrance, offert au doyen Retiré-En-Lui-Même

眾香庵贈自休長老

Zhòng

xiāng

ān

zèng



xiū

cháng

lăo
略彴緣溪一徑分
Lüè
zhuó
yuán


jìng
fēn
千山香雪照斜醺
Qiān
shān
xiāng
xuĕ
zhào
xié
xūn
道人不作尋花夢
Dào
rén

zuò
xún
huā
mèng
只道漫山是白雲
Zhĭ
dào
màn
shān
shì
bái
yún
錢謙益

Qián

Qiān


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Mots-clefs : taoïsme monastère

Féng Bān (1602 – 1671) :
Écrit pour un ami - Une barque où écouter la pluie

題友人聽雨舟



yŏu

rén

Tīng



zhōu
篷窗偏稱挂魚蓑
Péng
chuāng
piān
chèn
guà

suō
荻葉聲中愛雨過


shēng
zhōng


guò
莫道陸居原是屋

dào


yuán
shì

如今平地有風波

jīn
píng

yŏu
fēng

馮班

Féng

Bān

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Mots-clefs : barque refuge

Chén Zĭ Lóng (1608 – 1647) :
Cette nuit d’octobre

孟秋十三夜

Mèng

qiū

shí

sān


日暮維舟楓樹林


wéi
zhōu
fēng
shù
lín
玉峰峰外漏沉沉

fēng
fēng
wài
lòu
chén
chén
那堪獨對當時月

kān

duì
dāng
shí
yuè
淚落吳江秋水深
Lèi
luò

jiāng
qiū
shuĭ
shēn
陳子龍

Chén



Lóng

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Mots-clefs : tristesse larmes solitude

Jīn Shèng Tàn (1608 –1661) :
Une nuit passée au temple champêtre

宿野廟





miào
眾響漸已寂
Zhòng
xiăng
jiàn


蟲于佛面飛
Chóng


miàn
fēi
半窗關夜雨
Bàn
chuāng
guān


四壁掛僧衣


guà
sēng

金聖歎

Jīn

Shèng

Tàn

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Mots-clefs : nuit monastère

Wú Wĕi Yè (1609 – 1672) :
Sur l’air de « Comme en songe »

Toute                mélancolie                            des hirondelles,                du rouge                       ?                         consume l’encens                                                        de                      stores,                   Au            vent la               filaments           

                  de            des loriots et d’indolence                          au sol          fané,          soucie      sortir du         se                             petites gorgées, en                  un        printemps.                             stores,                                 des                     

      une journée                                                           Partout                       qui s’en          Au           sommeil                     profond, À                     spirale de jade,    bol               Roule les         roule les            caprice du         souplesse               de saules.

如夢令



mèng

lìng
鎮日鶯愁燕懶
Zhèn

yīng
chóu
yàn
lăn
遍地落紅誰管
Biàn

luò
hóng
shuí
guăn
睡起爇沉香
Shuì

ruò
chén
xiāng
小飲碧螺春盌
Xiăo
yĭn

luó
chūn
wăn
簾卷簾卷
Lián
juăn
lián
juăn
一任柳絲風軟

rèn
liŭ

fēng
ruăn
吳偉業



Wĕi


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Mots-clefs : printemps intérieur

Wú Wĕi Yè (1609 – 1672) :
Sur l’air de « La croissance d’un coing »

        d’un                                   à            les         et     Monts, Ce          mille                  le long    la Huai.               rochers          chuchotent, Et            en torrents       pour                     mois             vent du         fait                                                                  Lorsqu’ils                                         traversent les nuages, Dans                bois,                  retournent               

                                     d’un              dans     Fleuves                       dix       pointes                              Au dessus             les                                                                        au         juin,            nord se               Les feuilles tombent                           au                  passent      la voûte des feuillages et                             l’obscurité du       les                              regarder.

Pensées      voyageur Qu’on s’avance      pied   peine                     les           sont                   d’arbres         de                    des             eaux                s’écoulent             verts      s’enfuir. Quand,         de       le                      glacial,                      et disparaissent du matin    soir.                    sous                                                                                 marcheurs se            pour          

生查子

Shēng

Chá


旅思


一尺過江山

chĭ
guò
jiāng
shān
萬點長淮樹
Wàn
diăn
cháng
huái
shù
石上水潺潺
Shí
shàng
shuĭ
chán
chán
流入青溪去
Liú

qīng


六月北風寒
Liù
yuè
bĕi
fēng
hán
落葉無朝暮
Luò


zhāo

度樾與穿雲

yuè

chuān
yún
林黑行人顧
Lín
hēi
xíng
rén

吳偉業



Wĕi


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Mots-clefs : randonnée nature

Wú Wĕi Yè (1609 – 1672) :
Sur l’air de « Le printemps au parc de la Rivière-Cœur »

                              d’août                    vagues En        dressées de                 brutalement qu’on    sursaute.               l’Enchanteresse se retourner    riant,         Poisson entrer                         du        battre    tambour, Le                   accueillir    paradis             L’outre où      emballa le Chancelier Fu,     flèches                      Qian fit        Emportées                à balayer                   !    sont hauteurs    abrupts                         neige qui         les                 la                                        Sur     barque           avec                        souffle           voudrais sur                                                                       requins        n’aient pas été                                             rivage                                                                   se répandent dans la ville.                domptent les vagues,            gens                    fleuves,          du doigt                           sur    coque    noix            saurait         Poursuivie par              Mei à observer                              qui                        

À          les        Au mois                                     crêtes                          Si                                On       voir                                        Le Dieu                     la danse,    Génie    Fleuve                              Blanc vous            au         bouddhique,            l’on                                       empennées que le                                       fureur               mille                            et                       étonnante           éventre     collines,               Lactée        l’ouest se              une        solitaire      un         d’ermite                                   mille lieues naviguer pour            les          Je déplore que                                                                             le             crapaud                     droit,          et     de                                    Les        qui                          jeunes      qui                         Montrent             riant    vieux pêcheur              de      frêle.             la Voie                le                              marées,                                   les eaux ?

  observer     marées                se précipitent les                              mille pieds,                      en              croit                                   en                               dans           Le                        le             Cheval                                                                                        Les                          roi          tirer,           par une                  dix       soldats   Ce                          extrêmes, Une                                           C’est    Voie        qui de            déverse.                                  flûtiau          au         clair, Je                                         interroger     comètes.                ces         cruels                 dépecés, Dont les navires armés couvrent           ; Le         lunaire crache tout        Chansons    air    flûtes                                 gamins                          Les                 traversent les                            en       le                   sa                      Qui                                   vénérable                les         Ce Maître Zhuang     disserte sur           

沁園春

Qìn

yuán

chūn
觀潮
Guān
cháo
八月奔濤

yuè
bēn
tāo
千尺崔嵬
Qiān
chĭ
cuī
wéi
砉然欲驚

rán

jīng
似靈妃顧笑

líng
fēi

xiào
神魚進舞
Shén

jìn

馮夷擊鼓
Féng



白馬來迎
Bái

lái
yíng
伍相鴟夷

xiāng
chī

錢王羽箭
Qián
wáng

jiàn
怒氣強於十萬兵


qiáng

shí
wàn
bīng
崢嶸甚
Zhēng
róng
shèn
訝雪山中斷

xuĕ
shān
zhōng
duàn
銀漢西傾
Yín
hàn

qīng
孤舟鐵笛風清

zhōu
tiĕ

fēng
qīng
待萬里乘槎問客星
Dài
wàn

chéng
chá
wèn

xīng
嘆鯨鯢未剪
Tàn
jīng

wèi
jiăn
戈船滿岸

chuán
măn
àn
蟾蜍正吐
Chán
chú
zhēng

歌管傾城

guăn
qīng
chéng
狎浪兒童
Xiá
làng
ér
tóng
橫江士女
Héng
jiāng
shì

笑指漁翁一葉輕
Xiào
zhĭ

wēng


qīng
誰知道
Shuí
zhī
dào
是觀潮枚叟
Shì
guān
cháo
méi
sōu
論水莊生
Lùn
shuĭ
zhuāng
shēng
吳偉業



Wĕi


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Mots-clefs : vagues évocation

Wú Wĕi Yè (1609 – 1672) :
Je tombe par hasard sur un vieil ami

Déjà    t’ai                que       cours après                se regarde                  C’est toi,     vieil ami !                   troubles, c’est ici               retrouvons.                                     qu’on                               essaie     voir                     nos esprits chamboulés,    verre            lèvres où,                                           Ton                         où je                                               déchus.

             dépassé,                                         On                 l’autre   «            mon             »                                         nous nous             On               nouvelles,       !             guère                          d’y      clair, pour apaiser                         Un       proche                      deux        les         bousculent.           déporté jusque              : Deux têtes blanches,                           

     je               voici     tu me             et me hèle,               l’un         :                                Séparés par les                     que                          s’échange des            hélas         n’ose       croire vraies. On                                                                             des            entre      rires,     mots se                 foyer                là       vis                        partisans des Ming        

遇舊友



jiù

yŏu
已過才追問

guò
cái
zhuī
wèn
相看是故人
Xiāng
kàn
shì

rén
亂離何處見
Luàn


chù
jiàn
訊息苦難真
Xùn


nán
zhēn
拭眼驚魂定
Shì
yăn
jīng
hún
dìng
銜杯笑語頻
Xián
bēi
xiào

pín
移家就吾住

jiā
jiù

zhù
白首兩遺民
Bái
shŏu
liăng

mín
吳偉業



Wĕi


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Mots-clefs : rencontre hasard exilés

Huáng Zōng Xī (1610 – 1695) :
Au dernier jour du premier mois lunaire, avec mes compagnons, nous apercevions le monastère et j’évoquais le passé avec Ge Rendu-à-sa-destinée.

                                                se         au travers     bosquets                                                                             plonger                        d’un               des           prunier     cinq    six                           des amas          sur deux                    Mont Coiffé je      visite               intimes           de           en chemin les              murs,                                                Confus    honteux d’avoir,       ans                                                   celui     entreprends                             

Par les         de               s’éloignent et    perdent                            bambous ventés, On s’approche          de la salle de            pour            dans    doctrine.                    mur,     fleurs            sur      ou     arbustes, Par la fenêtre,                            ou trois        Au                            à                                                                             les inscriptions d’azur           des portes          et                  vingt             vieilli      la poussière du monde,                             d’entendre    Loi           

        chemins    bûcherons qui                                      des          de                               envoûtés                méditation      se              la           Près      angle du                 de                                                            de neige                   cimes.                   rend          mes anciens         ; Bonheur    retrouver               fresques des                               au dessus            !                                      durant,         dans                        Voici       qui                        la     Transmise.

正月晦日同澤望至草菴與克歸話舊

Zhēng

yuè

huì



tóng



wàng

zhì

căo

ān





guī

huà

jiù
風篁窈窕樵人路
Fēng
huáng
yăo
tiăo
qiāo
rén

初癖叢林洞下宗
Chū

cóng
lín
dòng
xià
zōng
牆角梅花五六樹
Qiáng
jiăo
méi
huā

liù
shù
窗前積雪兩三峰
Chuāng
qián

xuĕ
liăng
sān
fēng
弁山諸老吾親見
Biàn
shān
zhū
lăo

qīn
jiàn
畫壁蒼顏喜再逢
Huà

cāng
yán

zài
féng
慚愧廿年塵上老
Cán
kuì
niàn
nián
chén
shàng
lăo
始聞嗣法有渠儂
Shĭ
wén


yŏu

nóng
黃宗羲

Huáng

Zōng


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Mots-clefs : visite monastère bouddhique

Huáng Zōng Xī (1610 – 1695) :
Départ matinal vers l’ouest depuis le monastère de la Contemplation Lumineuse, en compagnie de Zhi Mon-Garçon.

             cloche fend                 collines, Dans                 s’enroulent     lambeaux de           travers                brouillard, les passages des                                       sources,              se                leur                             l’espace      instant,                                                 conservé leurs            poussière tiédit                                                                      des pauvres maisons. Dans le                          la             cœur,                                                et des rochers  

L’écho                   les vapeurs                       lit    corde                                    Au         des         de                              singes s’enfoncent, Dans le       des                                  tout à      aise. Un arc    ciel rompu,                        affronte le         Les oiseaux                                chants.                                  en terrasse,     arbres            par                                                     du                             du               échapper à    chansonnette     sources                ?

       de la                         des                un     de                   des             rêves.                rideaux                                                             chaos              les poissons    sentent                          en                      d’un                      soleil,             printaniers ont                        La                  les rizières              Der        s’étendent     dessus les toits                              chaos    siècle subsiste    quiétude          Comment            la              des                         

蚤發東明禪院同芝兒

Zăo



dōng

míng

chán

yuàn

tóng

Zhī

Ér
鐘聲破山靄
Zhōng
shēng

shān
ăi
繩床卷餘夢
Shéng
chuáng
juăn

mèng
霧交猿路迥

jiāo
yuán

jiŏng
泉亂魚心縱
Quán
luàn

xīn
zòng
斷虹方鬥日
Duàn
hóng
fāng
dòu

春禽有剩弄
Chūn
qín
yŏu
shèng
lòng
灰暖梯水田
Huī
nuăn

shuĭ
tián
樹廣貧居棟
Shù
guăng
pín

dòng
世亂才息心
Shì
luàn
cái

xīn
何免泉石諷

miăn
quán
shí
fĕng
黃宗羲

Huáng

Zōng


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Mots-clefs : paysage nature

Huáng Zōng Xī (1610 – 1695) :
En traversant la chaîne du Stupa

過塔子嶺

Guò





lĭng
西風颯颯卷平沙

fēng


juăn
píng
shā
驚起斜陽萬點鴉
Jīng

xié
yáng
wàn
diăn

遙望竹籬煙斷處
Yáo
wàng
zhú

yān
duàn
chù
當年曾此看桃花
Dāng
nián
céng

kàn
táo
huā
黃宗羲

Huáng

Zōng


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Mots-clefs : voyage montagne

Zhāng Gài (XVIIème siècle) :
En songeant au passé

    la                      des battoirs se fait                            de           l’ombre des        le                          solitaire, hélas,           que                      je              nous    regardions                           voyage,         par la poésie, s’écoulaient,           pays, grâce au vin,                 ciel d’automne          les                   Qui,      après nuit, traverse                approcher       

Par    ville            son                      insistant,      le                    à                       froid        Ce                            n’éclaire          La        lune,                                    ensemble.              de                                              Le mal                        s’allégeait.                   prodigue     rêves au                                         le                             

             au soir le                                     Dans    retrait    la cour               arbres          tombe.    flambeau                                 moi,    pleine          me souviens,      la                      Les journées            portées                                     du                                  Le                                      dormeur,      nuit                         fleuve sans           l’eau.

憶舊



Jiù
城晚砧聲急
Chéng
wăn
zhēn
shēng

庭深樹影寒
Tíng
shēn
shù
yĭng
hán
孤檠憐自照

qíng
lián

zhào
明月憶同看
Míng
yuè

tóng
kàn
旅日憑詩過


píng
shī
guò
鄉愁仗酒寬
Xiāng
chóu
zhàng
jiŭ
kuān
秋天饒夢寐
Qiū
tiān
ráo
mèng
mèi
夜夜渡江亁



jiāng
gān
張蓋

Zhāng

Gài

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Mots-clefs : solitude nostalgie

Zhāng Gài (XVIIème siècle) :
Lors d’un séjour en montagne une nuit d’automne, avec des amis assis à regarder la lune.

Les                   la      au                   En cette                        rosée             retour             mille                                 la lune,                     se                 des                         quand           - -     Avec             coupes,                         Zhang le                    paire                                           tirait             

              passent            palais de Ceylan,              d’automne parmi la       blanche.               nuages,                                                dix                            Le                   des cuirasses,       s’apaisera- -il ?               et               nuit      réunit.                                   d’épées précieuses, Que                          pour danser.

    voyageurs            nuit                               fin                                   Au        des               torrents débordent, Au lever de              mille montagnes    vident.    choc     armes et                                -t-          cithares            cette      nous                  Glorieux avait une                               dans l’ivresse il                    

山居秋夜同友人坐月

Shān



qiū



tóng

yŏu

rén

zuò

yuè
客宿楞伽宮


Léng
Qié
gōng
秋深白露中
Qiū
shēn
bái

zhōng
雲歸千澗滿
Yún
guī
qiān
jiàn
măn
月出萬山空
Yuè
chū
wàn
shān
kōng
兵甲何時息
Bīng
jiă

shí

琴尊此夜同
Qín
zūn


tóng
張華有寶劍
Zhāng
huá
yŏu
băo
jiàn
醉拔舞雌雄
Zuì



xióng
張蓋

Zhāng

Gài

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La cithare 琴 et la coupe à boire 尊 sont deux instruments jugés indispensables dans la société des lettrés chinois.

Zhang Huan 張華 (230 – 300) des Jin de l’ouest 西晉 est un lettré, poète et homme d’état renommé pour sa grande culture.

Mots-clefs : soirée lettrés

Zhāng Gài (XVIIème siècle) :
La gloriette de Meng

孟亭

Mèng

tíng
不見當年孟浩然

jiàn
dāng
nián
mèng
hào
rán
魚梁渡口問漁船

liáng

kŏu
wèn

chuán
巖扉松徑空搔首
Yán
fēi
sōng
jìng
kōng
sāo
shŏu
沙岸如霜月滿天
Shā
àn

shuāng
yuè
măn
tiān
張蓋

Zhāng

Gài

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Mots-clefs : mémoire fleuve

Fāng Yĭ Zhì (1611 – 1671) :
Partir seul

               tous m’ont     adieu,                     seul    m’enfonce      les                    mon     trois                                      m’a          cœur.      la rumeur familière            La                              Mourir          est chose facile, Ce                                       l’écho.

    compagnons                       Chaussé                               dans     bois.    une           nom            converti,             neuf          broyé          Dans                     des           tempête creuse     tourment.        ou vivre                                     c’est                         

Les                       dit                de chanvre,      je                          En     année               fois           Cette croix      fois           le                                    armes,                   mon                                                qui m’afflige,       d’en reconnaître        

獨往



wăng
同伴都分手
Tóng
bàn
dōu
fēn
shŏu
麻鞋獨入林

xié


lín
一年三變姓

nián
sān
biàn
xìng
十字九椎心
Shí

jiŭ
zhuī
xīn
聽慣干戈信
Tīng
guàn
gān

xìn
愁因風雨深
Chóu
yīn
fēng

shēn
死生容易事

shēng
róng

shì
所痛為知音
Suŏ
tòng
wèi
zhī
yīn
方以智

Fāng



Zhì

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Mots-clefs : résistance combat

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Sous une pluie continuelle

    nuages               brouillards                        ville et                Vieilles                gens sont                                         il                   personne    peut                               il   a     arbres              ne                  plats      retournés,                                                                                                   toits               résistent                                vieux moine n’a                                 dans                                  -    et                                        Les serpents          leurs                                  leurs cornes, Un                    soi,                            l’estomac               Dans    cour                                      se                   nids                      déjà             les               au               -   sous             terre entière                 par     flots,     en           mer,                     de            puissance   Je          que             à la dérive bouchât          égout,                                   et         malfaisants                             

Des        obstinés,                         enveloppent la          ses faubourgs,               et jeunes           accablés    sans       Dans                  a du millet que          ne      moissonner, Sur     collines,                   que personne    peut         Les       sont            les fourneaux            dans les              sacs   provision sont vides.             pourtant,       et         ne           plus                  eaux, Le                            bol                       son                     d’un     -pas    ses                                                 lustrent       écailles, les escargots                           livre                      passe            au               noué               la                              et bousculés                  Les      des             sont      désertés               errent            Aurais-                                                                 Et,    une                       s’élever          leur                voudrais     mon                                grand             empêcher que                    dragons             trop longtemps ne           

                     des             pesants                                                 gens                              et      joie.      les champs,    y                                                  les              y   des                             couper.                                         refroidis,          réserves les      à                       Si nombreux                    auvents                   à l’abrasion des                          plus qu’un     depuis longtemps          coffre, Qu’il sorte      demi-           jambes disparaissent dans la boue.                                                     pointent                        serré contre      on       la journée    lit                et vide.              les abricotiers choqués                 dégarnissent,              hirondelles                    et     petits           hasard.       -je      les yeux la               bientôt balayée     les                   vaste      les vagues             toute                ?                     cadavre                     ce              Pour              serpents cornus                                          sévissent.

連雨

Lián


頑雲重霧裹城郭
Wán
yún
zhòng

guŏ
chéng
guō
舊民新民慘不樂
Jiù
mín
xīn
mín
căn


田中有黍誰能穫
Tián
zhōng
yŏu
shŭ
shuí
néng
huò
山中有木誰能斲
Shān
zhōng
yŏu

shuí
néng
zhuó
盤翻竈冷守空槖
Pán
fān
zào
lĕng
shŏu
kōng
tuó
簷溜雖多不堪嚼
Yán
liū
suī
duō

kān
jué
老僧一鉢久庋閣
Lăo
sēng


jiŭ
guĭ

出門半步泥沒脚
Chū
mén
bàn



jiăo
紫蛇有光蝸有角

shé
yŏu
guāng
guā
yŏu
jiăo
抱書晝臥腸蕭索
Bào
shū
zhòu

cháng
xiāo
suŏ
庭邊杏樹驚搖落
Tíng
biān
xìng
shù
jīng
yáo
luò
燕巢已破子漂泊
Yàn
cháo



piāo

眼前大地何時廓
Yăn
qián



shí
kuò
遼海浪高勢磅礴
Liáo
hăi
làng
gāo
shì
páng

願浮我屍填大壑
Yuàn


shī
tián

huò
毋使蛟龍終日惡

shĭ
jiāo
lóng
zhōng

è
釋函可

Shì

Hán


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Comme dans les poèmes qui vont suivre, « le vieux moine » 老僧 désigne le poète lui-même.

Au delà de la description d’un fléau climatique, ce poème est aussi, implicitement, une description de la misère dans lequel avait été jeté le peuple chinois lors des invasions mandchoues.

Mots-clefs : calamité pluie

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Arrivée à Paix Perpétuelle

Dans l’ancien         du                                           peine        trois        Demain                            passes. Mes                lors n’y        plus,     cheveux de              présent se            gris.     cheval s’énerve                     vent, Je me risque                    comme     pierre. Si          songeries                                               au      me                                              

              royaume    Bambou           J’ai quitté le                 depuis                     matin          rejoint les                        dès                       Les            mes tempes à            zèbrent de                           avec             de                    sans          buté                      dans               me reviennent                  Un long           loin                          de         Essentielle.

                                Solitaire                royaume à                    jours,              j’aurais                         vieux amis              seront                                                               Mon                      les rafales                            retenue,            une                 mes                         les Deux Terres,         regard            découvre les collines    Lumière             

至永平

Zhì

yŏng

píng
舊孤竹國
Jiù

Zhú
Guó
去國剛三日

guó
gāng
sān

明朝欲到關
Míng
zhāo

dào
guān
故人從此盡

rén
cóng

jìn
禿鬢自今斑

bìn

jīn
bān
馬恨如風疾

hèn

fēng

心拚似石頑
Xīn
pàn

shí
wán
低頭思二土

tóu

èr

一望首陽山

wàng
shŏu
yáng
shān
釋函可

Shì

Hán


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Le royaume du Bambou Solitaire 孤竹國 de l’époque de la dynastie royale des Shang 商 était situé au Hebei 河北 et au Jehe 熱河 d’aujourd’hui.

Si Lumière Essentielle 首陽 désigne bien un massif du 河北, l’expression « les Deux Terres » 二土 est par contre un pur concept bouddhique.

Mots-clefs : départ voyage lointain

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Une nuit à la Passe des Monts Maritimes

Les        successives         encore                                  bonze                                              haute                                                              perfides,                                                        la               de                                                                   s’affligent.                                                           -nous avec                sa contemplation.

                                      à           À travers ma      de       déchirée          froid    l’aube. Face à                                                  Face aux                                                             ! Des         de    famille,         lieux      séparent, Tambours et trompes vers la cinquième                     Osons                     à la         vivante, Retournons-                                          

    passes             restent          franchir,              robe                   perce le       de                la       mer, éternellement hostile au voyageur,          cordillères           comme illusoires sont les prétentions       lettres                tant          nous                                                 veille                    envisager d’accéder      réalité                    -          vigilance vers                  

宿山海關



shān

hăi

guān
重關猶未度
Chóng
guān
yóu
wèi

破衲早生寒


zăo
shēng
hán
大海依然險

hăi

rán
xiăn
危巒空自攢
Wēi
luán
kōng

zăn
鄉書萬里絕
Xiāng
shū
wàn

jué
鼓角五更酸

jiăo

gēng
suān
敢望能生入
Găn
wàng
néng
shēng

回頭仔細看
Huí
tóu


kàn
釋函可

Shì

Hán


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La Passe des Monts Maritimes 山海關 reliait le 河北 à la Mandchourie et, puissamment fortifiée, constituait sous les Ming l’extrémité de la Grande Muraille au nord-est.

Mots-clefs : nuit voyage lointain

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Face à la lune

對月

Duì

yuè
明月但照雪
Míng
yuè
dàn
zhào
xuĕ
不照世人心

zhào
shì
rén
xīn
雪深惟一色
Xuĕ
shēn
wéi


人心種種深
Rén
xīn
zhŏng
zhŏng
shēn
釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : lune neige

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Souvenir des Mille Collines

Presque à         les        blancs, On             pas     Mille Collines      défiance.                          c’était       officielle,             tant de fois s’y                             ;          et        en pénètrent les chagrins,            et              traversent     rêves.      ravissement que              rejoignent              Et                               dévalent  

          toucher     nuages            ne              les                                        rois précédents                                                        penchèrent sur       livres   Cavernes    ravins                                                                  les        Quel                          qui            les                                      airs          !

                                           traverse                        sans           Pour les                         halte             Des ermites                                 leurs                                                        Brouillard    vaperolles y                                            ces eaux                    torrents    éternellement depuis les                

思千山



qiān

shān
咫尺白雲隔
Zhĭ
chĭ
bái
yún

千山未許遊
Qiān
shān
wèi

yóu
前王曾駐蹕
Qián
wáng
céng
zhù

幽客幾埋頭
Yōu


mái
tóu
洞壑愁中見
Dòng
huò
chóu
zhōng
jiàn
煙嵐夢裏收
Yān
làn
mèng

shōu
可憐溪上水

lián

shàng
shuĭ
萬古自空流
Wàn


kōng
liú
釋函可

Shì

Hán


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Les Mille Collines 千山 constituent un massif de la région de Shen Yang 瀋陽 en Mandchourie.

Mots-clefs : nuages montagnes torrents

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Improvisé dans les Milles Collines

                         en                             couvert            pin,                 j’ai        des traces de cerfs             Les                                    toutes                           neige,                                                              toutes     nuits.          bol de         sauvages, je n’arrive pas             Pourtant une demi-      de                lune        peut abriter             Des                                 si je               Mais    redoute,                 nuages, d’être           -         sommets.

              une           travers,    somnole      le                                                                         et d’élans.                          de l’exil sur                               la             les       de     pays, le        battement d’une                          Ce                                                  le                         -niche    statue sous         froide              le              vieux      je me souvient             leur               je                      les                emporté au-                 

Pour oreiller     pierre             je         sous            d’un petit      En arrivant ici      trouvé                                     larmes des tourments                      les collines lessivent           Dans     rêves    mon          faible                 cloche        les           plein        légumes                           à    finir,                  -                     la                             bonheur.           amis                comme            parlais,                  à empoigner                              -delà des         

千山偶成

Qiān

shān

ŏu

chéng
枕石欹眠覆短松
Zhĕn
shí

mián

duăn
sōng
到來時有鹿麋蹤
Dào
lái
shí
yŏu


zōng
邊愁浣盡山山雪
Biān
chóu
huàn
jìn
shān
shān
xuĕ
鄉夢敲殘夜夜鐘
Xiāng
mèng
qiāo
cán


zhōng
一鉢野蔬消不了



shū
xiāo

liăo
半龕寒月幸能容
Bàn
kān
hán
yuè
xìng
néng
róng
故人相憶如相問

rén
xiāng


xiāng
wèn
只恐携雲過別峰
Zhĭ
kŏng
xié
yún
guò
bié
fēng
釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : voyage nature exil

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Composé par une nuit froide

La clarté             tombée      terre et                                                        yeux                soulèvent    neige.                neige                   devient      vif, Le                                              d’acier. Mes    tremblent,            vibrent, en            peau                                       terrestres         dans                                    Qui          fendre                         en ouvrir les                              de                               ?

          du jour                                  se                    du                   les         des rafales                          minuit                et le               plus             de                     et les couverture              os                                   surface            crevasse,     âmes                            perdues                  n’ont       rejoindre.     pourrait        tout       le ciel pour               portes, Et         la clarté       lune venir un peu           

                  est        sous          le vent    lève glacial, On a    sable jaune plein          et                       la        Vers        la       cesse       froid                      lit    brique semble d’eau                                              mes lèvres                     ma      se           Les      spirituelles et                         l’immensité       pu se                                     droit                                       laisser              la                   sur nous  

寒夜作

Hán



zuò
日光墮地風烈烈

guāng
duò

fēng
liè
liè
滿眼黃沙吹作雪
Măn
yăn
huáng
shā
chuī
zuò
xuĕ
三更雪盡寒更切
Sān
gēng
xuĕ
jìn
hán
gēng
qiè
泥床如水衾如鐵

chuáng

shuĭ
qīn

tiĕ
骨戰唇搖膚寸裂

zhàn
chún
yáo

cùn
liè
魂魄茫茫收不得
Hún

máng
máng
shōu


誰能直劈天門開
Shuí
néng
zhí

tiān
mén
kāi
放出月光一點來
Fàng
chū
yuè
guāng

diăn
lái
釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : froid glacial souffrance

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Lors de ma libération, en quittant mes compagnons d’infortune

Au        l’année     tristesses           aux         Des séparations qui                                     pas s’affliger.    me            qu’il       de             À        d’un reflet                                    La voie                mille          se         L’humanité de Tang                        se                                      suis                                                   ses     

       de                                      peines,                                la vie        il ne faut                               ce                mon              vue             je                  devine encore.                    sur       automnes    répète,                                              révèle. D’évidence    sais     je ne      pas encore mort,         partir,              sur         

   fil            les            succèdent                                 traversent        certes                            Je    demande          reste        visage,   la                    suppose qu’on le                        de Bouddha                                                  en une seule rencontre                       je      que                             Il faut         sans revenir         pas.

初釋別同難諸子

Chū

shì

bié

tóng

nán

zhū


終歲愁連苦
Zhōng
suì
chóu
lián

生離且莫哀
Shēng

qiĕ

āi
問人顔尚在
Wèn
rén
yán
shàng
zài
見影意猶猜
Jiàn
yĭng

yóu
cāi
佛道千秋重

dào
qiān
qiū
chóng
湯仁一面開
Tāng
rén

miàn
kāi
明知予未死
Míng
zhī

wèi

好去勿徘徊
Hăo


pái
huái
釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : liberté départ

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Libération

Pressant mon                   plus vite,                                  qu’encore                      semble devenue léger                    Mes        tombent                          de          Je prévois                          aux faubourgs de la ville, Le cœur            vieux                    bonheur             la      de          moine,                                 tempêtes    sable.

             cheval pour aller            Tout réjoui d’être         voici                                                     comme     feuille,     larmes         droites       des                               plus      de                                                déchiré du                      Par         j’ai                         du           je pourrai      résister aux                   

                                                             en vie,                 je soupire. Mon sort                            une                                     comme     fibres    chanvre.                 tard    m’installer                                                     royaume déchu.                  revêtu    robe    toile           Et            même                       de       

初發

Chū


馬上催行急

shàng
cuī
xíng

歡生復自嗟
Huān
shēng


jiē
身輕曾似葉
Shēn
qīng
céng


泪落正如麻
Lèi
luò
zhèng


計日邊城近


biān
chéng
jìn
傷心故國賒
Shāng
xīn

guó
shē
幸余穿布衲
Xìng

chuān


猶可耐風沙
Yóu

nài
fēng
shā
釋函可

Shì

Hán


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Le vieux royaume déchu 故國賒 c’est l’empire de la dynastie des Ming 明.

Mots-clefs : liberté nostalgie

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
Question à la statue

           à                                la          En quelle                  t’a- -elle              ce                         Ton maintien                                                          passées,      tu n’as                                  les décrets                              fois             les        folles                                            observer la mer des                  en                                 que    prend-                       tes           ?                     cœur     aussi           le      !

                          basse                       :                               - -     couchée dans    fouillis de coudriers                majestueux dans                 a          les dynasties                       pas           maisons impériales                  récents. Sa                  couché                           coteau,       retient pas                                            se                 matinales.                          -il de m’importuner                     Rien ne dit que ton      est                    mien  

En saluant   demi, à voix       j’interroge    statue             année la tempête    -t-                                           ?                              cette confusion   traversé                        Mais             connu des                                plus             réponse Une             dans     herbes        du         on ne             les années, À                     cultures    muer    vapeurs            Vieux moine,     te      -                   par     questions                                      ferme que          

問石人

Wèn

shí

rén
半揖低聲問石人
Bàn


shēng
wèn
shí
rén
何年風雨臥荒榛

nián
fēng


huāng
zhēn
威儀恍惚猶前代
Wēi

huăng

yóu
qián
dài
不識皇家制令新

shí
huáng
jiā
zhì
lìng
xīn

一臥荒丘不記年


huāng
qiū


nián
眼看田海變朝烟
Yăn
kàn
tián
hăi
biàn
zhāo
yān
老僧何事勞相問
Lăo
sēng

shì
láo
xiāng
wèn
未必君心似我堅
Wèi

jūn
xīn


jiān
釋函可

Shì

Hán


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Ce poème offre l’occasion d’une citation de Gustave Flaubert (Les arts et le commerce, janvier 1839) :

Les poètes sont comme ces statues qu’on retrouve dans les ruines : on les oublie parfois longtemps, mais on les retrouve intactes au milieu d’une poussière qui n’a plus de nom ; tout a péri, eux seuls durent.

Mots-clefs : passage temps

Shì Hán Kĕ (1612 - 1660) :
En lisant les poèmes de Du Fu

Si                ma                            Comment         -                     Si             de    vie                          quoi bon       -   vos poèmes               ne                        Les temps          ont          temps                    -   commencé   lire qu’en             m’interromps, Des      yeux             le         dévidé.    vos        surgit             mon                 des         Je         si     poèmes                   Depuis             âges suintent et                sol.

                     vie s’écartent                             -            poèmes ?    les                   rejoignent     vôtres, À          lirais-                Les            sont                             modernes                               peine ai-je          à            sanglots                                   sang sur    rouleau         De     poèmes        du sang, De     sang                poèmes.    ne                                             le fond des                              au     

   les chemins de                   des vôtres,         pourrais-je lire vos                 chemins    ma                les                          -je            ?     Anciens         pas les Modernes,                        tout des       anciens. À         -                                  je                   deux      le                                                                       surgissent                   sais    les        mêlés au sanglots                                     ruissellent        

讀杜詩





shī
所遇不如公
Suŏ



gōng
安能讀公詩
Ān
néng

gōng
shī
所遇既如公
Suŏ



gōng
安用讀公詩
Ān
yòng

gōng
shī
古人非今人

rén
fēi
jīn
rén
今時甚古時
Jīn
shí
shèn

shí
一讀一哽絕



gĕng
jué
雙眼血橫披
Shuāng
yăn
xuè
héng

公詩化作血
Gōng
shī
huà
zuò
xuè
予血化作詩

xuè
huà
zuò
shī
不知詩與血

zhī
shī

xuè
萬古濕淋漓
Wàn

shī
lín

釋函可

Shì

Hán


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Mots-clefs : poésie souffrance

Jīn Shì Dàn Guī (1614 – 1680) :
Sur l’air de « Petite chaîne de montagnes »

Nuages                               A          confier mon               le retrait                                           préserve comme            pleine         d’automne.    cloche         se         Solitaire      -même    reste à         du pavillon.                                       le givre s’épaissit, Dix           tableau de             d’eaux    rêve. On n’a     tout              qui espèraient    rejoindre           sur     cimes           Libre    goéland                                                   petite        

              en     aube pétrifiée,   qui donc                    ?                    la fenêtre aux bambous, D’autrefois                          une                                                                    moi-                                        dendrites multiples sur     tempes                                               collines           en                       obtenu,                                  demeurent     des                       le                pense,   la       et la                une        barque.

       glacés    une                                        propos   Dans            de                                     je                peinte            journée            La        sereine    repose,           à    -     je         l’étage              En                         mes                                 années ce                     et                        pas              Ceux                se                                   séparées.                  que je        À    brume       pluie s’ajoute                   

小重山

Xiăo

chóng

shān
寒雲曉不流
Hán
yún
xiăo

liú
是誰能寄語
Shì
shuí
néng


竹窗幽
Zhú
chuāng
yōu
遠懷如畫一天秋
Yuăn
huái

huà

tiān
qiū
鐘徐歇
Zhōng

xiē
獨自倚層樓



céng
lóu
點點鬢霜稠
Diăn
diăn
bìn
shuāng
chóu
十年山水夢
Shí
nián
shān
shuĭ
mèng
未全收
Wèi
quán
shōu
相期人在別峰頭
Xiāng

rén
zài
bié
fēng
tóu
閒鷗意
Xián
ōu

煙雨又扁舟
Yān

yòu
piān
zhōu
今釋澹歸

Jīn

Shì

Dàn

Guī

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Mots-clefs : méditation souvenirs vieillesse

Gù Yán Wŭ (1619 – 1682) :
Chanson sous les passes

塞下曲

Sài

xià


趙信城遍雪化塵
Zhào
xìn
chéng
biàn
xuĕ
huà
chén
紇干山下雀呼春

gān
shān
xià
què

chūn
即今三月鶯花滿

jīn
sān
yuè
yīng
huā
măn
長作江南夢裏人
Cháng
zuò
jiāng
nán
mèng

rén
顧炎武



Yán


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Ce poème figure dans le recueil Quinze poèmes chinois pour les enfants disponible sous format pdf.

Mots-clefs : frontières printemps exil

Gù Yán Wŭ (1619 – 1682) :
Composition pour saisir les branches de saules

                   entre     branches            fleurs           À présent                                                                 d’être          chevaux                              Feuilles      rares      abriter                en       d’un       Quand       fit        le                                   les Passes,                              -           promptement                              souverains             jade dans          de            Divine   Les                   vent d’ouest       soleil                 

Aux jours                les          dorées                                             emportées jusqu’aux           Rameaux perdus faute                                       longs                   trop       pour                                                  il se                             de                              En quittant son       le     -                       rentra chez          anciens                                     salle                      …            coulent                              du      descend.

          anciens,                           des        blanches,           arrachées et                     horizons.                             liés aux         au départ des       voyages,                                  les corneilles    quête      abri.                 vieux,    Duc Valeureux    nouveau traversa                             poste    sous-préfet Tao                         lui. Des                    le trône de           la          l’Harmonie              larmes         au              où le           soir         

賦得秋柳





qiū

liŭ
昔日金枝間白花


jīn
zhī
jiān
bái
huā
只今摇落向天涯
Zhĭ
jīn
yáo
luò
xiàng
tiān

條空不繫長征馬
Tiáo
kōng


cháng
zhēng

葉少難藏覓宿鴉

shăo
nán
cáng



老去桓公重出塞
Lăo

huán
gōng
chóng
chū
sài
罷官陶令乍歸家

guān
táo
lìng
zhà
guī
jiā
先皇玉座靈和殿
Xiān
huáng

zuò
líng

diàn
淚灑西風夕日斜
Lèi


fēng

yòu
xié
顧炎武



Yán


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Mots-clefs : dynastie déchue

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sous le palais d’osmanthe en automne

桂殿秋

Guì

diàn

qiū
思往事渡江幹

wăng
shì

jiāng
gàn
青娥低映越山看
Qīng
é

yìng
yuè
shān
kàn
共眠一舸聽秋雨
Gòng
mián


tīng
qiū

小簟輕衾各自寒
Xiăo
diàn
qīng
qīn


hán
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : lune automne voyage

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air de « La haute terrasse au soleil »

Près         -              Ye      -                                               flots                       y           jeune                                l’avait remarqué et                   lui      advint                                           où elle                                 -         de         repassait devant sa           sa          apprit                           Ye                    c’est                 que     yeux de la       fille                 Un ami me rapporta                          consignée                                  se reflète                 liquide, Le lac        en neige                                                  printemps              Son                                  vagues, Le                  -      tient                de              minces                                 à         le bel équipage, À                            purs                                  !      ne                           balustrade                         de                          de       Quand            déjà                   matin                             déception de         la claire ceinture de                     -       perdue                       de         des             fois                        partout         rives    fleuve.          qui          craint de rejoindre le chemin            partagé, il             À       le                         la végétation de                  son       À fredonner    chagrin        bouscule.                            Jaunes,        là,                 

        Grand-                      -Premiers dans ses jeunes        traversait           par                                     fille qui            sa maison                     s’était        de       il                             et mourut. Au moment                      se                 -            nouveau                     porte, et    mère                          à              entra en pleurant,                           les                        se refermèrent.                          histoire, que j’ai           sous    forme d’une      Le pont            en un grand arc                 brille          éblouissante,          stores                 le           se               âme      entière                            cœur brisé,      -ci se               secret    la       Ces             flottants ne suffiront                                              le message des      oiseaux ? Insupportable                    cesse    s’appuyer                   ouvragée, Elle ne cesse          dans la couverture                il revint,          nuages de                     dispersés, Quelle                                                 refroidie, Jade-Violet                   Les           pêchers                      Comme                          sur les       du         Si celui     s’éprend                                  l’amour                           fixer    long       grande                        tout le rouge                                     qui              De l’azur bleu aux                 Ici ou         rechercher ?

     de      -Fleuve, quand    Rites-                         années            les           le pont arqué, il   avait une                 du haut de                                       éprise        ;           qu’elle tomba malade                              expirait, il    trouva que Rites-Premiers                                                  lui        qu’elle était   l’agonie.                             alors seulement                    jeune                                          cette                                   la             ode.                                                                                  Sous les        bleus déroulés,                 prolonge.         tout         balayée par les                        celle-            dans le              tour.            fils                        pas   arrêter                    qui confier                                             tourment   Elle          de           sur la                                       rêver                       soie.                       les           son       s’étaient                                trouver                       jade                -              en fumée !     fleurs                précédentes            avant, s’ouvrent                                                                                      de                     lui restera                 de la        digue                                de     cœur,             le             le                              Sources                    qui             

高陽臺

Gāo

yáng

tái
吳江葉元禮

jiāng

yuán

少日過流虹橋
Shào

guò
liú
hóng
qiáo
有女子在樓上
Yŏu


zài
lóu
shàng
見而慕之
Jiàn
ér

zhī
竟至病死
Jìng
zhì
bìng

氣方絕

fāng
jué
適元禮復過其門
Shì
yuán


guò

mén
女之母以女臨終之言告葉

zhī



lín
zhōng
zhī
yán
gào

葉入哭



女目始瞑


shĭ
míng
友人為作傳
Yŏu
rén
wèi
zuò
chuán
余記以詞




橋影流虹
Qiáo
yĭng
liú
hóng
湖光眏雪

guāng
yìng
xuĕ
翠簾不卷春深
Cuì
lián

juăn
chūn
shēn
一寸橫波

cùn
héng

斷腸人在樓陰
Duàn
cháng
rén
zài
lóu
yīn
游絲不繫羊車住
Yóu



yáng
chē
zhù
倩何人傳語清禽
Qiàn

rén
chuán

qīng
qín
最難禁
Zuì
nán
jīn
倚徧雕闌

biàn
diāo
lán
夢徧羅衾
Mèng
biàn
luó
qīn
重來已是朝雲散
Chóng
lái

shì
zhāo
yún
sàn
悵明珠佩冷
Chàng
míng
zhū
pèi
lĕng
紫玉煙沉


yān
chén
前度桃花
Qián

táo
huā
依然開滿江潯

rán
kāi
măn
jiāng
xún
鍾情怕到相思路
Zhōng
qíng

dào
xiāng


盼長堤草盡紅心
Pàn
cháng

căo
jìn
hóng
xīn
動愁吟
Dòng
chóu
yín
碧落黃泉

luò
huáng
quán
兩處誰尋
Liăng
chù
shuí
xún
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : mourir amour

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air d’« Un papillon épris d’une fleur »

Lors                        Temple     ancêtres de Jin,           le mur.     cent lieues flottent     vaperolles         montagnes çà            petite       se       tomber,         réjouissant !                     de printemps.    encore voici                              folles          Année             au                 de    Rivière-          on voit s’en                     Les                       les            sont                 sous     yeux.                   hauts lieux, On           que               fleurs                             Comme            confusément la              remplit l’espace, Nous            solitaire,            dessus du                           rives.

          nouveau                  des                  écrit sur                                  des            sur                     là,                         à         le plus               en                                Et              jusqu’à l’horizon     herbes        partout;       après                     eaux    la        -                                 les           chevaux attachés          pins verts      une fois             nos          retour sur ces                 entrevoit                                   jeunesse   changé.                                                                             et            s’élève              pont            entre les       

     d’un         voyage au                                               Sur                                         les              et     Une        pluie    met                                    tendres granules                                                 les                                    année    dessus des                   -Partagée,              retourner     oies.                      sous                              encore                De                                              le paysage en        de notre          a               autrefois,                lune fraîche                        éclaire                       au                du torrent                 

蝶戀花

Dié

liàn

huā
重游晉祠題壁
Chóng
yóu
jìn



十里浮嵐山遠近
Shí


làn
shān
yuăn
jìn
小雨初收
Xiăo

chū
shōu
最喜春沙軟
Zuì

chūn
shā
ruăn
又是天涯芳草遍
Yòu
shì
tiān

fāng
căo
biàn
年年汾水看歸雁
Nián
nián
fén
shuĭ
kàn
guī
yàn
繫馬青松猶在眼


qīng
sōng
yóu
zài
yăn
勝地重來
Shèng

chóng
lái
暗記韶華變
Àn

sháo
huá
biàn
依舊紛紛涼月滿

jiù
fēn
fēn
liáng
yuè
măn
照人獨上溪橋畔
Zhào
rén

shàng

qiáo
pàn
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : voyage paysage montagne

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air de « Le génie des bord du fleuve »

                      pointent           encore             bourre                         de                                                               oisive,                                                      des              vent déploie                     des fleurs,    pluie fait                cœur. Dans              des                            n’aboient pas,              immeubles     hirondelles                           fumées s'élèvent               en             on                                                  est encore         Les                   sont                   

Les premières                  ensemble,        timides,                                                retombe lourdement.      un           d’observation                  à fredonner profondément. Sur     enseignes     tavernes, le              ses         Du côté             la            tressaillir               l’étroitesse     venelles les petits                       Au       des           les                            guère. Les                  des              arabesques,            les                              verdure                                                         sombres.

              pousses                                    La        des saules sur le point    s’envoler                     Tout    printemps                       consacré                               les                                             forces,                                               le                                                 chiens                   faîte                               ne se trouvent                                 fourneaux                   entasse     couvertures. L’ombre sous la                    légère,     cours intérieures      déjà très         

臨江仙

Lín

jiāng

xiān
菜甲齊開更斂
Cài
jiă

kāi
gēng
liăn
柳緜欲起還沈
Liŭ
mián


huán
chén
一春閒望費沈吟

chūn
xián
wàng
fèi
chén
yín
酒旗風著力
Jiŭ

fēng
zhuó

花事雨驚心
Huā
shì

jīng
xīn
巷窄猧兒不吠
Xiàng
zhăi

ér

fèi
樓高燕子難尋
Lóu
gāo
yàn

nán
xún
熏爐小篆疊重衾
Xūn

xiăo
zhuàn
dié
chóng
qīn
綠陰猶未滿

yīn
yóu
wèi
măn
庭院已深深
Tíng
yuàn

shēn
shēn
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : arrivée printemps

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air d’« En souvenir de nos jeunes années »

                                                                    pleureurs, Vent    printemps      les                                         demeurent                                               au                          loin. Sous les              loriots            sur     poutres                  De      leurs                   ma profonde           Notre              fin                                              de notre rencontre.

Saison    les pétales s’envolent,              quartiers aux saules                 de           dans     cours intérieures.             treillis           tels                                                     des          est                         les                        les         les hirondelles,    tous       cris                          amertume.             a                         regrette les                                     

       où                         Venelles des                                                                               Les doubles                         qu’autrefois, Mais celui que je guettais    travers     treillis                    feuilles             chanteurs,                                                     accompagnent                             amour   pris     sans issue, Je              premiers moments                    

憶少年



shăo

nián
飛花時節
Fēi
huā
shí
jié
垂楊巷陌
Chuí
yáng
xiàng

東風庭院
Dōng
fēng
tíng
yuàn
重簾尚如昔
Chóng
lián
shàng


但窺簾人遠
Dàn
kuī
lián
rén
yuăn
葉底歌鶯樑上燕



yīng
liáng
shàng
yàn
一聲聲伴人幽怨

shēng
shēng
bàn
rén
yōu
yuàn
相思了無益
Xiāng

liăo


悔當初相見
Huĭ
dāng
chū
xiāng
jiàn
朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : chagrin amour

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air d’« Une feuille tombe »

一葉落





luò
淚眼注
Lèi
yăn
zhù
臨當去
Lín
dāng

此時欲住已難住

shí

zhù

nán
zhù
下樓復上樓
Xià
lóu

shàng
lóu
樓頭風吹雨
Lóu
tóu
fēng
chuī

風吹雨
Fēng
chuī

草草離人語
Căo
căo

rén

朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : séparation tristesse

Zhū Yí Zūn (1629 – 1709) :
Sur l’air d’« Une plainte depuis la galerie » (lento)

              Combien   -tu rejoint de compagnons                             l’intention, année       année,    traverser    saison               vent                la          des        de    Grande Muraille,     le              sous la                                peines               les                                        t’y                                Sud du         À ton           poses                 Exercée à            rangs,                                                          berges,         effarouchée à        pour des lieux calmes                 Sans           crainte    la       fine                 lotus.                 bord                                les caractères                                    avec          à     ils s’inclinent,                           planant, Pendant qu’on                                          déclin    jour. Ils                écrire         partagé, Et          bain dans     flots frais,            au loin.

                        -                             automnes                                                                          souffle le      du nord   Dans    solitude     portes                        Sur           d’Or,                                               ? Revenir sur     grèves, t’égarer      les îlots, Tu        plaît          qu’installée au                             te       sur     plages,                  tes        en flûtes de                                 quittes             Prompte               partir                          tranquilles,            par               pluie      qui                       une ligne au                  S’aperçoivent tous                              traits                         Peu                             effort descendent en                        les      des       sur         d’azur           du           ne                                                           les              s’envolent         

L’oie sauvage         as-                         des          lugubres, Dans                    après        De           la        où                         ?                                la                         Fleuve               lune froide, À qui confier tes                                           dans               ne           vraiment                        Fleuve.       gré tu              les                   former                         Pan, en manches de cithares. Tu         les                                                            et                   doute             de                   flétrit les        En                   des nuages,                                   suspendus, en        calligraphiés      art.       peu                  sans                                                 suit     yeux,     la soie        au                        peuvent pas        l’amour             après un                                               

長亭怨慢

Cháng

tíng

yuàn

màn
Yàn
結多少悲秋儔侶
Jié
duō
shăo
bēi
qiū
chóu

特地年年


nián
nián
北風吹度
Bĕi
fēng
chuī

紫塞門孤

sài
mén

金河月冷
Jīn

yuè
lĕng
恨誰訴
Hèn
shuí

回汀枉渚
Huí
tīng
wăng
zhŭ
也只戀江南住

zhĭ
liàn
jiāng
nán
zhù
隨意落平沙
Suí

luò
píng
shā
巧排作參差箏柱
Qiăo
pái
zuò
cēn

zhēng
zhù
別浦
Bié

慣驚移莫定
Guàn
jīng


dìng
應怯敗荷疏雨
Yīng
qiè
bài

shū

一繩雲杪

shéng
yún
miăo
看字字懸針垂露
Kàn


xuán
zhēn
chuí

漸欹斜無力低飄
Jiàn

xié



piāo
正目送碧羅天暮
Zhèng

sòng

luó
tiān

寫不了相思
Xiĕ

liăo
xiāng

又蘸涼波飛去
Yòu
zhàn
liáng

fēi

朱彝尊

Zhū



Zūn

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Mots-clefs : oie sauvage vol

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Devant les fleurs

花前

Huā

qián
花前小立影徘徊
Huā
qián
xiăo

yĭng
pái
huái
風解吹裙百摺開
Fēng
jiĕ
chuī
qún
băi
zhĕ
kāi
已有淚光同白露

yŏu
lèi
guāng
tóng
bái

不須明月上衣來


míng
yuè
shàng

lái
屈大均





Jūn

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Mots-clefs : tristesse larmes lune

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Composé en Pure Clarté, l’année du neuvième tronc et du onzième rameau

Nuées                 matin, ciel             couchant, Du                    je                       le                           Les         tombés portent les        que            causa, Ils                  oiseaux insensibles toujours       comme à         ! De l’ancienne            paysages déambulent                    mes                    peuple          une                              désespoir. Dragons             des               n’ont            où                                                                     le      

      légères                                              fond de mon tracas    n’avais           que              déjà                pétales                                                     ont chantés, ces                              jadis                                 patrie les                     dans les songes de     nuits, Tout    qui        la Chine     nouvelle fois        dans le                    et                     océans       nulle part    revenir,     Mets                          des convives     meurtri         

              nées du             obnubilé du                                            pas senti        printemps      mûrissait.                                larmes     la tempête                                                                        présent                                                                                   ce                                       sombre                               serpents     quatre                                     Aux      Froids ces années toutes              ont            cœur.

壬戌清明作

Rén



Qīng

Míng

zuò
朝作輕雲暮作陰
Zhāo
zuò
qīng
yún

zuò
yīn
愁中不覺已春深
Chóu
zhōng

jué

chūn
shēn
落花有淚因風雨
Luò
huā
yŏu
lèi
yīn
fēng

啼鳥無情自古今

niăo

qíng


jīn
故國江山徒夢寐

guó
jiāng
shān

mèng
mèi
中華人物又消沉
Zhōng
huá
rén

yòu
xiāo
chén
龍蛇四海無歸所
Lóng
shé

hăi

guī
suŏ
寒食年年愴客心
Hán
shí
nián
nián
chuàng

xīn
屈大均





Jūn

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Mots-clefs : exil désastre

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Une nuit passée au temple des Trésors Accumulés

                    tout au         ruban       cascade, Sur les hauteurs           les          des            orchidées                d’un                         verts,                                                  pointus.              nuées rouges sont brossées           touches    cinabre, Une brise              condense                   Sur le      -du-             les                    Respiration de                   d’une     pure. Tous                      -    pas           Transportés                                               rincer             on     pas         encore,          nos                                             du       L’homme                                                   Une mystérieuse vocation se                                                restèrent bien                  les            pins s’inclinent pour                                               résonne        d’une        Qui                              retour                    

                            long du       d’une                           s’étagent     extrêmes     cimes. Des           coiffent            bonnet     escarpements            tignasse de bosquets de pins sur les sommets          D’éclatantes                                                                    tiède                            froid.             -  -Moine, voici     rapides enchantés,                             lent                                           -ils     s’envoler             par    brise                             ?           les                    terminé         Que          chants longuement s’élèvent vers les portes    Ciel.         dans sa          s’attriste                                                   manifeste sans équivoque. Les ermites       Ni                   retrait, Mais     faîtes                                        en          Au            soleil                      cloche                               le        des oiseaux    vol.

Tandis qu’on marche                                                                                                                comme             les                     Une                                                                                               à grandes         de                          qui se          atténue le               Bâton-  -                                                   l’écoulement            eau            nos vêtements ne vont-                                  la       au dessus des jolis bambous   De            simples    n’a                         déjà                                                                          solitude            à l’approche du soir,                                                                   Ju et                   en                          des                       s’entrelacer    chignon.    coucher du                l’écho                  pour un moment accompagne                       en     

宿寶積寺



băo




行緣一瀑布
Xíng
yuán



高上層峰端
Gāo
shàng
céng
fēng
duān
蘭若冠青壁
Lán
ruò
guān
qīng

松林鬱巑岏
Sōng
lín

cuán
wán
光霞舒丹氣
Guāng
xiá
shū
dān

暄風凄微寒
Xuān
fēng

wēi
hán
錫杖有神溜
Yáng
zhàng
yŏu
shén
liū
噓吸漱潺湲


shù
chán
yuán
衣裳何飛飛

cháng

fēi
fēi
隨風上檀欒
Suí
fēng
shàng
tán
luán
洗藥尚未畢

yào
shàng
wèi

長嘯凌天門
Cháng
xiào
líng
tiān
mén
孤生悼已晏

shēng
dào

yàn
妙志矢無諼
Miào
zhì
shĭ

xuān
沮溺雖隱約


suī
yĭn
yuē
松喬共盤桓
Sōng
qiáo
gòng
pán
huán
日暮聞鐘聲


wén
zhōng
shēng
聊與飛鳥還
Liáo

fēi
niăo
huán
屈大均





Jūn

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Changju 長沮 et Jieni 桀溺 sont deux ermites cités dans le chapitre désigné par 微子 des Analectes 論語 de Confucius 孔子.

Mots-clefs : nuit montagne mystère

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Rencontre aux frontières avec Li Bisaïeul-Martial

     nous                  dans                         région                                     d’un                                en                              se coucher.                                                     l’écart          Au     du                                             de                        séjour familial l’espoir            la      des Monts          Des         que                 derniers hennissements sous                     Quand ils                                          nuages                                pourront-ils partager          du              

          sommes                une                            des Hauteurs Blanches, À                 chemin      l’immensité           regrettant    voir                               nord des        le                        à                                   le rêve de retourner,      le           l’éternité du Ciel. Du                                        lune                        chevaux                 les                                      de                   seront demain séparés par      lieues de                Comment les vieux amis         -             l’alcool    même flacon ?

Nous             retrouvés          même ivresse par la                                 la fourche             dans             vague,               de      le soleil             Dans ce          Passes    chagrin de se séparer,           de tout,    sud    Fleuve                       dans    cercle                                                    brisé sous                   Obscurs,                 l’on sépare                                 le givre    minuit.                                     cent                  jaunes,                                -                                      

塞上逢李武曾

Sài

shàng

féng





Céng
相逢一醉白登鄉
Xiāng
féng

zuì
Bái
Dēng
xiāng
歧路蒼茫恨夕陽


cāng
máng
hèn

yáng
塞北離愁隨地闊
Sài
bĕi

chóu
suí

kuò
江南歸夢繞天長
Jiāng
nán
guī
mèng
rào
tiān
cháng
高堂望斷陰山月
Gāo
táng
wàng
duàn
yīn
shān
yuè
班馬嘶殘子夜霜
Bān


cán


shuāng
明日黄雲千里隔
Míng

huáng
yún
qiān


故人那得共壺觴

rén


gòng

shāng
屈大均





Jūn

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Les Hauteurs Blanches désignent une montagne, une rivière et une région administrative ancienne du Shanxi 山西 actuel.

Les Monts Obscurs 陰山 sont un massif montagneux bordant au sud-est le plateau du désert de Gobi qui s’étire d’ouest en est sur plus de cinq cents kilomètres.

Mots-clefs : adieux confins monde

Qū Dà Jūn (1630 – 1696) :
Bivouac aux Grottes des Sables d’Or

                           pluie                   ramasseurs                      se dispersent,     fleurs de l’hiver            au         l’automne,          solitaire                           la nuit.                                              peine ;               des sommets                                                                                   une      perché           troglodyte.

        bouche    ravin          tourbillonne, Les            de bois                                                   surgissent    cœur de                                    revient    secret             Dans    calme des pins s’entend la                   De la hauteur                voit la      se cacher. Au              du cœur             une attente,                          refuge            

Dans la        du       la                                            vers le soir                Les                                                    Une grue           s’en         au        de               le                            source, à                                   on         lune               plus profond         c’est comme              Toute     nuit        au                   

宿金沙洞



jīn

shā

dòng
谷口雨霏霏

kŏu

fēi
fēi
樵蘇向晚稀
Qiāo

xiàng
wăn

寒花秋盡發
Hán
huā
qiū
jìn

孤鶴夜深歸



shēn
guī
松定聞泉細
Sōng
dìng
wén
quán

峰高見月微
Fēng
gāo
jiàn
yuè
wēi
幽懷如有待
Yōu
huái

yŏu
dài
竟夕倚巖扉
Jìng


yán
fēi
屈大均





Jūn

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Mots-clefs : nuit nature attente

Chén Chén (1615 - 1670) :
À la Bastide-aux-Bignones, retour en barque en pleine neige

    portes               isolée    sont pas encore                        et          une                                                                 vert et léger, le vin, Vers la           Fonctionnaires où              chevaux,                                                                   Sur les berges           les                            En                       de                                    pays se laisse         entendre  

Les        de    bastide                                     Dans    vent                         toute                           À           du village,                                                            paissent les             relais. Accablées                                                             en            plantes persistent vertes.    fin             désir    rentrer                         du                                  

              la                ne                 ouvertes,      le         la neige     barque,       seule, s’est immobilisée.   l’auberge                                            Digue des                                         le                   par le froid, nos têtes deviennent blanches,                   pente,                                       d’année, le                  nous point, Et l’accent                   si bien          !

苕城雪中歸棹

Tiáo

chéng

xuĕ

zhōng

guī

zhào
孤城門未啟

chéng
mén
wèi

風雪一舟停
Fēng
xuĕ

zhōu
tíng
村店茅柴酒
Cūn
diàn
máo
chái
jiŭ
官塘牧馬亭
Guān
táng


tíng
逼寒頭轉白

hán
tóu
zhuàn
bái
仄岸草猶青

àn
căo
yóu
qīng
歲晏歸心迫
Suì
yàn
guī
xīn

鄉音易動聽
Xiāng
yīn

dòng
tīng
陳忱

Chén

Chén

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Mots-clefs : hiver éloignement nostalgie

Xià Wán Chún (1631 – 1647) :
En quittant le pays des nuages

      ans durant j’ai                                                                       du midi.            fleuves    des              cours   mes             dira l’ampleur de                                                 du         mon                         vouloir quitter son              Mon                            des       à                   étendards                  l’horizon.

                      porté le joug de         Aujourd’hui                   sous                                       et            libre                     Qui                   la terre    des       ? Déjà    m’y sais                       chemin,                                          natal !     âme         au retour                  venir, Scrute               qui          sur           

Trois                                  l’exil,             me voici toujours      l’emprise          Infini des                monts,             à     larmes,                                et     cieux        je          proche    bout de             Quelle pitié de                     pays                 résolue           dans     jours                 les               flottent               

別雲間

Bié

yún

jiān
三年羈旅客
Sān
nián



今日又南冠
Jīn

yòu
nán
guān
無限河山淚

xiàn

shān
lèi
誰言天地寬
Shuí
yán
tiān

kuān
已知泉路近

zhī
quán

jìn
欲別故鄉難

bié

xiāng
nán
毅魄歸來日


guī
lái

靈旗空際看
Líng

kōng

kàn
夏完淳

Xià

Wán

Chún

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Mots-clefs : départ exil horizon

Chá Shèn Xíng (1650 – 1727) :
Par une nuit glaciale, une halte au mont Pan Min – Sur la rime initiale

                           le vent                       arbrisseaux, Couché               feuilles                                   froisser. Qui sait    octobre d’où       le              fleuve                   à                                                   de givre,                       s’effraient               monte, Enhardis par         des      affamés                 de    lampe, En un         je        chez                   lacs           immenses,                                    soudain                       

                       que                 fait dans les                               les                     frappent la                               en                             sur                                                    de                                     les         chanteurs                   la                          la nuit     rats         épient la chute                                           moi,    contourne      et                  D’une ivresse        j’émerge pour                  par     vers.

Partout ce bruissement             d’ouest                                   j’entends              mortes qui             fenêtre se                                    monte    froid     le        ? Soudain je sens   minuit la couverture    toile s’alléger. Accablés               oiseaux                       quand    lune                                                                 la              rêve où    rentre           je                   fleuve                         légère                       conclure     ces      

寒夜次潘岷原韻

Hán





pān

mín

yuán

yùn
一片西風作楚聲

piàn

fēng
zuò
chŭ
shēng
臥聞落葉打窗鳴

wén
luò


chuāng
míng
不知十月江寒上

zhī
shí
yuè
jiāng
hán
shàng
陡覺三更布被輕
Dŏu
jué
sān
gēng

bèi
qīng
霜壓啼鳥驚月上
Shuāng


niăo
jīng
yuè
shàng
夜驕饑鼠闞燈明

jiāo

shŭ
kàn
dēng
míng
還家夢繞江湖闊
Huán
jiā
mèng
rào
jiāng

kuò
薄醉醒來句忽成

zuì
xĭng
lái


chéng
查慎行

Chá

Shèn

Xíng

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Mots-clefs : nuit octobre voyage

Chá Shèn Xíng (1650 – 1727) :
Sur une barque de nuit pour décrire ce qu’on voit

舟夜書所見

Zhōu



shū

suŏ

jiàn
月黑見漁燈
Yuè
hēi
jiàn

dēng
孤光一點螢

guāng

diăn
yíng
微微風簇浪
Wēi
wēi
fēng

làng
散作滿河星
Sàn
zuò
măn

xīng
查慎行

Chá

Shèn

Xíng

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Mots-clefs : tableau nocturne fleuve

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air d’ « Une touche de rouge aux lèvres »

        au petit matin       Cité     Chrysanthèmes Le       lumineux          veilles     venu                                       jusqu’aux                 flancs     monts.                              - -        voici                                 pour observer                        vague, Laissant                                    Quand viendra l’aurore   À    lumière les        vont                      que                                           

Paysage                           des                  froid              cinq         Est      éclairer          qui s’étale                   passerelles aux        des        Le vent d’ouest, jusqu’où    -t-     Me             la       sur les                        Face         immensité                 échapper un      cri                                                         astres      se disperser, Tandis     décolleront de    grève les oies sauvages.

                       de la                                          des                                la neige             épaisse                                                                       ira- -il ?          levé,    veste         épaules,                    à cette                                       long     d’admiration.                        ?   sa                                                                 la                         

點絳脣

Diăn

jiàng

chún
黃花城早望
Huáng
huā
chéng
zăo
wàng
五夜光寒


guāng
hán
照來積雪平于棧
Zhào
lái

xuĕ
píng

zhàn
西風何限

fēng

xiàn
自起披夜看




kàn
對此茫茫
Duì

máng
máng
不覺成長歎

jué
chéng
cháng
tàn
何時旦

shí
dàn
曉星欲散
Xiăo
xīng

sàn
飛起平沙雁
Fēi

píng
shā
yàn
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : aube paysage neige

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Comme en songe »

如夢令



mèng

lìng
萬帳穹廬人醉
Wàn
zhàng
qióng

rén
zuì
星影搖搖欲墜
Xīng
yĭng
yáo
yáo

zhuì
歸夢隔狼河
Guī
mèng

láng

又被河聲攪碎
Yòu
bèi

shēng
jiăo
suì
還睡還睡
Hái
shuì
hái
shuì
解道醒來無味
Jiĕ
dào
xĭng
lái

wèi
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : nuit fleuve frontières

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
« Sur un air limpide et tranquille »

          la                où           du      Un         de                         Qui           -   qui percevra les            ? Comme                       passées      donc     retrouver   Toute                          des               peine                           ciel       les nuages     obstruent                                        descendent           On appelle   soi                           vertes, Pour ne                        couler aux héros.

      sur    paroi    ravin                         frisson    froid traverse la           sera celui-là                  résonances                 les                             les           ?                   de tristesse                                   Au      haut                                            passes,    suis le vent         où                                       turbans rouges et                             laisser     larmes                  

Gravé              du          l’on joue    luth                                 nuit,               -                                       en rêve     dynasties         – où                            une chanson                  confins qu’on       à écrire.    plus      du      parmi            qui           les         Je              d’ouest               les oies.            à                       manches                 pas         les                         

清平樂

Qīng

píng

yuè
彈琴峽題壁
Tán
qín
xiá


泠泠徹夜
Lĕng
lĕng
chè

誰是知音者
Shuí
shì
zhī
yīn
zhĕ
如夢前朝何處也

mèng
qián
cháo

chù

一曲邊愁難寫


biān
chóu
nán
xiĕ
極天關塞雲中

tiān
guān
sài
yún
zhōng
人隨雁落西風
Rén
suí
yàn
luò

fēng
喚取紅巾翠袖
Huàn

hóng
jīn
cuì
xiù
莫教淚灑英雄

jiāo
lèi

yīng
xióng
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : frontières évocation passé

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Tout un fleuve de rouge »

    au              sud,    devraient pas être             cent        baignées    lune. Pour                                                          rouge                  C’est                   ! et froideur                                         frissonne                          À dormir       fait                         parfum       peau                                      les                   de leurs                                            cette                        ne s’étouffera pas           L’écho de       complainte                                                notre        Je me souviens du                et            À la            de           est                      Mer                       arrivé               d’un                                                                                    Pour                                        très                                     l’Est.

Dai                                            séparés          lieues                            en pensée                  à          Cette                    les                affliction, hélas               d’automne.          instant,                             de         rosée.          seul,                                     d’une      onctueuse.      encore la      quand     corbeaux, rompant          plaintes le passage              Soulèvent       rumeur              Il                    assourdi,           cette              Elles                  étales, Les                                                                            balustrade    jade, qui     venue                           je ne      pas        comme                     Dans    lettre       faute de mieux se posent des mots écrits à contrecœur,                    t’avoir quittée,      va      bien      du cannelier du                 

       nord, Yan au      Ne                            Par                      de            qui           s’attachent l’un   l’autre,       teinture       sur     collines                                                  Sorti un          soudain je           trempé    fraîche                            le plus défaut le lourd                              Pire           nuit                                                          des veilles,                        des confins.                                                            ;       ne sécheront pas             larmes de       amour.                   jardin ancien,    cette nuit                                        s’appuyer ? En     Bleue,       suis                  inspiré      songe.      la        rouge                                                             dire qu’après                  tout              Près                 palais de       

滿江紅

Măn

jiāng

hóng
代北燕南
Dài
bĕi
Yān
nán
應不隔
Yīng


月明千里
Yuè
míng
qiān

誰相念
Shuí
xiāng
niàn
臙脂山上
Yān
zhī
shān
xià
悲哉秋氣
Bēi
zāi
qiū

小立乍驚清露濕
Xiăo

zhà
jīng
qīng

shī
孤眠最惜濃香膩

mián
zuì

nóng
xiāng

況夜烏啼絕四更頭
Kuàng



jué

gēng
tóu
邊聲起
Biān
shēng

銷不盡
Xiāo

jìn
悲歌意
Bēi


勻不盡
Yún

jìn
相思淚
Xiāng

lèi
想故園今夜
Xiăng

yuán
jīn

玉欄誰倚

lán
shuí

青海不來如意夢
Qīng
hăi

lái


mèng
紅箋暫寫違心字
Hóng
jiān
zhàn
xiĕ
wéi
xīn

道別來渾是不關心
Dào
bié
lái
hún
shì

guān
xīn
東堂桂
Dōng
táng
guì
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : amour tristesse séparation

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Les divinités des rivières et des fleuves »

La lune              autour                                   siffle les              arbres qui          Sous la       d’argent tourbillonnantes tombent           entrelacs                            au paravent               les collines            Le                    nord             couverture                                            la tiédeur    se           Retiré         fond                         sans                tranché           ronge de mélancolie.

        fraîche gire           la balustrade sculptée, Siffle            feuilles des            craquent                                                                     aux              traversin             s’échelonnent              d’automne.            du      du               la                        verte,    feu de                                                                 clappe                    dormir, D’être            toi                        

                            de                                                                                    lampe                                   entre les               fenêtres. Du                                                                souffle    vent         traverse               de taffetas        Du        la salamandre            va    déverser.        tout au      où        la clepsydre,                             de     me                     

河瀆神





shén
涼月轉雕欄
Liáng
yuè
zhuăn
diāo
lán
蕭蕭木葉聲乾
Xiāo
xiāo


shēng
gān
銀鐙飄落瑣窗閒
Yín
dēng
piāo
luò
suŏ
chuāng
jiàn
枕屏幾疊秋山
Zhĕn
píng

dié
qiū
shān
朔風吹透青縑被
Shuò
fēng
chuī
tòu
qīng
jiān
bèi
藥鑪火暖初沸
Yào

huŏ
nuăn
chū
fèi
清漏沈沈無寐
Qīng
lòu
tán
tán

mèi
為伊判得憔悴
Wèi

pàn

qiáo
cuì
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : nuit séparation chagrin

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Les chroniques du fleuve »

             s’étiole              rouge          Anneau                             fleurs                   Sans         sous                                                                      Un parfum s’évapore au        d’un             sur                  je         mon passé      s’est perdu         vide         les mots «       amour      me souviens    ces moments               fils                         des            cour                    

   printemps          Une                Recouvre                          entre les                désœuvrée                      ciel voilé              des larmes rouges A    barrière coralline                                                    le panneau                            Tout                  le      traçant            Notre         Je             de                       les      des            branches                               papillons

Le                        amertume                       Double Du crachin                  Journée                paroles      le            dégoutteront                     la                                           retour      rêve Appuyé                peint    songe à                            Dans                                        »                               Pendaient              saules Les              fleurs Une      pleine de          

河傳



chuán
春淺
Chūn
qiăn
紅怨
Hóng
yuàn
掩雙環
Yăn
shuāng
huán
微雨花間
Wēi

huā
jiān
晝閒
Zhòu
xián
無言暗將紅淚彈

yán
àn
jiāng
hóng
lèi
tán
欄珊
Lán
shān
香銷輕夢還
Xiāng
xiāo
qīng
mèng
huán
斜倚畫屏思往事
Xié

huà
píng

wăng
shì
皆不是
Jiē

shì
空作相思字
Kōng
zuò
xiāng


記當時

dāng
shí
垂柳絲
Chuí
liŭ

花枝
Huā
zhī
滿庭蝴蝶兒
Măn
tíng

dié
ér
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : déréliction nostalgie

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air d’« Un boddhisatva d’ailleurs »

            perles    cœur blessé blêmit,                                    nuageux                                        parler                 habits                Sous         des sterculiers                   vers l’ouest. Le vent                                                        sommeiller l’affligé.    n’était     l’automne de      passé                                  

Au store de                               Le brouillard parfumé d’un                       fait          inaccessible.                         les        du trousseau ;                                 lune déjà                                    fait gémir les sauterelles     ne                                    Ce         que              l’an       ; Combien                couler !

                   ce                                                chignon         s’est      distant,               Sans        j’interroge                                l’ombre                 la           tend                       d’ouest                            Qui    laissent pas                                                                        de larmes vont         

菩薩蠻





mán
晶簾一片傷心白
Jīng
lián

piàn
shāng
xīn
bái
雲鬟香霧成遙隔
Yún
huán
xiāng

chéng
yáo

無語問添衣


wèn
tiān

桐陰月已西
Tóng
yīn
yuè


西風嗚絡緯

fēng

luò
wěi
不許愁人睡


chóu
rén
shuì
只是去年秋
Zhĭ
shì

nián
qiū
如何淚欲流


lèi

liú
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : mort épouse deuil

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air d’« Une coupe de feuilles de lotus »

            roulés, tombent     pétales comme neige. Sous la      vaporeuse,     se               petite                              de                 les                          Les                       peine                                                   s’envolent                        -    ?              abords                                      s’éteindra au                                  brisé         à                    

Les rideaux                 les                                                     tient dans           gloriette rouge ?     broche         qui                            résonne.     contours    paysage         se                                    diaprés                et s’éloignent.        -      Non      des        du        et    l’oreiller, Le                          glacé                                       travers les        

                                                             lune            Qui               la                          Une           jade     frappe     bambous soudain                       du         à          distinguent. Se forment des nuages         qui                            Où vont-ils       loin               coffre    de                bruit               ciel       de l’aurore ; Un cœur       demeure               années.

荷葉杯





bēi
簾捲落花如雪
Lián
juăn
luò
huā

xuĕ
煙月
Yān
yuè
誰在小紅亭
Shuí
zài
xiăo
hóng
tíng
玉釵敲竹乍聞聲

chāi
qiāo
zhú
zhà
wén
shēng
風影略分明
Fēng
yĭng
lüè
fēn
míng
化作彩雲飛去
Huà
zuò
căi
yún
fēi

何處

chù
不隔枕函邊


zhĕn
hán
biān
一聲將息曉寒天

shēng
jiāng

xiăo
hán
tiān
腸斷又經年
Cháng
duàn
yòu
jīng
nián
納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : mort femme souvenir

Nà Lán Xìng Dé (1655 – 1685) :
Sur l’air de « Pour évoquer les fleurs de pêchers » (lento)

Allongé                                                                le              Perce         ce froid comme de                les                     demi-              cent                 terres tristes et                d’amertume                      des         de la             Récemment,        dispositions    n’ai                  affres de                           que    boucher le                que passe                       poursuivre    boucle     idées, mieux vaudrait         Mais            les                                                  ?                                                  deux              frais        de    jeunesse          cette        émaciée       les             papier                                             sur        couverture,        édredon. Les      que trace                           cendres                                 s’entendent dans le froid                                     « Resservez-vous !   dix mille       Ces                     qu’on                             maintenant                         sens    ces                 Si          fait                       goutte                          neige,              resplendir         le     

        à             mannequin   sécher, À         des persiennes        froid perce,                                        Où sont     âmes          ? Une     -     illumine              En                                                  Confiée                                salamandre.            en ces                          maîtrisé                              faire plus                   nez jusqu’à                                que            en                                  dormir.                     profondeurs           de    Voie,         dormir   Combien             vicissitudes, ballotté            eaux,     du       visage                               figure         ?         fenêtres                                  Le       nous            chaque                                 mots           l’encens                          du          tiédissent.                                   les      des moussons           Ces            -                             vœux                      charge de              Mais                                         de                            nous      hâter cette                  à          Des restes                   fait            partout    sol.

          demi sur le           à           l’écart                que                       la nuit                   l’eau,                  errantes           -lune               lieues.    deux                   désolées, tant                    à la ténuité     vapeurs                                                  Je      pas          les           l’alcool, Sans                me                        ce           l’ivresse. Plutôt                          ces                                    à regarder                 nocturnes    la       comment                  d’années de                        entre            Qui                    la          ont fait                        Par              de        déchirées par le vent,    froid      arrive                        chaque                                      s’estompent, les            fourneau             Soudain                               oies              cacarder.                -       »           fois,          de bonne santé                 transmettre,                 je commence à saisir le             moments passés.    tôt                       clepsydre          goutte ;            de        la lune                                

憶桃源慢



táo

yuán

màn
斜倚熏籠
Xié

xūn
lóng
隔簾寒徹

lián
hán
chè
徹夜寒如水
Chè

hán

shuĭ
離魂何處

hún

chù
一片月明千里

piàn
yuè
míng
qiān

兩地淒涼多少恨
Liăng


liáng
duō
shăo
hèn
分付藥鑪煙細
Fēn

yào

yān

近來情緒
Jìn
lái
qíng

非關病酒
Fēi
guān
bìng
jiŭ
如何擁鼻長如醉


yōng

cháng

zuì
轉尋思不如睡也
Zhuăn
xún



shuì

看道夜深怎睡
Kàn
dào

shēn
zĕn
shuì
幾年消息浮沈

nián
xiāo


chén
把朱顏頓成憔悴

zhū
yán
dùn
chéng
qiáo
cuì
紙窗風裂
Zhĭ
chuāng
fēng
liè
寒到箇人衾被
Hán
dào

rén
qīn
bèi
篆字香消鐙灺冷
Zhuàn

xiāng
xiāo
dēng
xiè
lĕng
忽聽寒鴻嘹唳

tīng
hán
hóng
liáo

加餐千萬
Jiā
cān
qiān
wàn
寄聲珍重

shēng
zhēn
zhòng
而今始會當時意
Ér
jīn
shĭ
huì
dāng
shí

早催人一更更漏
Zăo
cuī
rén

gēng
gēng
lòu
殘雪月華滿地
Cán
xuĕ
yuè
huá
măn

納蘭性德



Lán

Xìng


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Mots-clefs : mélancolie vieillesse

Jīn Nóng (1687 – 1764) :
Les saules


Liŭ
銷魂橋外綠匆匆
Xiāo
hún
qiáo
wài

cōng
cōng
樹亦銷魂客送空
Shù

xiāo
hún

sòng
kōng
萬縷千絲生便好
Wàn

qiān

shēng
biàn
hăo
剪刀誰說勝春風
Jiăn
dāo
shuí
shuō
shèng
chūn
fēng
金農

Jīn

Nóng

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Mots-clefs : départ vent printemps

Huáng Shèn (1687 – 1768) :
Écrit sur une peinture – Le pêcheur s’en retourne

Peupliers et saules                         dans     sinuosités           On         de chanter «                     arrive le                         mots, au naturel,       le                 les             a               et revient                du                                                       des flots    des        s’en                                    S’envole                        vignes    pleine lune, qui    s’accrocher     portes du            ne sais où                  travaux     champs,         Voie        comme toit,                                  

                               et                                            a cessé              Les       d’azur »,           crépuscule.         des                            vieillard parmi              Il   acheté                   rappeler          voyageur    Chu. Dans l’ébranlement    l’effondrement                  nuages      retourne la                                                               la                  va             aux           Fleuve.                  déroulent             des         Avec la                            reconnais    première         

                    s’élancent    s’étirent      les            du bourg,                             flots                                 Au delà                       voici                        roseaux.             du vin                     l’âme             de                         et                          et                             frêle barque de pêche,          au ciel par dessus les                                                                 Je            se           les                                  Lactée             je           ma          demeure.

題漁歸圖





guī


楊柳毿毿曲曲村
Yáng
liŭ
sān
sān


cūn
滄浪唱罷又黃昏
Cāng
Làng
chàng

yòu
huáng
hūn
忘言自是蘆中叟
Wàng
yán

shì

zhōng
sōu
買酒還招楚客魂
Măi
jiŭ
huán
zhāo
chŭ

hún
蕩破水雲歸釣艇
Dàng

shuĭ
yún
guī
diào
tĭng
飛空蘿月挂江門
Fēi
kōng
luó
yuè
guà
jiāng
mén
不知何處有耕鑿

zhī

chù
yŏu
gēng
záo
天漢為家認故園
Tiān
hàn
wèi
jiā
rèn

yuán
黃慎

Huáng

Shèn

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Mots-clefs : pêcheur soir

Lì È (1692 – 1752) :
Inscrit sur l’escarpement du belvédère au lac

湖樓題壁



lóu




水落山寒處
Shuĭ
luò
shān
hán
chù
盈盈記踏春
Yíng
yíng


chūn
朱欄今已朽
Zhū
lán
jīn

xiŭ
何況倚欄人

kuàng

lán
rén
厲鶚



È

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Mots-clefs : mort souvenir destin

Bulle